Chapitre 48

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Septembre 2021

Au sein de son bureau, Olivia se trouvait plongée dans diverses paperasses dans lesquels elle s'entremêlait.

« C'est pas possible, je ne vais jamais m'en sortir », se plaignit-t-elle en soufflant avant de reprendre place sur son siège. Elle adossa sa tête sur celui-ci et se retourna pour regarder à travers la fenêtre. Des ouvriers se trouvaient en plein chantier afin de réparer le goudron au sol. Ces hommes faisaient à un tel point du bruit que cela venait à perturber la concentration de mademoiselle Olivia. Elle se massa la nuque et se retourna rapidement à son siège afin de retourner à ses paperasses.

« Mademoiselle Olivia, nous avons un problème, l'avertit sa secrétaire qui fit irruption dans son bureau et posa un document qu'elle prit pour lire.

- Une grève ? Demanda Olivia qui fronça les sourcils.

- Oui les professeurs des écoles primaires et collèges sont en grèves, ils demandent une augmentation de leurs salaires, ça a perturbé la rentrée de toutes les écoles publics du pays, seuls ceux des privés il n'y a aucun problème.

- Mais de quelle augmentation ils parlent encore ? On a pas du tout les moyens de faire ça, s'exprima Olivia très embêtée par la situation. Qui est le porte-parole du syndicat ? Je voudrais le contacter et savoir la raison pour laquelle ils font grèves. Si ils continuent des enfants n'auront pas d'école ».

Tout juste après, à la sortie de son bureau, Olivia se trouva face au soldat Chris qui l'attendait devant la voiture qui allait l'escorter. Olivia ressentit en un instant une grande gêne lui parcourir tout le corps. Elle évitait au maximum cet homme depuis sa dernière rencontre très embarrassante. Sans un mot Olivia entra à l'arrière tandis que Chris se pressa pour prendre le volant.

C'est après un petit bout de temps de trajet que la voiture se gara devant les portes d'une école primaire. Suivie des pas de Chris Olivia se pressa d'y entrer. Elle trouva dans un des bureaux l'un des professeurs de l'école qui se trouvait être le chef des syndicats des grévistes.

« J'essaie de vous suivre monsieur mais je n'arrive vraiment pas à comprendre pourquoi toute cette grève ?

- C'est simple mademoiselle H****, le pauvre salaire que l'on nous donne ne nous permet même pas de nous nourrir nous-même et je vous en parle même pas pour nos familles. Nous avons plus de quarante élèves entassés dans une même seule classe. Comment vous voulez qu'on continue à enseigner dans ces conditions pareilles ? Lui demanda-t-il contrarié.

- J'en ai conscience, je sais que c'est pas facile, mais l'argent que nous disposons pour l'éducation est très minime pour l'instant. Il faudra que nous nous armons de patience afin que tout puisse s'améliorer, en court d'année ou même si tout se passe bien de nouveau professeur seront engagés l'année prochaine tout cela pour réduire l'effectif des classes et assurer un meilleur enseignement pour les enfants. Comment on pourrait négliger ça alors qu'ils font partie de l'avenir de notre pays ? Notre survie dépendra dans le futur que d'eux.

- Mais en ce qui concerne notre salaire mademoiselle H****.

- Je suis malheureusement désolée de vous dire que ça pourrait être difficile, nous n'avons pas de quoi vous augmenter, c'est pareillement pour tous les ouvriers, les travailleurs de notre pays qui n'ont d'autres choix que de se contenter du peu de salaire que l'on vous donne, lui dit-elle. Nous sommes encore un pays pauvre qui a besoin de se développer non pour suivre les puissances mais pour notre propre confort à nous même. Il faut que vous comprenez que l'on doit agir avec persévérance ainsi que patience, votre salaire actuel essayez donc de vous en contenter pour l'instant, de survivre avec, j'essaierai au mieux d'aider les écoles et nos collèges afin d'améliorer les conditions pour vous ainsi que les petits, faites donc moi confiance, les enfants ont besoin de faire confiance à leur professeur qui leur garantira un bon enseignement ».

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