En y réfléchissant un peu, peut-être que cela n'était pas le meilleur instant pour parler de torture. Mon Oméga avait une incroyable capacité à faire des cauchemars, et lui comme moi étions assez fatigués de notre... Activité précédente. En tout cas, je ressenti clairement son dégoût.
- C'est..., commença-t-il, avant de pousser un long soupir. Je suppose que l'on ne peut pas changer un loup en brebis, après tout.
- Ce n'est pas faux. Je ne suis pas sûr que les brebis-garous existent, en plus, dis-je en fronçant les sourcils.
Mais après tout... Les panthères-garous existaient, les chiens-garous étaient assez rares, et les alpagas-garou se trouvaient en Amérique du Sud.
- Des – des quoi ?
Mon Oméga s'étrangla en redressant la tête, et je compris rapidement qu'il avait capté mes pensées. Par Merlin, c'était moi où cela arrivait de plus en plus souvent ?
- Des alpagas-garous.
- C'est quoi, un alpaga ?
- C'est... Un peu comme un lama, si tu veux, expliquais-je. Mais il est plus proche de la vigogne.
Harry me lança un regard qui voulait tout dire, et je levai les yeux au ciel.
- Tout ça pour dire que finalement, peut-être que les brebis-garous existent. Même si je pense que le nom serait du coup des moutons-garous.
- ... Tu es au courant que c'était une blague ? Demanda mon Oméga, et je fronçai les sourcils.
- ... C'était une blague ?
- C'était une blague.
Je restai un moment silencieux avant de hausser les épaules.
- Peut importe, dis-je, et je sentis le corps de mon Oméga tressauter contre moi alors qu'il riait. Il serait peut-être temps de dormir, chaton.
- C'est pas faux.
Justement, un bâillement lui échappa, et je pris le magazine entre ses mains pour le poser sur la table de chevet à ma gauche. En murmurant un sort, la luminosité de la pièce diminua lentement, et un ronronnement échappa à Harry, qui se retourna pour se pelotonner contre moi – comme un foutu chat, et c'était totalement... Adorable.
Et je ne pouvais pas m'empêcher de sourire en sentant son corps serré contre le mien, et sa magie qui touchait la mienne, et son âme qui scintillait doucement.
Sa couleur jaune avait viré à un orangé délicat, et elle pulsait lentement, un peu comme un lever de soleil, se collant contre mon âme. Mais la chose qui me marquait le plus, c'était qu'elle semblait murmurer des mots comme maison et bien-être, et ces mots m'étaient tellement étrangers que je ne pouvais m'empêcher de me demander si tout cela n'était pas trop beau pour moi. J'avais cru, lorsque j'avais compris la nature de mon Héritage à quinze ans, que j'allais être condamné à rester seul pendant ces siècles, et à partir de ce jour, je n'avais cessé de vouloir enfermer mes sentiments.
Et puis – la boule de poil qui dormait contre moi était arrivée, bousculant toutes mes résolutions – en me faisant disparaître une première fois, et en faisant renaître l'organe qui me servait à faire circuler le sang dans mes veines, et accessoirement, à ressentir.
Une vague d'affection me traversa et je me baissai légèrement pour poser mes lèvres dans ses cheveux alors que je me rallongeai plus confortablement, laissant mon Oméga se remettre tranquillement contre moi.
Étrangement, sa présence m'apaisait. Je n'avais jamais pensé que tous mes objectifs se retrouveraient bousculés, mais désormais, si jamais je me retrouvais à devoir choisir entre mon Oméga ou dominer le monde sorcier, je n'étais plus sûr de prendre la deuxième option, alors qu'avant, la question ne se serait même pas posée.
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Héritage problématique, ou pas
FantastiqueVoldemort observa avec un frisson de plaisir l'être tremblotant de froid dans la cellule. Il avait enfin eu Potter. Par contre, il y a des variables qui n'étaient pas prévues, comme un certain héritage. Présence de lemons, et un petit peu de tortur...