CHAPITRE 1

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Nous sommes le 7 juillet, il est 6h du matin, je me prépare pour aller faire mon sport quotidien avec Bailey, mon chien. Pour me vider totalement l'esprit. Après plusieurs minutes de course, j'atteins enfin la plage qui est déjà bien peuplée pour une heure si matinale.
J'aperçois au loin un groupe de personnes qui s'amuse autour d'un feu de camp. Ce sont certainement des gens de mon âge qui fêtent la fin de leur année et leur BAC.
Je contourne le hamas de jeunes ivres et continue mon chemin en pensant que j'aimerais parfois être avec eux à m'amuser... Encore faudrait il que j'ai des amis !
Mais, Elle est ma priorité. Maman a besoin de moi alors elle passe avant toutes ces choses. Avant ma propre vie.
Sur le bord de plage, le lever de soleil est magique, je transpire et Bailey est à mon pied. Je m'éloigne de plus en plus du groupe de fêtards.
Puis, en passant derrière un rocher, je vois un couple en train de s'embrasser puis, le garçon descend dans le cou de la fille. Gênant comme situation, n'est ce pas?
Gênée, je continue ma course et, lorsqu'ils me voient je sors un petit « Euuuh.. Salut.. Désolée du dérangement... » et, au même moment, la fille m'envoie des éclairs avec ses yeux. Certes c'était maladroit mais je savais plus trop où me mettre. Je me mets donc à accélerer la cadence pour fuir ce moment de mal-être...
En rentrant, je vois ma mère, debout dans la cuisine en train de préparer son petit-déjeuner, je lui dit :
« M'man, laisse moi faire, assieds-toi dans ton fauteuil, s'il te plaît, je peux le faire.
-D'accord mais tu sais, c'est moi la mère, c'est mon rôle de te chérir et te faire ton petit déjeuner !
-Oui mais tu me chéris déjà en restant près de moi»
Elle me sourit faiblement, ce qui me rend heureuse. J'adore la voir sourire.
« -Alors, comment était ta course ce matin ?, me demande -t -elle.
-J'ai battu mon record ! Il fait tellement chaud qu'il y a beaucoup de monde, des vieux, des jeunes, j'ai croisé des jeunes de mon âge qui faisaient la fête!
-Tu es allé les voir ?, ouch, sujet sensible.
-Non, tu sais que je n'en n'ai pas envie.
-Ma puce, je suis tellement désolée de te faire vivre cet enfer, je m'en veux d'être dépendante de toi, je voudrais que tu t'amuses et que tu aies une vie comme les autres.»
Elle pleure maintenant, puis reprend :
« Bientôt, et tu le sais, je ne serais plus là, et je ne veux pas te laisser seule. Tu mérites le droit de vivre et d'être heureuse. Tu es belle, jeune, tu dois profiter ! Tu dois te trouver des amis, des gens à qui te confier.
- Mais Maman, j'ai pas besoin d'amis, j'ai besoin de toi.»
Je fonds en larmes car je sais qu'elle a raison. Un jour, bien trop tôt, elle va partir.

GIRL STORY - NINAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant