Chapitre XXVI

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- Lord Voldemort, je te jure que si tu reviens avec la moindre blessure, je t'enferme et tu ne sortiras plus de cette chambre, grognais-je dans le vide.

Un désagréable nœud était coincé dans ma gorge, et je me laissai tomber assis sur le lit, fixant sans réellement le voir l'endroit où mon Alpha venait de disparaître.

C'était la première fois que Tom quittai réellement le Manoir depuis que nous étions... ensemble. Et cela me faisait foutrement peur. Nous en avions parlé, pourtant. Pas réellement longuement, parce que j'avais – sciemment – évité le sujet, et maintenant, je le regrettais amèrement. Quelque part, j'avais espéré que le monde s'arrêterait de tourner, que... non, juste, que la bulle dans laquelle j'avais l'impression d'être nous bloquerait du reste.

Et cela n'avait pas été le cas. Je poussai un léger soupir en me laissant retomber totalement allongé sur le lit. Il ne me restait plus qu'à attendre. Comme une ménagère dans toutes les pubs moldues qui passaient à la télé lorsque Dudley la regardait. J'eus un grognement en me passant une main sur la visage.

Bon sang...

Je me retournai sur les draps en me recroquevillant sur moi-même, ma queue de chat venant s'enrouler tout autour de moi en même temps qu'une espèce de gémissement s'échappait de ma gorge, faisant vibrer désagréablement mes cordes vocales.

Et dire que je ne pouvais pas sortir de cette pièce. S'il y avait réellement une chose que j'avais retenue des rares conversations portant sur ce sujet, c'était que je ne devais pas, mais surtout pas, quitter la chambre tant que je ne savais pas ce qui se passait.

D'un côté, j'avais tout de même réellement envie de sortir pour aller glaner quelques informations sur ce qu'il se passait au Manoir Malfoy, si Tom risquait sérieusement d'être blessé, ou si tout allait bien se passer pour lui – enfin, pour eux, parce que je me doutait que tout le Premier Cercle avait du se retrouver là-bas. Quoique. Après réflexion, il devait sûrement y avoir bien plus de Mangemorts que simplement ceux du Premier Cercle. Donc du coup, finalement, peut-être que je pouvais sortir, s'il ne restait personne... Mais Tom avait mentionné une histoire de protection.

Je fronçai les sourcils en tentant de me remémorer précisément ce qu'il avait dit, tripotant machinalement la couverture sous mes doigts. Mon Alpha avait également parlé de... oui, c'est ça, il avait dit que des barrières serait posées autour de la chambre, pour éviter... pour éviter quoi, d'ailleurs, déjà ?

Je poussai un grognement mélangé à un couinement en me retournant dessus les draps, avant de me figer.

Je reniflai doucement, puis un peu plus fermement, avant de me déplacer vers le haut du lit, m'engouffrant entre les draps, serrant fermement l'oreiller de Tom contre moi.

Il avait son odeur. J'étais pa-thé-ti-que. C'est pourquoi j'enfouis un peu plus mon nez dans l'oreiller, retenant un grognement de mécontentement. Je devais faire quelque chose. Je ne pouvais décidément pas rester ici, enfermé dans notre chambre à ne rien faire, même si maintenant, je me rappelais clairement que c'était ce que mon Alpha m'avait demandé. Je me relevai brusquement du lit, m'asseyant en tailleur, l'oreiller serré entre mes jambes et contre mon torse alors que je fronçais les sourcils, fixant le mur devant moi. Qu'est ce que je pouvais bien faire ?

Machinalement, je vins tripoter les mèches de mes cheveux qui me chatouillaient le menton. Je me sentais totalement inutile, là, à ne rien faire. Pourtant, je n'avais aucune idée miracle qui me traversait l'esprit, et c'était encore plus frustrant.

Par Merlin.

Je fus sur mes pieds, hors du lit, en un bond, et faisant taire la petite voix qui me disait que je me précipitais dans les emmerdes, je m'approchai de la porte de notre chambre, posant avec hésitation la main dessus la poignée.

Héritage problématique, ou pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant