Chapitre 24

813 119 60
                                    

Mois d'Août

Au sein de la capital.
En compagnie de différents volontaires, comme Nafissatou en avait pris l'habitude celle-ci distribuait de la nourriture à des personnes dans le besoin.

« Tanti, tanti il n'y a plus de viande dans la sauce », l'informa une jeune fille à ses côtés. Nafissatou approcha de la grande marmite pour constater de même. Elle soupira tout en posant ses mains sur sa taille.

« Eh bien on va donner comme ça, riz sans viande se mange, ce n'est pas grave, tant qu'ils ont quelque chose ».

*****

C'est en fin de journée que la grande distribution cessa. Toujours en compagnie des volontaires, Nafissatou rangea toutes leurs affaires ainsi que les tentes qu'ils fermèrent. Ils firent entrer dans de grandes voitures les ustensiles qu'ils avaient utilisés.

« Tanti, la cargaison, le conteneur n'est toujours par arrivé ? Lui demanda un jeune homme qui referma le coffre de sa voiture.

- Bon Boby, c'est arrivé au port il y a une semaine et depuis aucune nouvelle, la douane a bloqué ça et depuis ils ne donnent aucune nouvelle, personne ne sait pourquoi d'ailleurs.

- Ah d'accord je vois, on va prier Dieu pour que ça s'ouvre, parce que là ici, les gens en ont vraiment besoin.

- Oui, je sais, merci, les jeunes pour tout votre travail.

- Vous allez rentrer dès ce soir tanti ? Lui demanda une jeune femme.

- Non, la route sera longue, je vais dormir chez une tante et demain je prends la route », leur répondit Nafissatou.

*****

Un peu plus tard, Nafissatou se rendit dans un quartier de la capital dont certains bâtiments avaient encore tenu. Elle monta à l'étage d'un des bâtiments avant de toquer à une porte. Elle attendit quelques instants avant de voir madame Konaté lui ouvrir avec un grand sourire.

« Ah bon retour, lui lança-t-elle avant que la voix de la petite Sackina résonne.

- Maman ! S'écria-t-elle avant de sauter dans les bras de Nafissatou.

- Tu me sautes dessus on aurait dit que tu m'as pas vu depuis des mois, s'exprima Nafissatou amusée tout en entrant dans l'appartement. Comment tu vas ? », demanda Nafissatou qui s'adressa à madame Konaté.

Elle tenta de fermer en même temps la porte derrière elle, mais elle s'arrêta subitement dans son élan en ressentant une étrange sensation. Elle rouvrit brusquement la porte et jeta un œil attentif dans le couloir.

« Nafi, il se passe quoi ? Lui demanda madame Konaté inquiète par son attitude.

- Non, c'est rien, j'ai cru que quelqu'un était là avec nous », lui répondit Nafissatou suspicieuse en refermant la porte derrière elle. Elle entra dans le salon dans lequel elle s'assit avec Sackina et madame Konaté.

« Ta journée alors ma fille, cela n'était pas fatiguant ?

- Si, mais ça va, on a pu donner un peu un peu, même si ce n'était pas énorme, lui raconta Nafissatou.

- Toujours le problème du conteneur là ?

- Hum, ça n'a pas bougé, mon amie en France, cherche à envoyer un nouveau conteneur.

- Mais c'est quelle affaire ça aussi, qu'est-ce qu'ils cherchent dans le conteneur comme ça ?

- Ils vont dire sûrement des produits illégaux juste pour empêcher les gens de faire leurs affaires, non madame Konaté, l'humain est mauvais, pensa tristement Nafissatou.

MascaradeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant