Duel

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Alain fut un instant désarçonné par son regard, froid et déterminé. Mais il se croyait plus fort et repris vite contenance. Le duel commença.

Alain fut d'abord étonné du talent d'Oscar. Elle (lui pensait "il") se déplaçait avec rapidité, le contrait facilement et n'était pas aussi faible que ce qu'il pensait. En fait il n'avait jamais eu tant de mal à battre quelqu'un, André avait raison, elle était meilleure que lui...! Soudain, Oscar attaqua et désarma Alain, faisant atterrir son épée quelques mètres plus loin.

Elle le regarda alors avec un air fière (car elle reconnu qu'Alain avait été assez difficile à battre) et amusé (car elle avait deviné qu'il ne la croyais pas capable).

Contrairement à la victoire d'André qui avait suscité les exclamations enjouées des soldats, la sienne fut accueillit par une tension palpable. Les soldats la regardaient avec mépris, ils ne semblaient pas contents du tout q'un noble s'amène ici et batte leur chef. (Au cas où vous vous demanderiez comment ils savent qu'Oscar est noble : ils ont été intrigué par la venue d'Oscar et d'André donc ils ont été attentifs à leur échange avec Alain et ont entendu lorsque Oscar s'est présenté, c'est un nom noble vu qu'il y a "de").

Alain s'approcha et lui serra la main, reconnaissant sa défaite.

-Tous les deux vous ferez de supers soldats !

Oscar rétorqua :

-Non, je ne souhaite pas intégrer votre commendement.

Elle avait l'impression qu'Alain faisait exprès de la mettre au défi parce qu'elle était noble. Il lui demanda :

-Et pourquoi ?

Oscar était furieuse, de quoi cela le regardait-il ? Elle n'allait tout de même pas lui révéler toute sa vie privé !

Alain poursuivit :

-Est-ce parce que vous ne voulez pas traîner avec des roturiers ? Vous préférez la Garde Royale ? Pourtant, comme vous êtes ami avec André j'avais cru que vous feriez exception à la règle !

Oscar eut l'impression qu'il venait de la gifler. Certes, elle savait bien que certains, même beaucoup, de nobles étaient cruels et se sentaient supérieurs, mais ce n'était pas son cas et il n'avait pas le droit de l'accuser comme ça !

-Je n'ai aucun problème à traîner avec des roturiers. Mon refus n'a absolument rien à voir.

-Ah oui ? J'écoute. Répliqua t-il.

André comprenait la méfiance d'Alain mais là il allait trop loin.

-Arrête, Oscar n'est pas comme ça. Il fit comprendre à Alain d'arrêter de questionner son "ami" et lui demanda s'il était pris ou pas.

-Bien-sûr ! André, bienvenue aux Gardes Françaises !

Les soldats applaudirent.

-Merci Alain.

-Quand est-ce que tu nous rejoints ? Interrogea Alain.

-Hmm...mardi prochain.

En effet, André voulait terminer sa semaine de repos avec Oscar et être là lors de son premier jour en tant que femme de la Cour.

Alain acquiesça.

-Très bien. Alors à mardi André !

***

C'était le soir et Oscar demanda à André d'aller dans une taverne. André accepta (conscient qu'elle avait posé la question par pure politesse). Cependant il savait que c'était parce que les paroles d'Alain l'avait blessée. Il aurait préféré qu'elle se console dans ses bras plutôt qu'en s'enivrant...

Lorsqu'ils entrèrent dans la taverne ils reconnurent avec étonnement Alain et quelques hommes des gardes françaises. Ceux-ci les virent également et Alain alla les rejoindre.

-Ça alors ! Quelle coïncidence ! Je ne savais pas que vous pouviez vous détendre tous les deux !

Oscar voyait bien qu'il n'en n'était pas à son premier verre.

Elle l'ignora et partie commander à boire pour elle et André. Puis elle alla s'assoir à une table et avala cul sec son verre. André la rejoignit et s'assit à sa table, il s'inquiéta :

-Oscar...vas-y doucement s'il te plaît...

Elle l'ignora. Au même moment Alain se pointa et s'exclama :

-Eh bien ça alors ! Je suis vraiment étonné ! À première vue on ne pense pas que tu sais t'amuser ! Ah ah ! Mais André a raison, vas-y doucement, tu n'as sûrement pas l'habitude alors tu risques de mal le supporter !

Alain était ivre et lui et sa bande ne cessaient pas de s'esclaffer et de chanter "à boire à boire!", cela énerva Oscar, d'autant plus qu'il se permettait de l'aborder et l'humilier. Elle lui jeta un regard noir qui lui cloua le bec. Il partit rejoindre ses compagnons.

Pour la calmer, André lui prit la main et lui sourit. Oscar se sentit fondre, il était tellement touchant et attentionné envers elle !

Alain, de loin, remarqua ce geste et se posa des questions. Il était intrigué par ces deux personnes.

"Ils sont vraiment très intimes ces deux-là..." Se dit-il.

-Oscar...viens, allons nous-en... Je suis là Oscar...

Elle le regarda attendrie et décida de le suivre pour ne pas le peiner.

Ils rentrèrent à l'auberge et montèrent à leur chambre. André la prit dans ses bras.

-Ne t'inquiète pas ma chérie. Il est normal qu'Alain et les autres se méfient des nobles, tu ne fais pas exception à la règle. Mais ils apprendront à te connaître j'en suis persuadé, et en attendant je te défendrais envers et contre tout...

Oscar se laissa aller et pleura contre son torse.

-Pourquoi pleures-tu Oscar ?

-Oh André ! Si tu savais comme je t'aime ! C'est juste...que je...je ne sais pas, je trouve qu'Alain exagère ! Et tout ce mépris que j'ai lu sur leurs visages ! Je ne sais même pas ce qui m'arrive, avant je leur aurait donné une bonne leçon ! Et puis le fait que tu intègres les gardes françaises me fait bien réaliser que ta destinée sera différente de la mienne ! Qu'allons-nous devenir André ?

-Oscar, mon amour...même lorsque tu seras dame de compagnie de la reine, même si tu es mariée à un autre, je ne cesserais jamais de t'aimer, mon coeur t'appartient.

Et ils s'embrassèrent tendrement. Puis, Oscar, qui avait un peu picolé et qui sentait la fatigue s'emparer d'elle, alla directement se lover dans les draps et s'endormit, bientôt suivie par André.

Fanfic Lady Oscar : " Oscar démasquée "Où les histoires vivent. Découvrez maintenant