Chapitre 43

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« Lâche vous direz ? Demanda Michael. Non, ce sont uniquement des soldats qui ont agi tout comme n'importe quel humain l'aurait fait. C'est-à-dire sauver la peau, la vie de plusieurs innocents qui n'ont sûrement pas demandé à être là. Qui n'ont pas demandé à ce que du jour au lendemain on vienne leur retirer ce qui leur revenait de droit. Qui nous, en tant que soldat, en tant que personne hiérarchique nous sommes pour leur prendre, pour leur réclamer et leur ordonner de se plier à nos suggestions ?
C'est ce qu'on pas compris est qu'un jour ou l'autre on tombera, et là on sera qu'on est loin d'être ce qui est plus puissant au monde. Ces gens l'ont juste démontré avec leur cœur, leur sacrifice. Ils n'avaient plus froid aux yeux juste pour réclamer leur libertés qui leur revenait de droit, ils avaient le droit de le faire et si c'était à refaire, je le referais sans aucune hésitation, donc si mon titre en tant que capitaine, soldat de l'armée doit être retiré, je l'accepterais sans problème, à vous donc de choisir », Michael leva son regard en direction du juge ainsi que les juristes qui l'écoutaient tous parler.

*****

Quelques temps plus tôt.
Près du grand fleuve sacré, des tirs retentirent après qu'une attaque eut été déclenchée. Affolée et paniquée, la foule de manifestant tentèrent malgré le danger imminent de sauver leurs vies. Malheureusement, l'agitation et les différents mouvements de foules provoquèrent des défoulement. Plusieurs personnes trébuchèrent tandis que d'autres se firent écraser jusqu'à l'étouffement. Sans aucune pitié pour leurs âmes, les rebelles se déchaînèrent comme des fous privés de tout humanité. À peine qu'ils aient arrêtés leurs voitures, qu'ils se mirent à tirer sur la foule en cri.

« Chef, on ne peut pas laisser ces gens comme ça, s'exclama un soldat qui tenta de faire réagir le soldat Jean-Yves.

- Ce sont les ordres, on ne peut rien faire », lui répondit-il totalement désemparé. Il regarda avec impuissance son portable après avoir reçu l'ordre terrible. Cela était avant d'entendre au loin la voix d'un homme s'écrier tout comme un fou.

- J'ai dit attaquez, Putain de merde ! Vous foutez quoi ? ».

Jean-Yves qui reconnut la voix en question leva son regard pour voir Michael arriver en courant suivi de plusieurs soldats du pays. Ce fut place à une grande bataille sanglante entre les tirs des rebelles ainsi que des soldats. Ils s'arrêtèrent tout juste face aux manifestants avant de s'abaisser et viser les rebelles avec leurs armes.

« Tirez ! », s'écria Jean-Yves qui ordonna l'ordre aux soldats d'attaquer ainsi que de se défendre face à l'arrivée des rebelles. Il se retourna et se rendit compte que ces rebelles n'étaient effectivement pas venus les mains vides. Ils étaient à un tel point nombreux que les alentours du fleuve donnaient l'impression d'être couvert d'un grande vague noire.

« Que Dieu nous préserve », formula comme prière Jean-Yves qui posa un genou à terre et prit son arme pour viser  les rebelles. Les tirs fusèrent de longues minutes interminables. Malgré les importantes pertes humaines des rebelles, ces hommes continuèrent à avancer afin d'approcher le fleuve. Les civils qui étaient toujours présents étaient à un tels point effrayés que tous s'étaient allongés sur le sol afin d'éviter le plus possible l'arrivée de balles perdues.

 « On doit faire quelque chose pour les arrêter », dit Michael à plat ventre sur le sol tout en continuant à tirer avec son arme. Il sortit de la poche de son pantalon une grenade dont il retira le bouclier et jeta au loin devant lui. Une première explosion retentit avant de faire freiner une des voitures des rebelles. La bataille poursuivit durant de longues minutes sans qu'aucun des deux camps capitulent.

 « Il faut savoir ce que veulent ces cons, sinon on va jamais finir ici », se plaignit le soldat Ibrahim aux côtés de Michael celui-ci s'arrêta un instant et accourut à l'arrière pour rejoindre les soldats français auprès de Jean-Yves. Mais dans sa trajectoire une balle perdue le frôla la jambe et le fit tomber à terre.

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