GIRL STORY - NINA

CHAPITRE 54

Il faut que je retrouve Jean au TaBarnak.

Je bifurque dans les différentes allées du centre commercial et mets plusieurs minutes à en atteindre la sortie. Je ne tarde pas à regretter ma moto... Je n'ai pas envie de marcher pour rejoindre le TaBarnak... Une fois devant le bar, j'attend patiemment Jean. Au bout de 10 minutes, je décide d'aller boire un café. J'envoie alors :

Messages

Moi: " Bon tu comptes me laisser périr là comme la Belle au bois dormant ou quoi?!"

Plus tard, environ 20 minutes, je commence à m'impatienter et Monsieur pointe ENFIN le bout de son nez pile au moment où j'allais partir.
"Bah alors Princesse, tu fuis ton prince charmant?
- Je tiens à te dire que j'attends le Prince Charmant depuis trente minute.
-Ooh je suis désolé mon chou..." dit il en me faisant un baise-main.
"Je vais t'offrir un café et puis.. On pourra peut-être aller se promener sur la plage? T'en dis quoi?
- Ouais c'est une bonne idée!"
Nous buvons notre café puis partons vers la plage. Jean prend ma main pour entrelacer nos doigts et je me laisse faire. Au moins lui ne te rejette pas en plus ça se voit que tu lui plais.
"On va où?", je lui demande, curieuse de savoir où je vais.
"Dans une crique, c'est comme mon repère là bas et puis, on sera seuls.", dit il en me lançant un clin d'oeil.
En arrivant dans ce petit espace, je suis clouée sur place. C'est magnifique. Le bruit des vagues est le seul qu'on entend ici.
"C'est génial ici!", je m'exclame.
Jean prend une serviette qu'il avait dans son sac et l'étend sur le sable. Il me fait signe de m'asseoir auprès de lui. Ça ne fait pas longtemps que je connais Jean mais sa présence me rassure et il est adorable avec moi. Après plusieurs minutes de silence, il passe un bras autour de mes épaules et me rapproche de lui. Je pose ma tête sur son épaule, confiante. Nous restons ainsi quelques temps. Mes yeux sont clos et il caresse mon bras du bout des doigts. Il brise cet agréable silence.
"Nina?
-Huum?
-Ce que j'ai envie de faire est fou car ça fait vraiment pas longtemps qu'on se connaît et que tout ça va trop vite...
- Qu'est-ce que tu veux faire Jean?" Je lui demande d'un air innocent.

À peine j'ai eu le temps de finir ma phrase qu'il nous fait pivoter d'une telle manière que je me retrouve allongée sur le dos et lui est sur moi. Nos visages sont très proches et je peux sentir son souffle. Ses lèvres s'approchent dangereusement des miennes. Profite d'être jeune et belle m'a dit Maman. Jean m'embrasse tendrement. Mais, j'ai un sentiment étrange: je ne ressens rien. Notre échange se finit et nous passons ensuite une bonne fin d'après midi. Jean me raccompagne en voiture chez moi. Avant de sortir, je le remercie pour la balade. Il se contente de me sourire et lorsque que je rentre, je me sens planer. Je suis heureuse. Ma famille est dans la piscine et je vais enfiler un maillot pour me joindre à eux.
"Tu as à l'air heureuse, Nina" me dit Cathy en souriant. Je me contente de lui faire oui de la tête en souriant. Je fais un bisou sur le front de Bailey et cours dans l'eau.
Le reste de la journée est tranquille...
Bagarre avec Lucas, dîner au restaurant avec "ma" famille..
Et ensuite nous allons nous promener sur la plage à ma demande. Bien-sûr, ma guitare et Bailey sont de la partie. Ça me rappelle l'une des dernières sortie avec Maman. Je l'aime. Elle me manque. Nous rentrons et après avoir fait ma toilette et m'être mise au lit avec mon chien, je prends un album photo. Ma photo préférée est là. S'en est une de Maman et Bailey, quand on pensait qu'elle allait guérir, il y a 3 ans maintenant... On venait d'adopter le petit Bailey. Sur la photo, Maman est assise en tailleur et rigole en regardant notre chien qui est sur ses genoux. Qu'il était petit... Je souris face à la tendresse de la photo et touche le visage de ma mère du bout des doigts. C'est comme si je sentais sa chaleur. Une larme perle sur ma joue mais je l'efface très vite et range mon trésor. Je mets mes écouteurs et lance "Give me love" d'Ed Sheeran et m'endors très rapidement en pensant à Jean. Puis à Mathieu. Pourquoi toujours lui?