The Fifth Hobbit - LOTR

3.30

Merry et Tilla ne redescendirent pas de suite après que le Maia et leur meilleur ami eurent totalement disparu de leur champs de vision. Ils restèrent plantés là, la main de la jeune Hobbite serrant toujours celle de son meilleur ami, comme s'il allait réapparaître d'une seconde à l'autre, bien qu'ils sachent pertinemment que ce ne serait pas le cas. Du moins pas dans l'instant et ils n'avaient aucun moyen non plus de dire quand ils seraient de nouveaux tous trois réunis pour de bon.

« Retournons au château, décréta finalement le Brandebouc après un temps. Il est avec Gandalf, il ne peut rien lui arriver, continua-t-il dans l'espoir de rassurer son amie. »

Bien évidemment ces mots avaient également pour but de le rassurer lui aussi. Il s'était toujours sentit responsable de Pippin, après tout c'est lui qui l'avait toujours traîné dans les pires ennuis comme il l'avait si bien certifié plus tôt à Aragorn. Et en l'état actuel des choses, avec Sauron qui prévoyait d'attaquer Minas Tirith, l'endroit même où Gandalf et Pippin se rendaient justement, tout cela ne pouvait que faire gonfler l'angoisse des Hobbits quand au fait qu'il puisse arriver malheur au Touque.

Tilla hocha doucement la tête avant de diriger son regard vers le bas et se rendit compte qu'elle ne l'avait pas lâché. Elle lâcha alors la main de son ami, bien que ce dernier n'avait nullement bronché ou dit quoique ce soit à ce propos, et se détourna rapidement, sentant rapidement la gêne la saisir et ne voulant pas que le Hobbit ne voit son trouble.

Ensemble ils retournèrent à Méduseld où ils retrouvèrent Aragorn, Legolas, et Gimli dans la grande salle en compagnie du roi, Éomer, Éowyn et quelques autres personnes.

« On allait commencer à penser que vous alliez rester dormir là-haut, railla légèrement Gimli.

- Allons Gimli, laissez-les, ils viennent à nouveaux d'être séparés de l'un de leurs amis, répliqua Legolas.

- Que faisons-nous maintenant ? demanda Tilla, ignorant le Nain.

- Gandalf s'est chargé d'aller prévenir le Gondor de la menace qui les guette, pour le moment nous ne pouvons pas faire grand chose de plus répondit Aragorn.

- Mais nous iront les aider ? N'est-ce pas ? questionna Merry en jetant un regard furtif au roi. »

Les deux Hobbits n'imaginaient pas qu'ils ne puissent aller prêter main forte au Gondor tout en sachant que Pippin s'y trouvait également.

« Les prochains jours seront certainement décisifs, leur répondit simplement Aragorn. »

Il n'étais pas le Roi du Rohan, il ne pouvait parler au nom de Théoden et décider de faire déplacer les troupes Rohirrims. Au final même si le Gondor appelait à l'aide, la décision d'aller prêter main forte reviendrait en dernier lieu à Théoden. Bien que même s'il venait à refuser les membres constituant encore la Communauté de l'anneau, ici présents, ne resterait certainement pas là dans cette éventualité. Et puis ils ne doutaient pas de Gandalf, ils étaient certains que celui-ci parviendrait à leur faire passer un quelconque signe pour les prévenir si besoin.

[...]

L'aube n'était pas encore là quand Tilla se réveilla. Elle resta plusieurs minutes allongées sur le dos à fixer le plafond se perdant dans ses pensées. Ses dernières se dirigèrent en premier lieu vers ses amis Hobbits: Pippin était-il bien arrivé à Minas Tirith ? Où donc Frodon et Sam pouvaient-ils bien se trouver actuellement ? Allaient-ils tous bien de là où ils étaient ? Un flot de questions la submergea jusqu'à ce qu'un léger bruit, bien que suffisamment fort selon elle au vue du calme -en omettant quelques ronflements en provenance du fond de la pièce - qui régnait, la ramena rapidement à la réalité. Elle se releva légèrement afin de vérifier que personne n'avait entendu et fut soulagée de constater que tout le petit monde ici présent semblait dormir à point fermé. Quand le bruit se manifesta une seconde fois elle se décida à sortir du lit une bonne fois pour toute.
Puis elle s'approcha de Merry qui dormait un peu plus loin, sur une couchette de fortune.
Elle le secoua alors légèrement pour le réveiller. Fort heureusement pour elle il ne tarda pas à émerger de son sommeil.