Chapitre 22

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Leya's P.O.V.

Après m'être réveillée sous un grand sapin, je me demandai brusquement ce que je faisais là. C'est vrai que je dormais rarement sous ma forme de loup! Je regardai autour de moi, puis humai les environs. Une partie de moi espérait secrètement que Jasper soit là, quelque part dans les bois, près de moi... J'avais encore rêvé de lui la nuit dernière. Dans mon songe, il me demandait si j'allais bien, et il me disait qu'il était encore en vie. Mais ce n'était qu'un rêve, qu'un de mes plus profonds désirs... Que celui qui me complétait, ma moitié à présent, soit toujours en vie. C'est comme si sans lui, une partie de moi s'était éteinte. Et je ne sais vraiment pas si cette moitié de moi-même reviendra à la vie un jour... Je pouvais bien feindre des sourires, j'en trouverais la force. Mais au fond de moi je saurai toujours que je suis détruite et que rien ni personne ne pourra jamais me réparer... 

Soudain, ma mère me manquait. Même si nous n'étions pas aussi proche que je l'aurais souhaité, elle me manquait énormément et j'aurais eu terriblement besoin de ses bras réconfortants en ce moment! Qu'elle me rassure, essuie mes larmes, peu importe, tant qu'elle était là. C'est alors qu'une idée me traversa l'esprit. Puis, ignorant la règle qui disait que je ne pouvais pas revoir ma famille, je me dirigeai tout droit vers mon ancienne maison.

Soit elle n'était pas encore arrivée de son voyage d'affaires, soit elle était déjà partie au boulot. Tant mieux! Dans un cas ou dans l'autre, j'avais la maison à moi seule, je ne risquais donc pas qu'elle me voit en loup! Je humai l'air, me rappelant toutes les randonnées en forêt que j'avais fait auparavant, seule avec moi-même, la meilleure des compagnies. Je mutai, passant de l'état loup tout gris et argenté à humaine totalement vulnérable. Enfin, jusqu'à ce que je rentre à l'intérieur et que j'enfile des vêtements, chose que je fis le plus rapidement possible. Je fis ensuite un tour rapide de la maison, et fus soulagée de voir que les valises de ma mères étaient maintenant bien rangées dans le placard, ce qui voulait dire qu'elle était rentrée. Néamoins, je n'eus même pas le temps de me rendre jusqu'à ma chambre que le téléphone sonna. C'était un numéro inconnu, mais peu importe! Je décidai de répondre.

-Bonjour! Martine, c'est toi?

-Non, ce n'est pas Martine. Qui est à l'appareil?

-C'est Sylvain. 

Mon coeur arrêta de battre, et j'arrêtai de respirer.

-Allo? Vous êtes là?

-Papa.

Je l'entendis respirer, et il prit un certain temps avant de répondre.

-Leya.

-Comment oses-tu même appeler? 

-Leya... Ne dis pas ça. Tu sais bien que je tiens à vous, même si une grande distance nous sépare.

-Et qu'on ne se voit qu'une fois par année, et que tu n'as même pas le temps de me souhaiter un joyeux anniversaire.

-Quoi, tu n'as pas reçu ma carte? Oh, zut, quel gâchis... 

-Tu sais très bien que tu aurais pu m'appeler.

-Je n'ai pas eu le temps, je suis terriblement désolé, vraiment! Pardonnes-moi...

-Avais-tu quelque chose d'important à dire à maman? dis-je en changeant de sujet.

Mon propre père me dégoûtait. 

-Dis-lui juste que j'ai appelé. Elle ne répond plus à mes appels.

-Je me demande bien pourquoi, répliquai-je, amère.

-Je dois te laisser. N'oublie pas de faire le message à ta mère! Et je t'aime. Peu importe ce que tu peux penser de moi, je veux juste que tu saches que je t'aime énormément, j'aimerais te voir plus souvent si tu savais...

Éternels (en réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant