Chapter 37 - Epilogue

6.6K 450 363
                                    

PDV MALO

Hiroshima, Nagasaki, Bagdad, tout à la fois prend vie devant mes yeux quand j'ouvre la porte. Je reste quelques secondes sur le seuil, pour laisser le temps à mon cerveau de se remettre de la scène que je découvre. Est-il météorologiquement possible pour un ouragan de se déclencher au sein même d'un appart ?

J'entends des bruits venir de la cuisine. Je ferme le plus doucement possible la porte et dépose tout aussi silencieusement mon sac dans l'entrée. J'ai l'impression d'être un voleur dans mon propre appart. J'enjambe un à un des objets en tout genre au sol, mais aussi et surtout des habits. Ceux de Rafael en l'occurrence.

J'arrive alors enfin dans le salon et la cuisine ouverte, et toujours en me faisant le plus discret possible, je m'appuie contre le mur pour les observer. Ni l'un ni l'autre ne m'a encore aperçu. Rafael a les cheveux en désordre et ses habits sont complètement dépareillés. Il semble heureux, souriant très largement.

- Malo !

Je crois que je suis repéré. Aly vient de crier en me voyant, lâchant tout ce qu'il avait dans les mains pour accourir vers moi. Je me baisse alors à sa hauteur en souriant à mon tour et lui montre mon dos. Il ne perd pas une seconde et vient accrocher ses petits bras autour de mon cou. Je me relève alors, passant mes mains sous ses jambes pour bien le maintenir en place. Rafael, qui a vivement relevé la tête suite à l'exclamation d'Aly, me regarde maintenant avec un mélange de gêne et d'hilarité. Je hausse plusieurs fois les sourcils dans sa direction tout en laissant mon regard le détailler des pieds à la tête, alors il glousse légèrement en faisant un tour sur lui-même. J'en connais un qui a joué à la poupée, sauf que la poupée, c'était lui.

Une fois arrivé à sa hauteur je me penche, mais plutôt que de lui embrasser la joue je la lui lèche, goûtant au chocolat s'y trouvant. Aly sur mon dos rigole spontanément devant la mine faussement dégoutée de Rafael.

- Hmm, pas trop mal.

- On a fait des fondants au chocolat. Entre autre.

- C'est ce que je vois. Mais tu as vu l'heure mon cœur ? Ses parents vont commencer à se poser des questions. Et bien que je te trouve absolument craquant avec ce style et cette farine dans les cheveux, cette vision n'appartient qu'à moi. Conclusion, va te changer.

Il m'attrape le poignet et remonte dans le même mouvement la manche de mon costume, dévoilant ma montre. Ses yeux s'agrandissent presque instinctivement en se posant sur son cadran.

- Mince ! Mince mince mince !

Je pourrai presque voir les rouages de son cerveau se mettre en action et commencer à chauffer alors qu'il analyse la situation. Je n'en ai personnellement pas grand-chose à faire d'être en retard. Mais de son côté, la ponctualité est à la imite de devenir un trait de son caractère à part entière. Seulement dire que je suis surpris de la situation serait mentir. C'est à chaque fois pareille. Depuis plus de deux mois que Loïc est parti, Aly passe de plus en plus de temps ici. Je sais que ça leur tient à cœur tant à l'un qu'à l'autre. Je ne m'en plains pas, ce petit bout d'homme est absolument adorable. Quand il ne retourne pas la moitié de mon appart.

Rafael devant moi commence à vouloir ranger le désordre sans nom de la cuisine, alors je lève très largement les yeux au ciel sans me contrôler.

- Bouge Garnier. Je m'en occupe, va te préparer.

Il se retourne alors vers moi, un sourire en coin.

- Je savais bien que je ne t'aimais pas pour rien.

Je plisse les yeux dans sa direction, joueur.

- T'as de la chance qu'Aly soit là.

- Sinon ?

Links I [BxB]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant