BELLA [Terminé] [En correction]

90. Richard

-Si j'étais toi, je me méfierais de tout, même de ton entourage comme ton chien fidèle Chen

M'avait dit mon fils Éric, cette phrase trottait encore dans ma tête, cet idiot avait réussi à semer le doute en moi. De quoi parlait-il? Je devais me tenir prêt pourquoi? Éric avait il eut des preuves m'incriminant? Ce n'était pas possible, je faisais toujours attention à tout et m'assurais aussi toujours de ne laisser aucune preuve m'accusant. Parlait-il de Bella? Ces deux-là étaient devenus très proches, faut croire que leur haine commune contre moi les avait rapprochés.

Bella ne disposait d'aucune preuve contre moi, je pouvais dormir sur mes deux oreilles, la petite avait perdu son père et ça faisait près de deux semaines maintenant qu'elle était rentré dans son pays, je m'impatientais, malgré mes avertissements et mes menaces elle s'entêtait à prolonger son voyage, depuis qu'Éric était de son côté elle était devenue têtue et très confiante, il n'y avait qu'à voir comment elle avait quitté la clinique de désintoxication précipitamment sans même m'en avertir.

C'était bien normal puis qu'Éric était allé faire le rebelle chez le directeur et l'avait menacé, les chiens ne faisaient définitivement pas des chats s'était connu, je n'avais rien fait pour cet incident car j'avais bien compris qu'il s'agissait de la mort de son père et puis je ne voulais pas froisser Éric, aux yeux du monde nos relations devaient à tout prix rester civilisées et bonnes. Pourtant ce n'était pas l'envie de le cogné qui me manquait pour avoir sapé mon autorité.

Il ne cessait de faire des siennes cet enfant, ça se sentait vraiment qu'il n'était pas l'enfant de l'amour. Afin de m'apaiser et taire ma curiosité je fis appeler Chen, Éric l'avait mentionné ce n'était peut-être que pour me provoquer mais je devais avoir le coeur net et au cas où il y avait anguille sous roche j'allais tout de suite le savoir ou alors s'il y avait un infiltré dans mon entourage, Chen serait la personne adéquate pour le démasquer. Après trois coups à la porte, Chen mon homme de confiance entra.

-Vous m'avez appelé Monsieur?

Dos tourné, les doigts joints devant ma poitrine, assis confortablement sur ma chaise de bureau je me retournais à l'entente de la voix et braquais sur Chen mon regard le plus glacial.

-Approche

L'homme robuste dans la quarantaine, vêtu d'un costume noir et une chemise blanche comme d'habitude entra. Il avança la mine sérieuse.

-Dites-moi
-Tu vas bien?
-Oui Monsieur
-Ok. Comment va ta famille?
-Bien Monsieur
-Et ta mère?
-Euh bien, très bien Monsieur. Y a-t-il un problème patron?
-Non pourquoi? Tu n'aimes pas lorsque j'évoque ta famille?
-Ce n'est pas cela, je demandais simplement
-Ah la famille, il n'y a rien de plus précieux n'est-ce pas?
-Je suis d'accord avec vous
-Toi aussi ça t'énerverait de savoir que l'un des tiens te trahit?
-La trahison est un acte lâche patron
-Je suis d'accord avec toi. Celui qui trahit meurt

Chen ne dit rien, il avait bien compris que cet interrogatoire n'avait rien d'amical ou de social je me mis debout et vins lui tapoter sur l'épaule.

-Mais toi tu ne mourras pas pour avoir été un traître
-Non Monsieur, je ne suis pas un Juda
-C'est bien, très bien
-Je vous serai toujours loyal et vous le savez
-Oui. Tu as intérêt. Je n'aimerais pas toucher à Rhonda, elle est si jolie, quelle merveilleuse femme tu as mon bon vieux Chen
-Merci Monsieur, je ne vous ai jamais rien caché, je vous en donne ma parole
-C'est bien. Une envie de parler à Éric ne te viendrait pas j'espère?
-Non Monsieur, non.
-Tant mieux, si une soudaine envie de soulager ta conscience te montait subitement, médite d'abord et pense à ta famille
-Je le sais bien patron. À ce propos je voulais vous parler
-Qu'y a-t-il?