GIRL STORY - NINA

CHAPITRE 27

Mathieu.
Oh non j'ai le feu aux joues.
Je fais demi tour comme si j'étais innocente. Mais je sens qu'on attrape mon poignet. Ok, reste calme, respire, c'est un garçon comme les autres.. Non.
Je me retourne et regarde sa main sur mon bras. Je ne la quitte plus des yeux.
Provocateur, il dit : “Bah alors on est gênée?” il a un petit rictus moqueur au coin de la bouche. Ne panique pas il est mignon mais c'est tout. Je me surprend à mordiller ma lèvre inférieure en ne lâchant pas sa main du regard. REPRENDS TOI NINA!
“Bah je pensais pas que c'était toi quoi..Et, tu pourrais lâcher mon poignet s'il te plait, tu me fais mal.” Ne me lâche pas, j'adore ton contact.
Il relâche son emprise et tous les quatre nous partons nous asseoir. Les filles me font des clins d'oeil et rient comme des pélicans.
Quelle bande de boulets!
Je jette aux filles un regard que je voulais noir mais vu le redoublement de rire, je sais que je ne suis pas crédible.
Après ce petit moment, le reste de l’après-midi se passe dans le calme. Avec Lucas, nous expliquons ensuite la relation fraternelle que nous avons sans évoquer le sujet de ma mère. Puis, je décide de partir. Je fais un bisou sur le front des filles et sur celui de Lulu. Mathieu me propose de me raccompagner. J’accepte. Il pousse sa bécane et Bailey et moi marchons près de lui. Au bout de 10 min de trajet, nous sommes arrivés à quelques mètres de chez moi. Mon bolide est garé devant le portillon. Mathieu le regarde et dit : “Le propriétaire de cette moto a une super belle machine.”. Lorsque je m’arrête devant le portillon de ma maison, il dit : “aaah c’est à un ami de tes parents?
-Je vis seule avec ma mère et.. nous n’avons pas d’amis” Je clôture ma phrase par un petit rire. Il est gêné par ma réponse.
"-Oh je vois! Eh bien ta mère a une belle moto.”
Je le remercie, lui fait la bise et passe le portillon. J’attends qu’il enfile son casque et se positionne sur sa moto avant de dire :
“C’est la mienne en fait!”
Et je reprends mon chemin. J’imagine bien sa tête choquée.
Je rentre chez moi et vais voir ma mère. Je nous fait des flamenkuch en lui racontant mon après-midi.