Chapitre 20

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Je mordillai pensivement le sommet de mon stylo, ressassant dans mon esprit tous les évènements qui s'étaient déroulés depuis le début de mes rêves.

J'avais causé une sacrée pagaille, et j'éprouvais le besoin de coucher mes mots sur le papier, pour ne pas oublier.

Le calme était revenu -la reine avait eu la gentillesse d'user de ses pouvoirs pour calmer l'avis public. Mais quelque chose me disait que ce calme n'était que provisoire : Samaël attendait toujours, tapi dans l'ombre.

Cela ne m'inquiétait pas pour l'instant. S'il y avait bien une chose que j'avais apprise durant mon périple, c'était bien que chaque problème devait être réglé en son temps.

Devant moi, un paysage nocturne s'étendait en toute sa splendeur. Je ressentais un calme intérieur apaisant, privilège auquel je n'avais nullement eu droit depuis le début de cette aventure.

Le camp était silencieux, mais un peu plus loin se déroulaient les festivités pour la célébration de notre victoire.

Des pas résonnèrent faiblement sur le sentier, la lune brillait haut dans le ciel, et son reflet ondulait gracieusement sur la surface du lac devant moi. Je griffonnai encore quelques mots sur le cahier sur mes genoux.

Athéna apparut dans mon champ de vision, tout sourire, elle était suivie de près par Aidan. Je me levai, prise d'un soudain élan d'amour envers ces deux personnes qui étaient restées à mes côtés, et à l'aide desquelles j'avais pu traverser vents et marées.

Nous nous assîmes tous les trois, écoutant le silence et profitant de notre bonheur. Athéna se leva soudainement, des étoiles brillant dans ses yeux saphir. Elle brandit sa baguette vers le ciel nocturne, et y envoya plusieurs éclairs qui éclatèrent dans un magnifique feu d'artifice multicolore. Je me joignis à elle, et nous nous mimes à peindre le ciel de toutes les couleurs du vent.

Nos éclats de rire résonnèrent tels une douce mélodie à mes oreilles. J'étais heureuse, et insouciante.

Avec un dernier regard accompagné d'un clin d'œil, ma meilleure amie me quitta en chantonnant gaiement.

Les quelques minutes qui suivirent son départ, je les passai à contempler le lac qui étincelait magnifiquement sous la lueur de la lune. Aidan vint se tenir à côté de moi, et glissa discrètement sa main dans la mienne. J'appuyai ma tête sur son épaule, un sourire fendant mes lèvres. Tant qu'il serait là, à mes côtés, je me sentirais toujours bien.

– Tu m'as considérablement surpris, fit-il.

– Positivement ou pas ?

Il sourit en passant un bras sur mes épaules.

– A ton avis ?

Je souris franchement :

– Tu n'es pas le seul à avoir été surpris.

L'instant d'après, nos lèvres furent unies par un doux baiser.

FIN DU TOME 1

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