GIRL STORY - NINA

CHAPITRE 32

Le voir me fait du bien finalement.
“Alors comme ça c'est toi mon babysitter?
-Hélas oui..”
Je lui souris et il fait de même. Est-ce qu'il sait? Nous allons aux toilettes et nous nous rejoignons à la cafétéria. Le silence installé est agréable.
Je me perds encore dans ses yeux. Je me sens en sécurité quand il me regarde de cette façon.
Puis, ça recommence. Le film se rejoue dans ma tête. Je pose mon café et je sors en courant.
Je suis près des motos, assise sur le trottoir, je sens une masse se poser près de moi.
“Nina.. Je suis désolé
-C'est pas de ta faute Mathieu
-Viens là” Il m'ouvre ses bras. Je pleure contre son épaule. Ça fait même pas 4h que Maman est décédée qu'elle me manque déjà.
“Mathieu?
- Oui Nina?
-Pourquoi tu es venu?
-Parce que je tiens à te surveiller, et que c'est mon pote qui m'a demandé je sais que je lui suis redevable.. Bon et puis… Je voulais te voir conduire cet engin..
- Elle roule vite n'est-ce pas?
- TU roules beaucoup trop vite, Nina."

Je quitte les bras de Mathieu et me positionne face à lui
“Mathieu?
- Hmm?
-Je suis contente que tu sois venu.
- Je t'ai manqué c'est ça?”, il affiche un petit sourire provocateur. Mais il reste tendre car la situation est quand même assez délicate. Il n'est pas bête. Je lui réponds timidement :
“Ne te moque pas de moi mais oui, tu m'as manqué".

Le jeune homme se rapproche de moi et passe son bras autour de mes épaules pour me réconforter. Je me sens vraiment mieux. 
Puis, dans un moment de réveil, merci la caféine, je me lève et lui demande si il veut reprendre la route. Sa réponse est positive et en deux temps trois mouvements je suis déjà sur ma moto. Je l'entend me dire : “Ne roule pas aussi vite que toute à l'heure!”.
À peine il finit sa phrase que je suis déjà repartie, et à pleine vitesse. Il me suis toujours. Nous finissons le trajet avec trois autres arrêts au compteur. Nous sommes enfin à Bordeaux. Je reconnais les rues dans lesquelles nous passons. Il est 11h mais je suis épuisée. Nous nous garons sur un parking près d’un hôtel. C'est ici que je venais avec ma mère.
La propriétaire n'a pas changé. Lorsque j'arrive, c'est elle au comptoir et je la reconnais. Toujours les mêmes lunettes et le même vieux chignon.
Mathieu prend la parole :
“ Bonjour Madame, est-ce que vous auriez deux chambre s'il vous plaît?
- Oh oui bien-sûr jeune homme.”
La femme lui tend 2 clefs.
Mathieu les prend et nous montons directement dans nos chambres. Tous ces longs couloirs m'ont déjà vu enfant. Quand Maman était encore là. Le parfum à la vanille de cette grosse maison m'est familié. Ma chambre et celle de mon babysitter sont face à face. Je rentre dans ma chambre et m'affale sur mon lit.
Dormir. Je ne demande que ça. Une douche aussi.