Chapitre 34

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Très tôt dans la matinée. Au sein d'une cabane en bois, tout juste en plein milieu de la plantation de cacao.

C'est sous une haute tension et d'un regard noir que Michael fixa un homme tout en croisant ses bras sous sa poitrine. Dans le fond de la pièce, le jeune garçon ayant été attrapé dans la nuit avait été attaché au bras d'une chaise. Celui-ci le regard effrayé restait assis sur le sol sans bouger d'un seul poil. Voyant cela, la colère du capitaine se fit que davantage plus grande.

« Pourquoi vous l'avez arrêté ?

- Vous ne comprenez pas, ce petit est un voleur, lui expliqua le gardien de la plantation.

- Bon, bref, si nous sommes là c'est pour en savoir plus sur la cargaison qui a pas été livrée, qu'est-ce-qui se passe ? »,  l'interrogea Michael accompagné d'un ton intimidant. Le gardien se montra subitement nerveux et presque tremblant. Cependant, ils se firent tous deux interrompre par l'arrivée du soldat Jamal.

« Capitaine, vous devriez voir ça », lui dit Jamal.

Quelques instants plus tard, tous se retrouvèrent dans une tout autre cabane dans laquelle les cacaos récoltés auraient dû être stockées. Mais à la place ce sont des miettes de cacao ainsi que des sacs qui ont été délaissés dans la cabane. Michael confus se retourna dans un premier temps sur Jamal avant de se retourner sur un des gardiens de la plantation.

« On ne savait pas quoi dire, mais hier nuit des voleurs nous ont pris tous les cacaos qui ont été récoltés, il ne reste plus rien, leur informa-t-il nerveusement. Pour ajouter une couche à son état pitoyable il fit descendre de sa tête le chapeau qu'il portait.

- Et vous savez qui en est responsable ? Lui demanda Jamal.

- À part le garçon d'hier, nous n'avons aucune idée », lui répondit-il. Michael se retourna en direction de Jamal. Il lui fit un signe de tête que le soldat comprit rapidement avant de leur tourner dos et s'en aller. Michael se retourna une deuxième fois sur le gardien.

« Du coup, j'aurais pas d'autres choix que d'avertir nos supérieurs vu que vous avez été volés, lui dit Michael.

- Non surtout pas monsieur le capitaine ! L'arrêta avec beaucoup de peur le gardien. Si c'est ça, il ne faut pas vous en faire, nos agriculteurs ramasseront les cacaos qui n'ont pas été récoltés, vous les aurez en temps et en heure, ne vous en faites pas ».

Par la suite, le gardien de la plantation fit une visite à Michael. Dans les plantations se trouvaient différents agriculteurs qui récoltaient le cacao. Michael s'arrêta un instant dans sa marche afin d'observer l'un d'entre eux prendre un cacao.

« Combien de temps ça va prendre, on va devoir partir dans deux jours ?», lui demanda Michael trouvant la récolte très lente, tandis que la chaleur écrasante n'aidait en rien les travailleurs.

« Ne vous inquiétez pas, tout sera fait en heure, le rassura-t-il avant d'entendre subitement le cri d'un des hommes. Michael se retourna et vit plusieurs bêtes sortirent de l'un des cacaos tombé à terre qui s'était cassé.

« C'était quoi ça ? Demanda Michael qui fronça des sourcils.

- Ce n'est rien, ça arrive parfois, veuillez passer par ici, l'invita le gardien en lui montrant de la main le chemin opposé. Michael ne lui prêta aucune attention et approcha de l'agriculteur. Il se pencha sur son panier afin d'en sortir un cacao. Il le prit et le jeta contre le sol. Celui-ci se brisa et des larves s'en échappent.

« Les plantes ont été contaminées, s'exprima dessolement l'agriculteur qui soupira.

- Combien d'entre elles ont été contaminées ? Lui demanda Michael.

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