CHAPITRE 18

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J'accepte.

Le lendemain, lorsque je frappe à la porte, une femme, vraiment belle, grande, aux yeux bruns et cheveux châtains m’ouvre la porte. Elle appelle son mari et tous les deux m’invitent à entrer. Nous discutons de tout et de rien, ils semblent m'apprécier. Puis, je me rappelle l’intérêt que je porte à cette rencontre : trouver mon père pour qu’il m’aime comme il aurait dû toujours faire et m’aider à faire le futur deuil de Maman.
Au  bout de quelques heures de discussion, il me dit:
“Pourquoi m’as-tu cherché et contacté?
-Déjà car j’en avais envie depuis toujours et ensuite car j’ai une grosse faveur à vous demander.
-Après ce que je t’ai fais, j’accepte tout directement!
Oulah! Attends un peu…. Quand tu vas savoir que c’est pour héberger la gosse que t’as abandonné tu souriras moins mon grand.
-Attendez, je n’ai encore rien dit!
-Bon, vas-y je t’écoute, mais sache que je dirai oui.”

Il ne sait vraiment pas ce qu’il va lui tomber sur la tête… Hâte de voir sa réaction!

Sans que je m’en aperçoive, des larmes coulent à flots de mes yeux mais je me reprends et commence:
“Pour faire simple: Maya, ma mère est atteinte d’un cancer incurable -Sa tête et son sourire se dégradent, Cathy, elle reste de marbre- Maman, il y a une semaine environ a fait une crise des plus foudroyante. J’ai appris qu’elle ne fini…”

Je fus interrompue par l’ouverture de la porte du salon. Un jeune homme en béquilles, plutôt mignon, se ramasse par terre..Il était en train d’écouter aux portes ou ça se passe comment?
Son père se lève, énervé, et crie à son fils de dégager au plus vite. Lorsque ce dernier sort de la pièce, Rémi claque la porte puis s’excuse.
“Désolée Nina, qu’arrive-t-il à Maya?
Je sanglote.
-Maman ne finira pas l’été et je ne suis pas majeure. Je risque d’être placée.
-Oh mon dieu ma pauvre chérie!, s’exclame Cathy en courant vers moi pour me câliner. Je me laisse faire.J’ai besoin d’être réconfortée.
-Que veux-tu, Nina? demande Rémi, un mélange de tristesse et de pitié collé au visage.
-Je veux une famille qui pourra me loger, me nourir, me blanchir et peut-être m'aimer.
-Nina... Je n’aurais jamais dû t’abandonner comme je l’ai fait. Et, comme je te l’ai dit, j’accepte, nous acceptons de t'accueillir dans notre famille même si ça risque d'être dur”

Il veut rattraper son erreur. Je devrai peut-être lui faire confiance. Fais le Nina. Pense à toi.

GIRL STORY - NINAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant