Pour une surprise, ça en était une. Une Liliana en colère qui venait me crier dessus dans mon bureau était bien une première. Ces propos avaient failli me faire avoir une crise cardiaque. Comment s'était possible? Comment Éric avait il fait pour amasser des preuves contre moi derrière mon dos sans que je m'en rende compte? En quinze ans de mariage et plus de vingt cinq de cohabitation Liliana ne m'avait jamais vu sous un autre angle que le gentleman et homme d'affaires intègre, bon, mon ponchon pour les femmes nous avait fait divorcer mais jamais elle n'avait pu me mépriser, elle m'aimait trop.
Si aujourd'hui elle avait osé me tenir tête et m'insulter c'est donc que ces motivations étaient fondées. Nom d'un chien, comment Éric avait-il autant pu échapper à mon contrôle? Il ne pouvait pas être l'occasion de ma chute, lui et sa mère. Ça jamais. Je ne pouvais pas l'accepter et les laisser faire.
À croire que le ciel était fan de moi, il m'avait envoyé une petite aide. Au moment où Liliana roulait droit vers la police ne sachant pas comment l'arrêter un accident fantastique l'était arrivé. Quelle chance mon Dieu. Mais hélas rien n'était parfait dans cette vie, cette saleté refusait de mourir, pas grave, j'allais achever l'œuvre seul, le temps était compté, je n'avais pas d'autres choix.
Après l'intervention médicale à l'hôpital et profitant de l'absence de toute âme dans la chambre de la patiente et du couloir j'avais en profité pour aller m'incruster et tuer Liliana avant qu'elle ne parle. Bingo, elle dormait encore, j'allais donc avoir aucun mal à stopper son apport en oxygène. J'avais à peine posé mes mains sur le coussin que déjà j'entendis le bruit d'une poignée, plus vite que la lumière je partis me cacher derrière la première porte que je vis avant d'être démasqué en faisant bien sûr le moins de bruit possible. C'était des toilettes, dans ma précipitation je m'étais cogné le genou
-Aïe
Grognais je doucement mais me dépêchais de me taire, je ne devais faire aucun bruit
-Maman?
Dit la voix du visiteur, je reconnus le timbre de voix d'Éric. Quel pleurnichard. C'était vraiment un bébé à sa maman ce Éric
-Mon chéri
-Comment vas-tu?
-Bien, ça va, ça va. Plus de peur que de mal
-Comment s'est arrivé? Dis-moi toutS'inquiéta Éric. J'avais vraiment envie de rire, il formait la paire ces deux-là, deux bons guignols. Au fil de leur conversation stupide je m'agaçais de plus en plus. Liliana n'avait que quelques bobos et un bras cassé pourquoi en faire tout un plat
-Je vais le retrouver je te le jures
Dit Éric
-Calmes toi. À mon avis, le chauffard a dû avoir peur et a préféré s'en fuir
Répliqua Liliana. Je levais les yeux au ciel ennuyé et soupirais doucement
-J'ai tout appris sur Richard
Ce début de phrase de Liliana m'interpella, je prêtais soudain mon attention, plus j'écoutais et plus ma colère enflait, ma mine se froissait de plus en plus. Ces deux-là voulaient me faire couler, ils pensaient se protéger de moi, se débarrasser aussi facilement de moi et bien ils allaient voir.
J'allais leur montrer à quel point j'avais toujours une longueur d'avance sur eux. J'allais tuer Liliana d'abord puis aller chercher les preuves dans la chambre d'Éric avant qu'il n'aille tout balancer à la police, sa maison grouillait de garde tout comme chez moi y entrer allait être difficile, mais s'il fallait que j'assomme tous ces travailleurs et bien ça allait arriver.
Au moins sans preuves Éric était inoffensif. À un moment je perçu du calme dans la pièce, j'espérais que Liliana se soit plongée dans un sommeil, je voulais sortir d'ici et passer des appels j'en avais marre d'être enfermé avec la forte odeur de javel qui régnait.
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BELLA [Terminé] [En correction]
RomanceElle vit une vie normale comme tout le monde. Son entourage fait des amours, de travail, de famille, d'amis est une bulle parfaite aux yeux de n'importe qui. BELLA Adams est une jeune femme magnifique. Mère nature a tellement été généreuse avec elle...