Chapitre 13

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Leya's P.O.V.

-Alors, pas trop étourdie par la ballade? me demanda-t-il, une moue amusée aux lèvres.

-Non, pas trop, souriai-je.

Il m'ouvrit la porte et me fit entrer, toujours hilare.

-Bon, eu... Comment on procède?

-Tu dois te coucher sur un lit, préférablement.

-Sur le mien.

-Si tu veux.

Il me suivit jusqu'à dans ma chambre, puis je m'étendis sur mon lit, cependant qu'il s'agenouillait a côté de moi.

-Maintenant, montre moi ta morsure.

Je lui montrai mon avant-bras, dévoilant la cicatrice qu'il y avait au milieu. Il grimaça, découvrant l'ampleur de ma blessure.

-Je ne croyais pas qu'elle était si grosse, il aurait pu faire attention. J'aurais fait mieux, à sa place.

-Ah oui, vraiment, le taquinai-je.

Il leva les yeux au ciel, ce qui me fit rire.

-Biensûr que oui. 

-Pourtant, Sarah et Lucy ont dit qu'il avait fait tout en douceur, et elles sont parties à rire... Je n'ai pas compris, ce soir là.

-Ah, c'était sarcastique, évidemment! Il ne voulait pas, mais elles l'ont forcé à le faire.

-Pourquoi donc?

-Parce qu'elles ne voulaient pas te blesser. Eh oui, les filles sont plus sensibles...

-Mais alors pourquoi ce n'est pas toi qu'ils ont choisi?

-Parce que Jack avait désigné Marc comme responsable pendant son absence. Il devait partir rapidement, et c'est donc Marc-Antoine qui devait s'occuper de toi.

-J'aurais préféré que ce soit toi, admis-je.

-Je sais, sourit-il.

Je fronçai les sourcils.

-C'est juste facile de deviner ce que tu penses, mais je te l'avais déjà dit.

-Et tu sais que je n'aime pas ta faculté à lire ainsi en moi.

-Et à moi de répliquer, ce sont tes yeux qui me parlent à ta place.

-Et à moi de dire que j'aimerais mieux que tu ne saches pas tout.

-Et pour finir, je sais bien, dit-il en me souriant.

Je grimaçai, ce qui le fit rire.

-Je dois... réouvrir la plaie.

Je fis la moue, pensant à la douleur que ça créerait.

-Désolé, je suis obligé. Si tu veux rester une louve, je dois...

-Allez, vas-y, l'interrompis-je.

Il se pencha, puis ses lèvres effleurèrent ma morsure, et je frémis à son contact. Ses dents accrochèrent le bord de la plaie, puis l'ouvrirent à nouveau. Du sang coula sur mon bras, et je m'empressai de prendre un mouchoir sur la table de chevet pour nettoyer tout ça. Il passa sa langue sur la blessure, doucement pour ne pas me faire mal -malheureusement, ça ne servait à rien. Il envoyait son venin directement dans la plaie, dans mon sang. C'est comme s'il m'envoyait sa bave à l'intérieur, et quelqu'un qui ne le savait pas aurait pensé que c'était cela. Il devait être courageux pour faire cela, avec la quantité de sang qui giclait... Une chance que je n'avais pas peur de voir plein de rouge devant moi, parce que je me serais évanouie, sérieusement. Il passait sa langue là où c'était le plus sensible, et je me mordis la langue pour ne pas gémir. J'essayais de ne pas bouger le bras pour éviter qu'il ne me touche, ou pour ne pas que ça fasse mal. Je me forçais à rester immobile, à ne pas geindre et à empêcher des larmes tomber. C'était un combat difficile pour moi... Paraître forte était important. Je me retenais de crier par pur orgueil.

Éternels (en réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant