Chapitre 15

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                                                                    Leya's P.O.V.

Comme j'étais heureuse que toute cette souffrance soit terminée! J'étais sûre de rester louve pour toujours et d'avoir Jasper à mes côtés jusqu'à la fin de mes jours... Je n'avais jamais été si hystérique de toute ma vie! Je souriais tout le temps, et je tournoyais quand je marchais. Jasper me disait que je ne devrais pas être si contente de savoir que je devrais vivre avec mon côté lupin toute ma vie. Que même si je voulais m'en débarasser, il n'y avait rien à faire. Je n'en avais rien à faire d'être une simple humaine! J'avais plus de pouvoir, maintenant, j'avais un meilleur ami, des amies qui s'intéréssaient à moi, une grande maison, une famille, une meute... Il n'y avait pas de mère ni de père, quoi que Jack devait être une forme d'autorité paternelle. Tout ce que je voulais pour l'instant, c'est revoir ma mère. Je ne sais pas ce que je lui dirais... Je pourrais la convaincre de me laisser vivre chez mon amie pour un petit bout de temps. Mais à propos de l'école... Je n'en avais pas encore discuté avec Jasper. Ce dernier m'avait proposé que nous allions dans un café, ce soir, pour décompresser, se détendre, passer un peu de temps en ville et fêter ma nouvelle vie. Il n'a toutefois pas précisé qui serait présent...

-Qui viendra? demandai-je pendant qu'il époussetait l'étagère sur laquelle se trouvait la télévision.

Il haussa les épaules.

-Moi, Thom, tout le monde, je suppose. Connais-tu un café sympathique où nous pourrions aller?

Je songeai que nous pourrions aller prendre un cappuccino chez Tim Horton, mais optai plutôt pour un endroit où les chocolats chauds étaient délicieux.

-Pourquoi pas Starbucks Coffee?

-Connais pas.

-C'est un peu loin, mais ça en vaut vraiment la peine. C'est tellement délicieux là-bas... Je suis sûre que tu aimeras. Et les autres aussi, évidemment.

-Alors c'est d'accord. Crois-tu qu'il y a des gens que tu connaissais avant que tu pourrais rencontrer là-bas?

-Non, sûrement pas. Je te l'avais dit: je n'étais pas très populaire à mon ancienne école. §

Il fronça les sourcils en voulant dire: comment est-ce possible?

-Parlant d'école, est-ce que je pourrai y retourner?

-Non, je ne crois pas.

-Mais c'est idiot! Il faut que je finisse mes études!

-Je croyais que tu savais ce que ça impliquait, être un loup-garou!

-Tu n'avais aucunement mentioné que je ne pourrais pas aller à l'école, comment pouvais-je savoir?

Il secoua la tête, contrit.

-Désolé, j'étais sûr que tu savais. Je crois que tu devras t'en passer.

Des griffes me coupèrent tout à coup la peau de l'intérieur. Je hurlai, sans savoir quoi faire d'autre.

-Quoi, qu'est-ce qu'il y a? demanda-t-il, changeant aussitôt de la désolation à l'anxiété.

-Rien, rien... Sûrement un effet secondaire? réussis-je à dire.

-Dépêche-toi, vite, va dehors! C'est un signe de transformation, si tu n'y vas pas tout de suite tu vas être enfermée à l'intérieur et être prise de claustrophobie!

De peur d'être prisonnière dans un espace clos quand le loup en moi désirais avoir de l'espace pour courir, je me rendis dehors en toute vitesse, m'éloignant un peu de la maison, derrière les bois. Je savais qu'il ne me suivrait pas. D'autres lames m'arrachèrent un cri, et je ne pus m'empêcher de me jeter par terre, me roulant en boule, essayant en vain de cacher la douleur.

Éternels (en réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant