Chapitre 20

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Leya's P.O.V.

Je me réveillai dans des draps blancs. Pas comme ceux qu'il y avait chez moi... Enfin, pas chez ma mère, mais chez la meute ! J'étais totalement désorientée. Où est-ce que j'étais ? J'essayai de raviver ma mémoire, mais à chaque fois que j'essayais, c'est comme si j'arrivais devant un mur. Ça me donnait mal à la tête, donc j'arrêtai tout effort pour me souvenir de quoi que ce soit. Je regardai autour de moi, et m'aperçu qu'il y avait des gens dans la petite salle où je me trouvais. C'était Sarah et Marc-Antoine. Ce dernier dormait à poing fermé, alors que Sarah était bien éveillée et s'approchait de moi, d'ailleurs.

-Hé, Sarah, dis-je faiblement.

-Leya! Enfin tu es réveillée! s'exclama-t-elle, apparament soulagée et contente. Tu as dormi longtemps dis-donc, me dit-elle avec un petit sourire.

J'essayai de retenir un baîllement, en vain.

-Oh, je crois que je devrais te laisser dormir encore un peu, dit-elle tout bas.

-Non, je n'en ai pas envie! Parles-moi, s'il-te-plaît...

-D'accord, puisque tu y tiens! De quoi veux-tu que je te parle?

-Je ne sais pas, soupirai-je. Distrais-moi. Parles-moi de n'importe quoi, de ce qui te chante, de ce qui te vient à l'esprit, lui dis-je en forçant un sourire, tandis que mon mal de tête persistait.

Elle me rendit mon sourire, puis se mit à réfléchir. Elle vérifia que Marc-Antoine dormait bel et bien, puis me dit:

-Tu sais pourquoi je suis amoureuse de... Thomas? soupira-t-elle, les joues roses comme à chaque fois qu'elle me parlait de lui.

Je lui fis signe que non avec ma tête. Ouille! Mieux aurait valu que je le prononce à voix haute au lieu d'utiliser ma tête qui me faisait un mal de chien...

 -Parce qu'il est si... Si... Tu vois, je n'arrive même pas à le décrire! Ses yeux bleus... Son visage... Sa voix... Sa personnalité... Il est mystérieux, un peu réservé et timide, tu vois, un peu comme moi! (Elle eut un petit sourire.) Je l'aime plus que tout, et même si nous ne sommes qu'amis, ou frère et soeur, il me rend heureuse! Sa présence auprès de moi à chaque jour... Il ne le sait pas, biensûr, mais peu importe! Tant qu'il me parle... Et je dois t'avouer quelque chose, dit-elle tout bas.

Elle attendit un peu, puis murmura:

-Je suis si obsédée par lui que même son odeur suffit à me rendre folle!

Nous éclatâmes de rire. Enfin, moi, je ris faiblement, évidamment... 

J'aurais voulu lui dire qu'elle n'était pas folle puisque c'était la même chose pour moi, mais je n'en avais pas la force. Elle continua à me parler pareil:

-Nous n'avions droit qu'à être deux visiteurs et pas plus! Marc-Antoine a dû insister longtemps pour que Lucy le laisse venir à sa place. C'est étrange, pas vrai ? Je ne croyais pas qu'il tenait autant à toi. Enfin, pas que tu n'étais pas importante à tes yeux, mais tu sais, ce n'est pas comme si c'était Jasper qui... 

Elle s'arrêta net. J'avais l'impression qu'elle croyait avoir dit quelque chose de trop, ou qu'il ne fallait pas dire... C'est alors que je compris: Jasper !! Où était-il ?

-Jasper! m'écriai-je.

Cela dû réveiller Marc-Antoine, car il se leva d'un bond. Il s'approcha de nous.

-Qu'est-ce que tu lui a dit? Elle est toute blanche!

-Où est Jasper? demandai-je, inquiète au plus haut point.

Éternels (en réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant