The Fifth Hobbit - LOTR

3.32

L'Elfe et la Hobbite s'arrêtèrent en voyant une autre personne arriver en direction du Rôdeur.

« Qui est-ce ? questionna l'Elfe d'Imladris.

- Éowyn, la nièce du roi Théoden, répondit la Hobbite.

- Je vois, dit Nimaelin. »

Toutes deux attendirent, à bonne distance pour ne pas déranger la blonde et le Rôdeur, plusieurs minutes.

Puis le Rôdeur s'éloigna. Tilla prit sa suite tandis que Nimaelin s'éclipsait.
La Hobbite aperçue alors le Rôdeur passer à côté d'une tente et elle entendit Gimli l'interpeler.

« Où comptez-vous donc aller ? demanda le fils de Glóin.

- Non pas cette fois. Cette fois vous restez Gimli, dit Aragorn.

- Ignorez-vous tout de l'opiniâtreté des Nains ? questionna Legolas qui apparut à son tour avec Hasufel.

- Il va falloir l'accepter, nous venons avec vous l'ami, assura le Nain.

- Alors comme ça tu comptais t'éclipser sans nous ? s'éleva ensuite une voix qui n'était autre que celle d'Halbarad qui venait d'arriver accompagné du reste de la Compagnie Grise et des trois Elfes.

- Les amis...c'est un voyage que je dois entreprendre seul, répondit Aragorn.

- Heureusement que Nimaelin est venu nous prévenir, coupa Elrohir, un peu plus et nous allions manquer la partie la plus intéressante de nôtre voyage. J'ai hâte de voir à quoi ressemble cette armée de Morts, pas toi cher frère ? continua-t-il en se tournant vers Elladan.

- Je te rejoins sur ce point, et puis nous n'avons pas fait tout ce chemin depuis l'Eriador pour qu'Aragorn nous fasse faux-bond à la moindre occasion. Je suis sûr qu'Halbarad et les autres sont d'accord, enchérit Elrohir. Et notre soeur Arwen risquerait de nous en tenir rigueur si nous laissions Estel. Imagine, il pourrait se blesser gravement, et pire mourir. Comment alors pourrions nous rentrer chez nous et annoncer une telle sombre nouvelle à notre soeur bien aimée ? termina-t-il. »

Il avait dit cela sur un ton qui se voulait ironique cependant le fond n'avait rien d'ironique et il le pensait réellement. Il n'était aucunement souhaitable pour les deux jumeaux de devoir annoncer la mort de leur ami à leur soeur. Ils avaient bien saisis la teneur des sentiments unissants le Rôdeur et l'Etoile du Soir. De plus ils n'étaient également pas sans savoir ce que pouvait engendrer la perte de son âme-soeur pour un elfe. Ils tenaient bien trop à leur soeur pour la voir se laisser dépérir.

Finalement Aragorn ne put que capituler et n'insista pas plus. Cependant, et même s'il ne l'admettait pas de vive voix à ce moment là, il était fier d'avoir de tels compagnons. C'était son destin de faire face à l'armée des morts, pas le leurs, pourtant à aucun moment ils ne semblaient avoir pensé que leurs chemins divergeraient du sien dès lors où ils s'étaient retrouvés pour affronter la tempête qui risquait de faire des ravages d'ici peu.

Étant restée en retrait jusque là la Semi-Femme sortie de l'ombre.

« Attendez ! s'exclama-t-elle d'une voix forte attirant ainsi les regards sur elle. Je veux venir aussi, annonça-t-elle d'une petite voix, soudainement gênée d'avoir autant de regards rivés sur elle à la fois.

- Vous devriez rester avec Merry, dit Aragorn.

- Ignorez vous donc tout de l'opiniâtreté des Hobbits ? Et particulièrement de celle-ci ? ironisa le fils de Glóin en reprenant les termes employés par le fils de Thranduil à son sujet quelques minutes plutôt.

- Il se débrouillera bien mieux sans moi, répliqua la Boffin en secouant la tête. »

Vouloir s'éloigner du Hobbit alors qu'elle avait passé le plus clair de son temps avec les derniers jours et qu'elle pensait d'ailleurs ne plus s'en éloigner semblait parfaitement contraire avec ses derniers propos. Cependant, au vue de la situation qui les attendait, elle jugeait préférable qu'ils ne se retrouvent pas sur le champs de bataille côte à côte. C'était sans doute stupide de penser ainsi. Mais elle ne pouvait dissiper cette pensée de son esprit qui l'amenait à se dire qu'il tenterait par tout les moyens de la protéger, or elle n'avait aucunement envie d'être un handicap pour son ami. Il aurait bien mieux à penser pour sa propre sécurité au moment des combats que la sienne.