Chose dite, chose faite, voici l'article parlant des violences gynécologiques suite à une majorité demandée au deuxième sondage. Bonne lecture !
Introduction
Bien avant #Metoo ou #BalanceTonPorc, le hashtag #PayeTonUterus lancé en novembre 2014, voyait affluer les témoignages de femmes, permettant de briser le tabou sur les violences gynécologiques. Depuis, un livre est sorti sur le sujet, Le livre noir de la gynécologie, et un rapport a été commandé par Marlène Schiappa, la secrétaire d'Etat à l'égalité homme-femme. Réalisé par le Haut-Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes et intitulé Les actes sexistes durant le suivi gynécologique et obstétrical, il a été remis ce matin. On vous en résume les principaux points.
La journaliste Mélanie Déchalotte s’est d’abord appuyée sur les enquêtes sur les actes médicaux pour aborder son sujet: dans les maternités françaises, 20% des femmes accouchent par césarienne, alors que les études de l’OMS montrent qu’au-delà de 10%, aucune amélioration n’est démontrée sur le niveau de mortalité maternelle et néonatale.
De même, le recours à l’épisiotomie (ouverture par incision du périnée lors de l’accouchement), estimé à 30% en France, serait trop systématique. Mélanie Déchalotte souligne que «les études montrent que les déchirures sont en général moins douloureuses et moins hémorragiques que l’épisiotomie et qu’elles cicatrisent mieux qu’une coupure». Selon le Collectif interassociatif autour de la naissance (Ciane), 85% des épisiotomies sont pratiquées sans demande de consentement et les trois quarts des femmes qui ont eu une épisiotomie en ont souffert.
Définition des violences sexistes
Le rapport parle de "gestes, propos, pratiques et comportements exercés ou omis sur une patiente". Ce peut être des examens brutaux ou pratiqués sans consentement, des propos porteurs d'injonctions sur le poids ou la sexualité, sur la volonté ou non d'avoir un enfant, voire des violences sexuelles. Le rapport précise que ces gestes "s'inscrivent dans l'histoire de la médecine gynécologique et obstétricale, traversée par la volonté de contrôler le corps des femmes (sexualité et capacité à enfanter)" et qu'ils sont le fait de soignants, "qui n'ont pas forcément l'intention d'être maltraitants".
Différents types de violences et trouver des solutions
Propos stigmatisants, examens brutaux voire agressions sexuelles: le rapport rendu ce vendredi par le Haut conseil à l'Egalité entre les femmes et les hommes (HCE) révèle que les violences gynécologiques et obstétricales sont loin d'être des "faits isolés".
"La meilleure contraception, c'est de fermer les cuisses", "si je vous fais mal, c'est parce que vous êtes trop grosse", "un stérilet à 28ans ? Il serait plutôt temps de penser à un enfant": au cours des derniers mois, de nombreux témoignages de femmes ont fait émerger la question des "violences obstétricales et gynécologiques" subies dans l'intimité d'une consultation médicale ou lors de l'accouchement. En novembre 2014, des témoignages rassemblés sous le hashtag #payetonutérus avaient pour la première fois mis au jour ces comportements inappropriés subis par les patientes.
Au coeur de l'été 2017, la commande d'un rapport au Haut conseil à l'Egalité entre les femmes et les hommes (HCE) par la secrétaire d'Etat Marlène Schiappa pour "objectiver ce phénomène" avait soulevé des praticiens, s'insurgeant contre un "gynéco-bashing".
"Bien que, à l'évidence, tous les professionnels de santé ne sont pas auteurs d'actes sexistes, les chiffres et les témoignages attestent d'un phénomène relativement courant dans le suivi gynécologique et obstétrical des femmes", a déclaré à l'AFP Danielle Bousquet, la présidente du HCE, avant la remise du rapport.
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Les sujets tabous
De TodoCe que j'aime ? Le mystère. Ce qui m'insupporte ? Ne pas avoir de réponses. Le but de ce recueil ? Que les sujets tabous soient dévoilés. Qu'espères-tu ? Que les gens puissent apprendre de nouvelles choses et aussi faire tourner les informations hah...