Fanfic Lady Oscar : " Oscar démasquée "

Réveillon de Noël

Les jours avaient passé sans qu'André ne réussisse à mettre la main sur St Just. Mais il gardait espoir. Surtout que Noël approchait à grands pas, et avec lui l'anniversaire d'Oscar. Eh oui, nous étions déjà le 24 décembre !

Et ce soir, Oscar et lui avaient décidé d'annoncer au général de Jarjayes qu'ils étaient amants et qu'ils comptaient se marier. Au pire il le prendrait mal et se mettrait en colère, gâchant ainsi le réveillon de Noël... Mais Oscar était confiante, certes il serait surpris, peut-être désapprouverait-il, mais elle comptait sur la magie de Noël et puis elle avait déjà le soutien du roi et de la reine, il ne manquait plus qu'André arrête ce St Just et ils seront libres de se marier ! Cela faisait beaucoup de pression sur les épaules d'André mais celles-ci étaient robustes et puis, il était prêt à tout pour obtenir la main d'Oscar, comme il serait prêt à donner sa vie pour elle, alors arrêter St Just ? Du gâteau ! Certes la tâche se trouvait être plus compliqué que prévu mais il avait des amis pour l'aider, la femme qu'il aime qui l'aime également et qui le soutient, une Grand-Mère qui lui confectionnait de bons petits plats...il était convaincu que la force de leur amour ferait face à tous les obstacles. Foi de Grandier, St Just n'empêchera pas leur mariage, il ira là où il doit être : à la Bastille !

André était déjà dans les nuages, il se voyait marié à Oscar, dans sa somptueuse robe blanche...leur lune de miel à Arras, le...

Il fut interrompu dans ses pensées par Oscar :

-André ! Il faut que tu m'aides je ne sais pas quoi mettre pour ce soir !

André rigola devant tant de frivolité devant une Oscar légèrement vexée.

Il lui susurra :

-Ne te vexe pas mon amour, c'est juste que quoi que tu mettes tu es sublime....quoique que je te préfère sans vêtements...!

Oscar rougit sous le compliment.

Il l'accompagna quand même dans sa chambre où il lui choisit un costume rouge ambiance noël aux décorations brodées dorées et blanches (voir média). Quant à André il délaissa pour une fois son habituel costume marron pour en mettre un plus élégant, bleu.

Le moment fatidique arriva : Grand-Mère appela à table pour le dîner du réveillon de Noël.

Résignés et déterminés (quoique pas très sûre d'eux, ils appréhendaient la réaction du général), ils se rendirent au salon.

-Vous êtes tellement beaux ! Les complimenta Grand-Mère, admirative.

-Merci Grand-Mère ! La remercièrent-ils en choeur.

Madame de Jarjayes approuva :

-Très beaux costumes, ils vous siéent à merveille !

Il faut dire qu'André avait très bon goût !

Ils s'asseyèrent autour de la table, Oscar à coté d'André, Grand-Mère à sa droite, le général et la comptesse de Jarjayes assis à cotés en face de leur dernière fille.

Le repas se passa bien. Ils avaient fini le plat lorsque nos deux tourtereaux se concertèrent du regard et décidèrent qu'il était temps.

-Père, j'ai quelque chose à vous annoncer. Déclara Oscar.

-Je vous écoute.

Elle avait réussi à éveiller la curiosité de son père.

-Eh bien voilà, je compte me marier.

Le général ne put réprimer un sourire béat s'afficher sur son visage. Il allait être grand-père (de nouveau) dans pas longtemps ! Il s'étonna tout de même que sa fille, têtue qu'elle est, ait si subitement changé d'avis. Qui était donc celui qui avait réussi à la convaincre ?

-Et qui est donc l'heureux élu ? Lui demanda t-il.

-Cet homme possède de nombreuses qualités, il me comprend mieux que quiconque, il donnerait sa vie pour moi, il m'aime et je l'aime aussi, je ne peux pas imaginer ma vie sans lui. Cet homme a toujours été là pour moi, cet homme est André père.

André fit très ému et touché par son discours. Quant à son père, il était bouche-bée.

Parmis tous les hommes il avait fallu que son choix se porte sur André, un roturier ! Il fut peiné pour elle, elle semblait vraiment l'aimer... Il fallait malheureusement lui remettre les idées en place...

-Mais... Commença t-il.

Oscar le coupa :

-J'en ai déjà parlé à ses Majestés, ils sont favorables à ce mariage à la condition qu'André mérite d'être anobli.

Le général n'osait pas y croire. Elle en avait déjà parlé au roi et à la reine avant de le consulter ! Et ceux-ci leur avait donné une chance ! Il se réjouit pour sa fille.

-Et comment comptez-vous faire ? Il s'adressa surtout à André.

-Un homme masqué a tenté d'assassiner le prince Carlos d'Espagne et sa famille lorsque ceux-ci sont venus en France il y a quelques jours. Je compte le retrouver et l'arrêter.

Le général approuva.

-Avez-vous découvert de qui il s'agissait ?

-D'après mes recherches il s'agirait de St Just.

-Eh bien ça m'a l'air en bonne voie. Si vous réussissez André, ce dont je ne doute pas, je bénirais votre union.

Les deux amants en furent soulagés. Oscar s'étonnait du calme de son père. Sa sérénité venait du fait qu'en souhaitant qu'elle "redevienne femme" il souhaitait avant tout son bonheur. Et si son bonheur consistait à devenir la femme d'André eh bien soit. Surtout que leurs Majestés étaient d'accord (si André parvenait à être anobli) alors pourquoi s'y opposerait-il ? De plus nous étions au réveillon de Noël et il était d'assez bonne humeur ! Voir sa fille aussi épanouie avec celui qu'il considérait comme son fils ne pouvait pas le mécontenter. Avec l'âge il s'adoucissait !

Le repas se termina avec une bonne ambiance festive où chacun nageait dans le bonheur. Oscar et André parce que le général les soutenait, le général parce qu'Oscar avait fini par entendre raison et allait se marier et Grand-Mère et la comptesse de Jarjayes pour la même raison !

Et puis franchement ils formaient un si beau couple ! Leur amour sautait aux yeux et on ne pouvait que remarquer leurs gestes d'affection.

Notamment lorsque André eut avalé son dessert en moins de temps qu'il n'en fait pour le dire (en tant que gros glouton qui se respecte) et qu'Oscar, ne réussissant pas à finir son assiette et voyant que son compagnon la regardait avec envie, lui donna la cuillère ! (voir média) Le général fut gêné (légèrement exaspéré) devant leur comportement si enfantin et si mignon tout plein mais Grand-Mère et la mère d'Oscar avaient le sourire jusqu'aux oreilles.

Ils portèrent un toast à André :

-À André ! Qu'il réussisse à arrêter St Just et qu'il puisse épouser notre petite Oscar ! Clama Grand-Mère.

Ils renchérirent et André ajouta :

-À Oscar, la femme que j'aime !