Chapitre III

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Pause. Potter était un Oméga . Mais... mais c'était impossible ! Comment ses gènes avaient-elles pu se réveiller ? Enfin non, ça, je savais comment. Elles avaient dû faire comme les miennes et... oh. Minute.

Tout cela devenait vraiment très, très, très intéressant. Potter était un oméga... Par Salazar.
Pour la première fois, je pris vraiment conscience de ce que cela signifiait, et je ressentis un brusque frisson descendre le long de mon corps. Dans un état second, je vis le garçon secouer la tête et relever ses yeux, les plongeant dans les miens. 

Merlin. 

Quels yeux ! Presque en transe à cause de son odeur, j'enlevai lentement les lunettes de son nez. Il le fronça de dépit. Mais maintenant, sans ses lunettes, Potter me semblait encore plus beau, et je sentis ma magie me tirer vers lui, autant que la sienne le tirait vers moi. C'était quelque chose assez étrange. Lorsqu'une personne était attirée par une autre, c'était soit sexuel, soit sentimental, dans les meilleurs des cas – ou les pires, à mon avis, c'était les deux. Mais quand la magie se mêlait de tout ça, c'était bien plus compliqué. Elle annihilait les résistances que l'on pouvait avoir, et ainsi, tous les problèmes que la relation pouvait poser étaient oubliés. Malgré ma longue vie – cela ne voulais pas pour autant dire que j'étais vieux – je n'avais encore jamais ressenti ça, et la perte de contrôle me rendait assez... je ne savais pas vraiment. Mais Potter envahissait mes pensées, d'une manière bien différente de d'habitude, ce qui était assez agaçant tout de même.

Lorsque je le vis passer sa langue sur ses lèvres pour les humidifier, je poussai un grognement. Cela le fit frissonner, et ses yeux devinrent légèrement plus foncés. Il remua sous moi, ne comprenant sûrement pas ce qu'il se passait et quelles étaient ces sensations. Après tout, il avait cette odeur qui me certifiait de sa virginité – et heureusement, car je me serais senti quelque peu forcé d'aller torturer celui qui l'aurait prise. Et d'y prendre mon pied.

Enfin. Potter déglutit difficilement, passant encore une nouvelle fois sa langue sur ses lèvres, et à cet instant, toute pensée rationnelle qu'il me restait sembla quitter mon esprit, de même pour lui. Il ne restait plus que mon instinct d'Alpha et le sien d'Oméga, tous deux sur un lit.

Oui, j'étais un Alpha. Bien évidemment, je ne l'avais dévoilé à personne, il y avait ce quelque chose qui me disait d'attendre. Mais là... J'approchai doucement mon visage de celui de Potter couché sous moi. Une respiration rapide s'échappait de ses lèvres, et je soufflai dessus. Le garçon eut un gémissement qui me fis avoir un sourire en coin. Il semblait à la fois perdu et révolté, c'était une belle image. Les sensations qui me parcouraient avaient beau être différentes de celles que j'avais pu ressentir, elles me guidaient tout de même vers la même idée. En plus, si j'avais bien lu les légendes – et je l'avais fait -, un oméga satisfait se donnait à son Alpha corps et âme, et la réciproque était vraie.

Qu'à cela ne tienne. Potter était magiquement très puissant, en plus d'être beau, et c'était un Oméga, par Merlin. Il était trop rare et trop précieux pour que je le laisse me filer entre les doigts. Sans hésiter, j'approchai encore un peu plus mon visage du sien, me délectant de son souffle, avant de finalement déposer mes lèvres sur les siennes. Elles étaient douces et fermes sous les miennes, et lorsqu'il les entrouvrit de surprise, j'en profitai pour envahit sournoisement sa bouche. Ma langue s'enroula autour de la sienne sans la moindre hésitation. Après tout, j'avais des décennies d'expériences. Alors martyriser doucement ses lèvres de façon à le laisser pantelant, gémissant pour plus, ce n'était pas quelque chose de très compliqué à réaliser.

Cependant, j'avais oublié de prendre en compte que, sous moi, Potter était un appel à la luxure, et il me fallait tout mon contrôle pour ne pas le prendre immédiatement. Je sentais chacun des tremblements qui parcouraient son corps fin, et pourtant, nous n'échangions qu'un simple baiser. Nos magies ne faisaient qu'amplifier nos sensations, et je devais mobiliser toutes mes forces pour me rappeler que mon objectif était de contrôler Potter, et pas l'inverse. J'avais besoin qu'il se donne à moi pour pouvoir en tirer tous les bénéfices possibles. 

Aussi, j'enlevai une de mes mains du matelas, et, pour ne pas le brusquer, je ne fis que la poser simplement sur son torse, au dessus de sa chemise en lambeau. Potter eût une réaction mitigée. Il se raidit tout d'abord, stoppant notre baiser et me frustrant par la même occasion. Mais il se cambra également, s'offrant inconsciemment à moi. Je reculai mon visage pour mieux l'observer, et je ne pus réprimer un grognement. Le garçon était alangui sous moi, se montrant quasiment sans aucune pudeur à mes yeux. C'en était presque jouissant. 

Je le vis ouvrir difficilement les yeux, le souffle court. Par Serpentard, ces yeux. La pupille avait envahit l'iris, les rendant quasiment aussi noirs que ses cheveux. J'avais l'impression qu'ils me suppliaient de le prendre, et cela m'apporta un autre grondement mal contenu. Mon héritage ne s'était jamais autant exprimé, me criant de prendre mon dût.

-Qu'est – qu'est ce que vous... fait-ha-haa...

A l'entente de sa voix, je n'avais pu m'empêcher de me pencher à nouveau vers lui. Sensuellement, je passai ma langue sur le lobe de son oreille, le faisant doucement gémir. Potter se frotta contre moi, bien qu'il ne devait sûrement pas se rendre compte de quel effet cela produisait. Je pouvais entendre ses pensées qui s'entrechoquaient, me tirant un sourire en coin. Il ne le savait sûrement pas, mais je le possédais déjà de la meilleure des manières. Vraiment, pourquoi perdrais-je mon temps à me battre contre lui alors que je pouvais l'amener de mon côté sans presque le moindre effort ? Le détaillant du regard en me reculant à nouveau, je remarquai ses mains qui serraient le drap. Je les pris dans les miennes, appréciant leur rugosité, et les plaqua au dessus de sa tête, un sourire carnassier se dessinant sur mes lèvres à la pensée de ce qu'il allait se passer.

-Je nous fait du bien, chaton, murmurais-je.

Héritage problématique, ou pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant