10.Bella

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Grande était ma surprise lorsque je vu papa apparaître à l'aéroport. Qu'est-ce qu'il me voulait encore. Je croyais qu'il en avait plus rien à faire de moi. Malgré sa grande gueule, il était comme même venu. Ah Gerard Adams, quel sacré numéro il était. Et donc finalement, il avait laissé sa colère de côté et était venu me dire au revoir mais dommage, il était trop tard maintenant j'embarquais déjà, si il tenait tant à me parler, il aurait dû venir hier ou alors avant-hier. Nos yeux se croisèrent pendant un court laps de temps puis je décidais de détourner le regard car je devais y aller, je n'avais pas plus de temps à perdre. Il n'aurait qu'à m'appeler.

J'avançais donc dans le tunnel qui menait à l'avion le regard perdu, les trois autres mannequins parlaient entre elles, moi je préférais ne pas mélanger. Ces dernières étaient tristes, il y'en avait même une qui n'arrêtait pas de pleurnicher. Cela m'agaçais.
Oh quel intérêt de vouloir faire sa vie à l'Etranger et de pleurer ensuite lorsque la chance te souriait. Une fois dans le Boeing, les hôtesses nous installèrent. Emilie la belle rousse aux traits fins, la corpulence svelte était assise avec un de ses collègues dans la rangée de gauche et moi j'étais assise avec l'autre dans la rangée du milieu un dénommé Etienne, les trois autres filles étaient assisent derrière nous. Mon Dieu si j'avais su que passer tout mon vol assise à côté de ce Matt me gâcherais autant le voyage, j'aurais volontiers échangé ma place avec Emilie, son autre collègue était plus calme, un noir américain âgé dans la trentaine avec des grands yeux noirs, un crâne rasé ruisselant, une belle corpulence, en un mot il n'était pas mal.

Le blanc à mes côtés n'arrêtait pas d'essayer de me draguer, Matt avait beau être charmant avec sa corpulence d'athlète, sa peau bronzée au soleil, ses cheveux bourrés de gel d'un noir profond comme ses yeux, il n'était pas mon genre, de plus son attitude à vouloir m'impressionner avec ses discours de frimeurs d'un ennui mortel pour moi m'énervait, déjà que les filles derrière nous jacassaient énormément, comme c'était pour le boulot j'étais obligée de me prêter à son jeu, j'avais envie de disparaître.

-Je pourrais t'emmener faire les magasins dans les boutiques de beverlys hills, tu verras c'est extraordinaire. Je connais plein de monde...

Me disait il, je lui fis un sourire crispé

-Ah bon?

Répliquais je avec tout le cynisme du monde. Oh Seigneur, qu'on me sorte de là. Après des heures et des heures interminables de vol, on s'était enfin posés à Paris, j'en avais mal au cœur, je n'avais jamais pris l'avion pour l'internationale pas avec l'homme égoïste qui me servait de père. Et donc ces longs moments passés dans les airs me donnait le tournis, cette escale d'une heure ou deux me fût d'un grand bien, l'aéroport de Roissy était gigantesque et très beau, j'en profitais donc pour m'acheter deux trois trucs, prendre des photos et me dégourdir un peu les jambes.

Le temps passa si vite qu'en un clique nous étions à nouveau dans les airs. Quelques heures de plus encore et le grand avion posa ses roues. Nous étions enfin arrivés à Los Angeles. J'étais si fatiguée, là une voiture nous attendait déjà, direction l'hôtel où nous allions tous logés. Bien évidemment les patrons avaient chacun leurs chambres, et les filles et moi, nous étions deux par chambres. Mon Dieu voir l'Amérique en vrai et non plus derrière un écran était incroyable, de plus, cette belle ville qu'était Los Angeles brillait sous le soleil, ses grands arbres côtiers lui donnait une telle classe, ses boutiques à ne plus en finir révélait la beauté de cette immense cité parsemée de duplexes, appartement hors de prix, villas de stars, ainsi que ses routes impeccables garnies de voitures pimpantes et tape à l'œil étaient juste phénoménale, je sentais que j'allais me plaire ici et pas qu'un peu.

BELLA  [Terminé] [En correction]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant