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Samedi 23 Décembre 1978.

Midi vient à peine de sonner. Je ferme mon sac de voyage ainsi que la cage de Bagheera. Je me dirige avec mes bagages vers le salon où j'enfile mes converses jaunes ainsi que mon manteau. Lily me rejoint avec la cage de son nouveau chat que James lui a offert en avance pour Noël. Il s'appelle Godric en hommage à notre maison à Poudlard. Il feule pour faire comprendre qu'il ne veut pas rester enfermé. Je pouffe avant que ma meilleure amie me prenne dans ses bras.

« - C'est juste deux semaines tu sais ? Je lui demande.

- Oui mais j'ai l'habitude de te voir tous les jours, elle chouine en souriant.

- Tu vas aussi me manquer, je rigole. J'y vais moi, mes parents doivent m'attendre. »

Je lui embrasse la joue et transplane devant le perron de mes parents. La maison est décorée avec pleins de guirlandes de toutes les couleurs ainsi qu'un traîneau avec le Père Noël sur le toit. Ça a un côté magique. C'est pour ça que j'adore cette fête. Je toque à la porte et ma mère m'ouvre. Je rentre le plus vite possible voulant échapper au froid. Elle me prend dans ses bras suivi de mon père.

« - Va poser tes affaires, on va passer à table », me prévient mon père.

Je hoche la tête et monte à l'étage poser mon sac dans ma chambre. Celle-ci n'a pas changé depuis mon départ. Je pose la cage de Bagheera sur mon bureau et lui ouvre. Elle part se poser sur le rebord de la fenêtre. Elle s'envole tandis que je redescends en laissant mon manteau sur mon lit. Une bonne odeur me fait accélérer le pas dans les escaliers pour arriver dans la cuisine. Je m'installe à ma place et mon père sert l'entrée qui se compose d'une petite salade.

« - Alors tes études ? Me questionne mon père.

- J'ai passé mes partiels cette semaine.

- Tu les as réussi ? Interroge ma mère.

- J'espère, car j'ai passé mon temps à réviser ! » Je réponds en rigolant.

Je me lève pour aider ma mère à découper le poulet rôti qu'elle vient de sortir du four pendant que mon père débarrasse l'entrée. Je prends une cuisse et une énorme portion de pomme de terre. C'est ce que je préfère. Je commence à manger avidement sous le regard rieur de mes parents.

« - Les Damanes ont déménagé d'ailleurs, m'apprends ma génitrice. Leur petite-fille était déçue de ne plus te voir.

- Tu aurais dû lui donner mon adresse, elle est sympa.

- Je la passerais à Jeanne quand elle viendra nous voir alors. »

Nous enchaînons sur mon travail en évitant de parler de la guerre. Je leur annonce que Sirius et moi ne sommes plus ensemble ce qui les peine beaucoup. Je pense qu'ils l'aimaient bien, mais c'est la vie et nous ne pouvions rien y faire. Nous finissons avec des yaourts devant la télé. Ils me manquaient tous les deux. C'est si simple ici, j'ai l'impression que rien ne peut me toucher.

Dimanche 24 Décembre 1978.

« - Tu as acheté le gâteau aux fraises et la bûche Arthur ? Hurle ma mère depuis la cuisine.

- Oui, je l'ai acheté chérie. »

Nous sommes en train de dresser la table avec mon père tandis que ma mère finit les derniers préparatifs en cuisine. Cette année, c'est nous qui recevons donc elle veut que tout soit parfait surtout avec ce qu'il s'est passé en février. Je laisse mon géniteur finir pour monter me préparer. Je m'enferme dans la salle de bain en chantonnant une chanson des Beatles. Je rentre sous la douche en me shampouinant le corps et les cheveux. J'en ressors une trentaine de minute plus tard. D'un coup de baguette je me sèche et essaie de démêler mes cheveux. Avec beaucoup de patiente et malgré le fait qu'il soit plus court qu'avant, je réussis à les rendre beaucoup moins emmêlé. J'enfile une robe bordeaux m'arrivant au-dessus des genoux puis mes converses blanches. Je descends rejoindre mon père qui est déjà prêt alors que ma mère occupe encore la salle de bain du bas. On met l'apéro sur la table basse au moment où ma mère nous rejoint.

« - Tu es magnifique Maman !

- Merci ma chérie. »

La sonnette retentit et ma mère va ouvrir.

« - Bonsoir Lysandra ! C'est un plaisir de vous voir, s'exclame ma mère.

- Bonsoir Émilie, c'est un plaisir partagé. »

Ma grand-mère paternelle entre dans le salon en nous saluant. Malgré sa petite taille, elle dégage une sorte de puissance. Ses cheveux, autrefois brun, sont réunis en un chignon strict. Elle me prend dans ses bras avant de s'asseoir sur le canapé. Son mari est mort avant ma naissance ce qui en fait donc la seule parente restante du côté de mon père. Quand nous ne passons pas les fêtes avec elle, elle va chez des amis.

La maison se remplit petit à petit avec mes grands-parents maternels ainsi que ma tante et son mari. L'ambiance se veut chaleureuse, mais des gens manquent. On parle de mes études un moment pour ensuite dériver sur des sujets d'actualités. Nous passons à table et je sens le regard de ma grand-mère paternelle sur mon bras. Je vérifie discrètement que ma baguette ne se voit pas. Elle ne dépasse pas. Nous commençons tous à manger le repas puis passons au dessert. La dernière cuillère posée, je me précipite devant le sapin. Ils me suivent tous en rigolant.

Nous déballons les cadeaux. Je suis surprise de trouver de l'argent de toute ma famille pour m'aider ainsi que des livres sur différentes périodes de l'histoire et des bijoux. Cette année, les cadeaux non magiques de mes amis sont aussi sous le sapin. Je leur ai demandé de le marquer en petit dessus. J'ouvre donc celui de Lily pour trouver un assortiment de chocolat à boire. Nathan m'a offert un haut à l'effigie de Paul McCartney et Mary des cassettes. Nous finissons la soirée en discutant de tout et de rien jusqu'au départ de tout le monde. Une fois cela fait, je souhaite une bonne nuit à mes parents et pars dans ma chambre.

Je mets mon pyjama qui se compose d'un jogging et d'un sweat trop grand puis me dirige vers la pile de cadeau posé sur mon bureau. Le premier est de Marlène, c'est un étui à baguette réglable. Le deuxième vient de Regulus, c'est des Chocogrenouilles et un livre sur les sortilèges les plus puissants de combats. Ensuite, je reçois une nouvelle paire de converse violettes de James, car il a oublié d'écrire que c'était non magique, et un coffret de bonbons moldus et sorciers de la part de Remus. Peter m'a acheté des romans et des livres sur l'histoire sorcière. Un autre cadeau vient même de Sirius, c'est un sac sans fond. Lily, Mary et Nathan m'ont offert en plus des bibelots sorciers qui vont m'amuser.

Lundi 1 Janvier 1979.

Mes parents ont voulu aller chez des amis donc je me retrouve à parler à leur fils qui a seize ans. Il était assez sympathique au début puis trop collant. Il essaie sans cesse de me faire des avances camouflées, mais cela me gêne un peu. Heureusement que sa petite-sœur de huit ans est là. Elle veut tout le temps que je joue avec elle aux poupées et cela me fait rire. Il y a plusieurs autres adultes dans la maison ainsi qu'un bébé.

J'espère que pour cette nouvelle année, nous n'allons pas avoir de pertes et que Voldemort perdra son pouvoir. C'est très peu réaliste mais c'est ce que je souhaite. Réussir mon année aussi serait bien même si moins important. Je me resserre des petits fours en rejoignant mes parents pour leur demander si nous pouvons rentrer. Je commence à en avoir marre de cet adolescent qui me colle. Je lui lancerais bien un sort si seulement le Secret Magique n'existait pas. Ils me répondent par l'affirmative et nous saluons tout le monde avant de rentrer en voiture.

Vendredi 5 Janvier 1979.

Je remballe mes affaires et une Bagheera énervée de repartir en ville. Je jette un dernier coup d'œil à ma chambre sachant que je ne pourrais pas revenir ici avant un long moment. Avec la guerre, je mettrais mes parents en danger pour rien. C'est aussi pour cette raison que j'ai préféré poser des protections autour de la maison. J'avais acheté des livres dessus et je me suis entraînée dans le bois d'à côté avant de les poser. Je ferme ma porte et descend au rez-de-chaussée pour embrasser mes parents. Bien sûr, ils me disent de faire attention à moi, même si je ne les ai pas mis au courant pour l'Ordre. Ils m'auraient séquestré pour que je reste en sûreté sinon.

Je transplane avec un dernier au revoir. Je me retrouve dans mon salon où je me dépêche d'ouvrir à Bagheera pour qu'elle aille s'énerver ailleurs. Une lettre m'attend sur mon bureau. Ce sont mes résultats des partiels. Je me dépêche de l'ouvrir. Je saute presque de joie en voyant que j'ai validé mon premier semestre. Je jette ensuite un sort pour ranger mes affaires en tombant sur mon lit. Je reviens en plein cœur de la guerre après deux semaines de repos qui seront peut-être les dernières. C'est un miracle qu'il n'y ait pas eu d'attaques pendant les vacances. Sûrement grâce aux réceptions des Sang-Pur. 

Stab The LightningOù les histoires vivent. Découvrez maintenant