117.Richard

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Être derrière les barreaux me révulsait à tel point que je ne pouvais me poser tranquillement. Cet imbécile d'Éric avait osé porter plainte contre moi. On m'accusait du meurtre de Liliana, du viol de cette idiote de Jessica Rabit bon sang ça faisait des années que cette affaire avait réglée en privé. Comment avait il fait pour recontacter Jessica et lui persuader de porter plainte? L'année où cette sotte avait voulu le faire je le lui avais fait payer très cher et elle s'était vite rétractée, je constate maintenant qu'elle était têtue, elle allait voir.

Dès que j'allais sortir d'ici, j'allais tous les faire payer, oui sortir d'ici n'était qu'une question de jour, mes avocats étaient trop forts pour la justice de ce comté. Avec ses maudites preuves, Éric avait réussi à me relier au cambriolage de Bella, même la vieille histoire entre Amber l'ex-ami de Liliana avait refait surface, c'est elle même qui me faisait de l'oeil à l'époque et quand j'avais décidé qu'on passe à l'acte elle avait joué les innocentes, mais c'était trop tard, on était déjà dans la chambre, je n'allais pas lui laisser sortir comme ça quand même, j'étais un homme ou pas?

Éric avait ramené tous les vieux démons pour me combattre et bien moi j'étais le plus grand, j'allais leur montrer qu'on ne jouait pas avec Lucifer, ils allaient tous me le payer. J'allais me venger d'eux, même d'Éric, cette fois notre filiation n'allait pas pouvoir le sauver

-Sors-moi d'ici Jack

Dis-je à l'encontre de l'un de mes avocats qui était arrivé il y'a une quinzaine de minutes déjà

-Oui Richard je me suis déjà penché sur le dossier. Les charges retenues contre vous sont très lourdes
-Je m'en fous. Pourquoi je te paye? Fais ce que tu as à faire. Soudoie toute la ville si tu veux mais sors-moi d'ici, je ne supporte pas d'être enfermé
-Je m'en charge, ne vous inquiétez pas, j'ai pris avec moi tous nos meilleurs avocats au cabinet, nous allons vous tirer d'affaire
-Tant mieux, je ne veux pas passer la nuit ici
-Richard...
-Richard quoi?
-Ça va être compliqué. Le procureur estime que...
-Je m'en fous du procureur. Est-ce qu'il sait qui je suis?

Mon avocat ne dit rien. Là un policier entra dans la salle grise et froide

-L'heure est terminée messieurs
-Laissez-nous une minute enfin

Protestais-je énervé

-Je suis désolé. C'est le règlement

L'homme vint me lever de ma chaise en fer et toujours menotter il m'emmena, j'étais vite de retour dans ma cellule immonde. Dieu merci j'étais seul dedans, le matelas large de cinq centimètres me répugnait, je haïssais cet endroit bourré de microbes.

Les jours passaient et à ma grande surprise, ma détention provisoire ne faisait que s'allonger mais le pire est que mon jugement commença très vite, trop vite, c'était insensé. Ces imbéciles qui me servaient d'avocats n'avaient rien pu faire pour me sortir de là.

15 jours plus tard

Menottes aux mains, tête baissée, front fermé je marchais vers le véhicule de police, deux grands gaillards se tenaient à mes côtés m'escortant vers la voiture afin de nous rendre au tribunal

-Richard Falcon? Richard?
-Qu'avez-vous à déclarer?
-Vous allez plaider coupable sur les accusations qui pèsent sur vous?
-Richard?
-La trahison de votre fils? Comment la vivez-vous?
-Est-ce vrai que vous avez tué votre ex-épouse?
-Qu'est-ce que vous avez à dire? Richard Falcon?

Ces journalistes m'acculaient, ils me harcelaient, leurs questions m'irritaient, j'en avais marre, ils étaient très nombreux rassemblés devant le commissariat de police et ils nous suivaient jusqu'à la voiture faisant pleuvoir des milliers de flashs par minute, les gens de la télé s'étaient déplacés, c'était oppressant. Ça ne faisait aucun doute, je faisais la une dans les journaux et le buzz en ce moment

BELLA  [Terminé] [En correction]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant