58.Bella

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Je n'avais jamais eu autant honte de toute ma vie. En plus de me sentir honteuse, je me sentais tellement humiliée, choquée par la grande nouvelle que je venais d'apprendre, mon cerveau essayait à peine d'analyser l'information comme quoi Richard était le père d'Éric que déjà Éric me posait une question à laquelle je ne pouvais répondre, car à cet instant Éric ne comprendrait aucune forme d'explication quelle qu'elle soit étant donné qu'il était blessé, humilié, choqué, énervé par cette scène et je le comprenais bien.

Pour la première fois je ressentais de la compassion vis-à-vis de lui. Cette situation macabre serait douloureuse pour n'importe qui, trouver son ex copine dévêtue dans les bras de son père troublerait quiconque, pour la première fois la douleur d'Éric me touchait, son état me faisait mal, cette situation me brisait le coeur et de sûr quoi voir les yeux d'Éric se remplirent d'eau salée, des larmes de douleur était scandalisant car lui il était un homme fort tout ce qu'il y avait de dominant et le voir dans un piteux état était très accablant.

Lorsqu'il tourna les talons pour s'en aller loin d'ici mon instinct me dicta de l'interpeller pour essayer de le calmer, de l'expliquer les choses dans le but d'alléger sa peine mais il ne voulait même pas s'arrêter, il sortit en trombe du bureau, moi je me précipitais pour remettre ma robe et aller ainsi à sa poursuite mais au moment de sortir Richard me stoppa en me prenant par le bras.

-Tu devrais laisser mon fils tranquille

J'enlevais brutalement mon bras de son emprise et le regardais haineuse

-Tu le savais n'est-ce pas?

Je bougeais ma tête de bas en haut toute troublée

-Tu savais qu'Éric était ton fils, et que moi j'avais été sa copine mais malgré ça tu as quand même voulu me cueillir dans tes bras!

Je lui gueulais dessus

-Baisse d'un ton! Je ne suis pas un de tes collègues!
-Tu es si méchant, la douleur de ton propre fils ne te préoccupe même pas. Mais enfin quel genre de père es-tu?
-Le genre qui protège son enfant des traînées de ton genre.

Je vis rouge à cet instant, cet homme était vraiment sadique, je lui mis une gifle cinglante.

-Peu importe ton statut ou ton âge, moi on ne m'insulte pas!

Je le lui dis franchement sur un ton menaçant, il s'énerva et me saisit de suite brutalement par les poignets

-Écoute-moi bien! Ce n'est pas parce que tu es une femme que tu dois penser que je ne puisse pas te faire du mal, méfie toi et ne recommences plus jamais ça, car ton joli petit visage ne m'empêchera pas de te détruire!

Et là il me saisit par la nuque m'attira à lui puis il vint humer mon odeur dans mon cou tel un drogué devant de la cocaïne, je me dégageais de toutes mes forces et reculais

-Tu es malade!

Je le dis énervé

-Tu... tu es vraiment un sale porc

Je le dis sur un ton plein de désolation et sorti de son bureau

-Ana De Rosa avait raison tu es une vraie petite bimbo

Je me stoppais dans tout mouvement et revins sur mes pas puis me retournais éberluée par ses propos

-Quoi?
-Tu pensais quoi? Que c'était le ciel qui m'avait envoyé sur ton chemin? Bella, le hasard n'existe pas, à ton avis, qui aurait bien pu me parler de toi dans ton entourage si ce n'est pas elle?
-Mais enfin de quoi tu parles?

Dis je perplexe

-Un jour tu comprendras. Une femme jalouse qui est blessée ne recule devant rien pour récupérer un amour quitte à faire appel au diable si nécessaire.

BELLA  [Terminé] [En correction]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant