CHAPITRE 20

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La journée se passe dans le calme, sans Maman à la maison, elle est chez le docteur. Puis, quand elle revient et je lui avoue que j'ai vu mon père et que je sens que je vais trouver un frère en Lucas.
Elle se contente juste de me dire qu'elle est heureuse pour moi. Puis, je me réfugie dans ses bras et lui raconte tout tout tout de la rencontre J'ai besoin de réconfort, encore. Je ne veux pas qu'elle parte. J'ai besoin d'elle pour survivre. Elle me dit ensuite qu'une surprise m'attend devant la maison. Je me lève d'un bond et je cours voir à la fenêtre. Il y a un objet énorme recouvert par ce qu'il semble être un bâche... Je sors ensuite dans la petite courette devant notre maison. Je sais ce que c'est. Je regarde ma mère qui vient d'arriver en utilisant certainement toute la force qu'elle a pour marcher le plus vite possible et voir ma tête qui doit être juste épique. Je n'arrête plus de sourir. J'entends le bruit d'un déclencheur. Rosie, cachée derrière un buisson vient de me prendre en photo en hurlant de rire car "ma tête est énorme et que je suis la définition même du bonheur". Ma mère me regarde et rit faiblement. Elle me donne l'accord de déballer mon cadeau d'un simple mouvement de tête. Je me jette comme une sauvage sur la bâche et la retire énergiquement. Se dévoile alors une Ducati Scrambler 800 café racer; Exactement celle que j'avais vu. Elle est en parfait état. Elle est noire mat. Ma mère a pensé à tout. Sur le sol, près de la moto, il y a un casque noir, un blouson en cuir et des gants. Je pense que mes yeux doivent pétiller comme jamais. Maman me dit d'aller l'essayer. Oh là là quelle joie! Je cours enfiler mes chaussures, enfile la veste, gants et casque. Elle a d'ailleurs un don pour choisir les tailles. Tout me va bien.

J'enfourche ma moto, me rappelle ce que j'ai appris à la moto école et manoeuvre mon engin dans ma courette. Maman et Rosie sont venues jusqu'au portillon comme pour m'escorter. Je démarre le moteur. Entendre ronronner ce moteur me fait le plus grand bien. Et puis, d'un coup, je baisse la visière de mon casque et je pars. J'avais oublié cette sensation. C'est magique. Je sens le vent qui fait voler mes cheveux. J'oublie tout. La maladie de Maman, sa future mort, mon père. J'ai l'impression de flotter. Comme après avoir couru 15km ou après être sortie du ring. Je pleure car je ressens un bien fou. Je me sens libre. Libre comme l'air qui fouette les quelques millimètres de parcelles de mon corps qui ne sont pas vêtues.
Je rentre chez moi 2h plus tard. Je suis enchantée. Plus qu'heureuse. Je remercie Maman de tout mon coeur. Puis je lui prépare des pâtes carbonaras. Ensuite, je vais la coucher et nous parlons de la moto jusqu'à ce qu'elle s'endorme. Puis, je prends ma guitare et mon Bailey et nous partons à la plage. Je m'assieds en tailleur dans le sable face à la mer, Bailey couché à mes côtés. Puis, je prends ma guitare et joue la première chanson que j'ai en tête "Love Yourself" de Justin Bieber. J'enchaine ensuite une série de petit morceau. Je regarde ma montre. Il faut rentrer!
Je range vite ma guitare, rappelle Bailey qui était parti jouer dans les vagues. Nous rentrons en courant comme des voleurs. Et, nous allons nous coucher. Lui, bien évidemment sur le lit de Maman. Oui, c'est pas très hygiénique mais c'est sa façon de donner de l'amour à sa maîtresse.Lui aussi sait qu'elle va bientôt le quitter. Il le sait. Il le sent.

GIRL STORY - NINAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant