Chapitre 19

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Depuis plusieurs heures les rebelles assiégèrent une partie de la capital en ayant pour otage des habitants rescapés des bombardements. Cela dans l'unique but de retrouver le président qui serait caché quelque part sous des décombres de la ville.

À présent, une tension insupportable régnait au sein d'une des tentes. Les soldats qui avaient sous leur charge la protection des survivants avaient perdu tout contrôle à l'instant où les rebelles bien plus nombreux qu'eux ont fait apparition. Les survivants sous leurs tentes étaient tous effrayés de la présence de ces hommes dangereux qui agissaient selon les dires sans aucune humanit. Ils n'hésiteraient pas à tuer ceux qui tenteraient de mettre un terme à leurs objectifs.

Nafissatou ainsi que Katherina venaient à présent de faire endormir les enfants sous les tentes bien qu'elles même étaient effrayées. Nafissatou sortit de la tente et fit face à un des rebelles qui la fit sursauter.

« Qui vous a dit de sortir ? Lui demanda-t-il sur un ton très intimidant.

- Je...voulais...juste aller chercher de l'eau pour les enfants, lui répondit-elle tremblante. Le rebelle pointa subitement son arme sur Nafissatou qui sursauta de peur.

- Dis plutôt que tu voulais aller aider votre président, l'accusa-t-il.

- Non, je voulais pas...je ! Défendit-elle quand subitement le docteur Philippe fit apparition avec des bouteilles d'eaux.

- Je suis désolé, j'ai pris un peu de temps », s'exprima-t-il. À la vue du médecin le rebelle abaissa son arme. Il lança un mauvais regard à Nafissatou avant de s'en aller. Celle-ci put enfin souffler.

« Ce n'est réellement pas prudent de sortir, Nafi fais attention, l'avertit le docteur Philippe qui entra dans la tente.

- Je suis désolée, je voulais juste prendre un peu d'air, lui répondit Nafissatou. Philippe posa les bouteilles d'eaux auprès d'eux ainsi que les enfants endormies.

- Quand ils se réveilleront donnez-leur de l'eau, il est important qu'ils s'hydratent, la chaleur actuelle peut tuer n'importe qui.

- D'accord, nous ferons attention », acquiesça Katherina qui croisa dans l'élan le regard d'un homme présent dans la tente voisine. Celui-ci surgit subitement en furie à eux.

« Pourquoi il n'y a qu'eux qui sont privilégiés ? Se plaignit-il furieusement. Elle est la femme du soldat c'est pour ça ? Demanda-t-il en pointant Nafissatou du regard qu'il accusa. Hier, je les ai vu dormir ensemble c'est pour ça, il croit qu'il y a que sa femme qui souffre? Nos enfants aussi à nous ont soif et faim !

- Monsieur calmez-vous, je fais l'aller et retour, depuis tout à l'heure pour que chacune des familles ait à boire ainsi qu'à manger, lui rassura le docteur Philippe qui tenta de le calmer.

- Donc pourquoi ils ont beaucoup comme ça ?

- Euh...monsieur, nous sommes bien plus nombreux que votre famille, patientez on va vous servir à boire, lui répondit Nafissatou agacée.

- Nous aussi, on a soif, on veut prendre notre part, venez, il y a de l'eau ici ! », alerta l'homme déchaîné.

Des voisins curieux de d'autres tentes firent en même temps apparition. En un instant, ce fut place à l'anarchie, plusieurs personnes tentèrent d'avoir accès aux bouteilles d'eaux. La soif ainsi que la faim avait fait en un instant perdre la tête et la patience à de nombreuses personnes.

Cela fit réveiller en sursaut les enfants. En voyant toute l'agitation les orphelins furent effrayés en raison des hommes qui avaient commencé à user de la violence.

« Qu'est-ce-qui se passe ici ! », s'écria Michael qui arriva en furie. Deux hommes s'en prenaient tous les deux en mains. L'un des deux étranglaient tel un fou son adversaire. Michael intervint afin de les séparer. Il plaqua sous les regards de tous le responsable de tout ce remue-ménage.

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