BELLA [Terminé] [En correction]

57.Éric

Ça faisait maintenant près de 6 mois ou tout au plus que je n'étais plus en contact avec Bella, 6 mois que je ne l'avais plus revue, que je ne l'avais plus touché, ni parler, je ne m'informais plus que de sa vie à travers les médias, les réseaux sociaux, faut dire qu'en ce moment sa carrière était au mieux de sa forme, j'étais content pour elle, heureux qu'elle réussisse sa vie, qu'elle obtienne ce qu'elle avait toujours voulu avoir car au-delà de ce que je pouvais laisser paraître, j'aimais cette femme, j'avais réussi à tomber profondément amoureux de Bella.

Elle avait du charme, une beauté douloureuse, mais ce n'était pas vraiment ce qui m'avait poussé dans ses bras, son fort caractère, son courage, son audace avaient réussi à me charmer, son absence me tuait. Je savais bien qu'en ce moment elle passait une mauvaise période, elle était fortement critiquée après l'échec total qu'était son film, je l'avais prévenu, je lui avais dis de ne pas travailler avec Baltimore mais elle ne m'avait pas écouté, même un novice pouvait deviner que ce type n'était pas bon pour elle, qu'il ne lui apporterait rien de bon.

Son travail était bien trop mollasson pour convenir au profil de Bella ainsi qu'à ces attentes, Bella faisait partie de ses femmes fortes, celles qui savaient ce qu'elles voulaient, qui ne reculaient devant rien, ces femmes volcaniques qui n'avaient pas froid aux yeux, ces femmes qui avaient besoin de marcher sur des brasiers pour se sentir vivante et tout le monde le savait, elle ne le cachait pas, ce qui fait que c'était une mauvaise idée de se lancer dans un film pathétique, un mélodrame ennuyeux pour sa première fois car ça ruinerait son image de femme fatale qu'elle s'était construite.

Si au moins ce film avait été l'œuvre d'un autre producteur, un producteur de grandes renommées, un qui était excellent qui savait y faire comme Richard Falcon peut-être, mon père, ce serait moins désastreux. Même si ça me coûtait toujours de le reconnaître mon père était un excellent homme d'affaires, un producteur hors pair doublé d'un réalisateur assidu, il avait réussi sa carrière chose qui le valait d'être toujours en déplacement pour de longues périodes, mais jamais de la vie je ne le laisserais bosser avec Bella car même après toutes les crasses qu'elle m'avait faite, elle ne méritait pas de travailler avec mon père, il la détruirait.

C'est pourquoi je n'étais pas très proche de mon père depuis mon jeune âge, ses comportements vicieux et la noirceur de son âme me dégoûtaient. Nos rapports étaient difficiles et ce depuis toujours, bien avant qu'il ne divorce de ma mère, j'avais toujours protégé maman pendant leurs conflits et je m'étais juré de la défendre et de la protéger bec et ongles du fou qui me servait de père, si le mariage de mes parents m'avait appris une leçon c'est que dans la vie, on ne force pas les choses, c'est pourquoi malgré mon amour pour Bella je ne pouvais pas lui garder à mes côtés, me battre pour la maintenir en couple avec moi.

Car je savais à présent qu'elle aimait toujours son ex, ce crétin d'Adam, et j'avais fini par me rendre compte trop tard que quoi je fasse je n'allais pas parvenir à sortir ce miséreux de sa tête, il ne la convenait vraiment pas, en tant que femme volcanique Bella avait besoin d'un mâle alpha à ses côtés, un homme qui sache la tenir. Si je m'étais rendu compte de tout ceci bien avant, je ne l'aurais même pas regardé mais il était trop tard pour les si maintenant, j'étais amoureux comme un con, amoureux d'une impossibilité.

-Non Raph, tu ne vois pas que ces motifs sont beaucoup trop ternes pour cette collection
-Mais Éric les tendances actuelles sont beaucoup plus...
-Je m'en fous!

Je lui coupais la parole, depuis ma rupture avec Bella j'étais de mauvais poils quasiment tout les jours et mes travailleurs en prenaient cher

-J'ai demandé une collection pétillante, pas morose, tu ne vois pas que c'est affreux. Et puis où est De Rosa? Les mannequins qu'elle a choisi sont trop maigres!