The Fifth Hobbit - LOTR

1.4

Comme convenu les Semi-Hommes reprirent la route le lendemain matin, non sans avoir prit un copieux petit déjeuner. Tour à tour ils remercièrent leurs hôtes pour leur hospitalité.
Mais avant qu'ils ne les quittent définitivement Tom leur donna quelques conseils, tel que prendre par le nord en partant afin de franchir les pentes ouest et ainsi pouvoir espérer atteindre la route de l'est en une journée et éviter les Galgals. Puis il leur apprit une poésie à chanter si, par malchance, ils rencontraient quelque danger ou difficulté.

Ohé ! Tom Bombadil, Tom Bombadillon !
Par l'eau, la forêt et la colline, par le roseau et le saule,
Par le feu, le soleil et la lune, écoutez maintenant et entendez-nous !
Accourez, Tom Bombadil, car notre besoin est proche de nous.

Le petit groupe prit ensuite congé de Tom Bombadil et Baie d'Or. Ils marchèrent le long d'une pente qui descendait de la colline, et bientôt la maison de Tom et la vallée, ainsi que la forêt disparurent de leur vue. Pendant un moment ils avancèrent dans un creux, sous un air chaud avant d'atteindre une autre vallée.

Par moment Tilla en venait même à se dire que s'ils avaient eu des poneys ça aurait tout de même été bien plus simple et rapide. De plus, plus les heures de la matinée passaient et plus le soleil devenait haut dans le ciel, n'en devenant que plus chaud pour les Hobbits.

Vers midi ils arrivèrent à une colline. Quand ils l'eurent traversé un léger sentiment de satisfaction les gagna, ils avaient déjà fait un bon bout de chemins depuis qu'ils étaient partis le matin même, et s'ils continuaient ainsi les Hauts ne tarderaient pas à toucher à leur fin.

« Si on garde le rythme nous pourrions avoir quitter les Hauts avant le coucher du soleil et on pourra chercher un bon endroit pour camper pour la nuit, dit Frodon. »

Ces quelques propos furent accueillis positivement par les quatre autres. Mais pour l'heure se furent cinq estomacs qui manifestèrent vivement leur faim.

« Imaginez ce que nous pourrions être en train de déguster en cet instant même dans la Comté, dit Pippin se remémorant les bons plats concoctés, notamment pour une part, grâce aux légumes qu'il empruntait -comme il le disait si bien- au Père Magotte, comme si tout cela n'était qu'un lointain souvenir.

Mais alors qu'il faisait saliver ses compagnons, Frodon qui observait les alentours, avait son regard tourné vers l'eau, et il remarqua que de ce côté-ci les collines, plus hautes, les dominaient, or celles-ci avaient un aspect inquiétant. Tilla ne manqua pas de le remarquer quand elle les vit à son tour.

« Nous devrions peut-être avancer par là, lâcha-t-elle visiblement pressée de s'en détourner rapidement.

- Il y a de drôle de choses en dehors de la Comté, dit Merry, son propos sonnant tel une constatation. »

Ils descendirent ensuite dans le cercle creux. En son centre trônait une unique pierre haute, posée là tel un édifice. Ils décidèrent donc de s'arrêter ici pour manger et s'installèrent dos contre la pierre. Là ils mangèrent et burent. Heureusement pour eux Tom avait eu la gentillesse et la prévoyance de les approvisionner en abondance -selon ce qu'ils pouvaient porter comme charge sur eux- pour le bien-être de la journée.

[...]

Ils y étaient enfin, le Pays de Bree. La nuit était maintenant tombée et la pluie s'était également invitée, n'épargnant pas le petit groupe. Ils ne perdirent alors pas plus de temps pour rejoindre le village de Bree. Après cela il faudrait trouver l'Auberge du Poney Fringant où Gandalf les y attendait peut-être déjà.

« N'oubliez pas que le nom de Sacquet ne doit pas être prononcé, par aucun d'entre vous, ni moi, et à personne. S'il vous faut donner un nom, dites que je suis Mr. Soucolline, avertit Frodon, glissant son regard sur chacun de ses compagnons qui hochèrent un à un la tête en signe de compréhension.