Chapitre XXXVII

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Lorsque nous arrivâmes à Gringotts, je sentis mon Oméga trébucher sur ses propres pieds, et il serrait tombé si je ne l'avais pas retenu de justesse. À mon air étonné, ses oreilles s'abaissèrent légèrement, et il détourna le regard.

- Huh, je ne t'avais pas prévenu que je n'arrivais jamais à arriver debout quand je prenais ce moyen de transport ? Parce que c'est le cas.

Pour le coup, j'en restai silencieux, avant de rire légèrement. D'abord le transplanage, et ensuite, la cheminette.

- Et bien, chaton, on ne s'ennuie décidément jamais avec toi.

- C'est pas drôle, grogna mon Oméga, ses joues rougissant adorablement.

...
Est-ce que je venais réellement de penser cela ? Par Serpentard. Le pire, c'est qu'il n'y avait pas d'autres qualificatifs me venant en tête. Assez désireux de ne pas songer à cela plus longtemps, doutant de ma santé mentale, je poussai légèrement Harry, et nous sortîmes de la cheminée alors que j'époussetais ma robe où un peu de suie était tombée. Mon Oméga en avait également au niveau du col et je passai brièvement mes doigts dessus pour la faire partir, et je nous dirigeai vers une grande porte de bois massif, sur laquelle s'entremêlaient de nombreuses arabesques d'or. Elle s'ouvrit à notre présence, et, posant ma main aux creux des reins de mon Oméga, nous avançâmes dans le couloir. Il y avait certains sorciers, mais tous étaient cachés dans des capuches, parlant avec des Gobelins à voix basse.

Après avoir tourné à gauche, puis à droite, et encore à droite, nous fûmes devant le bureau de Bogrod. Là, j'annonçais notre venue en Gobelbabil à une statue aux yeux jaunâtres, et ses paupières se rabaissèrent.

- C'était quoi, ça ? Demanda mon Oméga.

- La statue ? Une sorte de secrétaire.

- Non, la... langue ? Que tu viens d'employer. Ce n'était pas de l'anglais, ni du latin, non ?

Je baissais légèrement les yeux, rencontrant les sourcils foncés de Harry qui semblait repasser tous ses cours en tête.

- C'était du Gobelbabil. La langue des Gobelins.

- Mais je croyais que les sorciers ne pouvaient pas apprendre cette langue ?

- Ils le peuvent, dis-je en fronçant les sourcils. C'est une langue assez compliquée, mais pas plus que d'autres.

- ... Est-ce qu'il y a une chose que l'on m'a dite qui était réelle ? Grogna mon Oméga.

Sa magie brillait de frustration derrière ses yeux. En fait, même son âme semblait fortement agacée, ce que je ne pouvais que comprendre. Apprendre que les choses auxquelles l'on croyait été fausse était toujours... désagréable. Cependant, nous n'eûmes pas le temps d'approfondir cela, puisqu'un raclement de gorge se fit entendre.

- Lord Voldemort. Harry Potter. Si vous voulez bien me suivre...

Je passai brièvement ma main dans les cheveux de Harry, et sa magie sembla se calmer légèrement alors que nous rentrions dans le bureau de Bogrod. Comme tous les bureaux des gobelins, le sien avait des murs en pierre grisâtre, et une table imposante trônait au milieu de la pièce, que deux bibliothèques remplies d'ouvrages poussiéreux encadraient.

- Je vous en pris, asseyez vous, messieurs.

La tête de Bogrod et son tronc réapparurent lorsqu'il le fut également, et je sentis une vague de nervosité parcourir la magie de mon Oméga. L'air de rien, je laissai ma magie quitter doucement mon corps pour toucher la sienne, tentant de lui transmettre un peu d'apaisement – ou du moins, de calme, parce que l'on ne pouvait pas réellement dire que j'étais quelqu'un d'apaisé.

Héritage problématique, ou pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant