Chapitre 18

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Leya's P.O.V.

J'avais fait exprès de paraître renfrognée devant Jasper... Juste pour qu'il se sente encore un tout petit peu mal! Sur le sofa, même si je sais que ça n'a pas dû paraître, j'avais parfois des envies folles de me rapprocher de lui... Je faisais confiance à mes talents d'actrice en espérant qu'il n'ait rien remarqué de tout ça!

Je m'étendis sur mon lit, face contre l'oreiller. Je me rendis compte qu'il y avait quelque chose d'anormal. Je humai mon oreiller une deuxième fois... et me rendis compte que ça sentait exactement comme l'odeur de Jasper! Non, c'était impossible... Jasper était venu se coucher sur mon lit? Pourquoi donc? En tout cas, son odeur me rendait encore folle... Je me recouchai, et regardai par la fenêtre en rêvassant.

Je ne tardai pas à m'apercevoir que quelque chose clochait, encore une fois. En effet, je sentais une bosse sous ma nuque... Je cherchai sous mon oreiller avec ma main, puis, du bout des doigts, je sentis quelque chose de rude et de symétrique. Je pris l'objet et le tirai de là, découvrant ainsi un cahier...  Intriguée, je l'ouvris. Ce que j'y découvris me surprit. On pouvait y lire, en première page:

Les rôles sont inversés, maintenant c'est moi qui souhaite être pardonné...

Je souhaite de tout mon coeur que tu me pardonnes.

Je ne pourrais être plus sincère...

J.

Oh... Jasper souhaitait donc que je le pardonne? Malheureusement, bien que son mot m'aie touché, il me faudrait encore des explications...

Je décidai donc de lui répondre.

Jasper's P.O.V.

N'ayant rien de mieux à faire, je marchai dans toute la maison, comme si je la visitais... Lorsque je fu lassé de ce manège, j'allai dans ma chambre. Thom était couché et dormait déjà, mais Marc-Antoine était encore éveillé. Sa lampe de nuit était allumée, et je m'apperçu qu'il bouquinait.  Ce qui était rare, dans son cas... Tellement rare que je ne l'avais jamais vu lire quoi que ce soit de ma vie! Étrange... Je marchai donc en silence jusqu'à mon lit, à l'autre bout de la pièce. Je m'étendis confortablement, mais senti une bosse sous ma tête. Je regardai ce que c'était, puis m'apperçu que c'était le cahier dans lequel j'avais écrit à Leya. Je l'ouvrit à la première page, et je vis qu'il était inscrit, sous mon message:

Je te pardonne... En partie.
Il me faut des explications.
Alors, amène ton derrière dehors, 
ce soir, à dix heure tapante.
Je ne serai pas bien loin, tu
me retrouveras facilement.
À plus,

Leya.

Je regardai l'heure sur mon cadran: neuf heure et quarante-cinq. Il fallait que je me grouille! Je n'étais qu'en survêtement, donc je me dépêchai de revêtir au moins un pantalon. Ah! Et je ne voulais pas qu'elle me voit une deuxième fois torse nu, donc je cherchai un t-shirt dans mon armoire, puis l'enfilai en vitesse.

Neuf heure cinquante.

-Hé, qu'est-ce que tu fais? me demanda Marc-Antoine.

-Et toi, pourquoi lis-tu?

Aucun de nous ne répondant, je parti en toute vitesse, pour ne pas perdre de temps. En espérant que je la retrouverais en moins de dix minutes! Rendu à l'extérieur, je scrutai les alentours du regard, et me fit à l'idée que je devrais chercher plus loin que la lisière des bois... 

Éternels (en réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant