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Mercredi 14 Février 1979.

J'ai eu un arrêt de travail jusqu'au mois prochain. Et Lily a pris un jour de congé hier pour s'occuper de moi. Je l'ai emmené au restaurant pour fêter ses dix-neuf ans auxquels je n'ai pas pu assister à cause du coma. Elle m'a fait la morale, comme quoi sortir dans mon état n'était pas très raisonnable, mais je sais que ça lui a fait plaisir que nous fassions quelque chose toutes les deux.

Nous ne sommes pas rentrées très tard, mais j'ai quand même tenu à l'emmener au cinéma. Nous nous sommes endormies dans sa chambre à force de parler. Ce n'est que quand James et Sirius sont venus frapper à la porte que nous nous sommes réveillées. Lily a dû partir se préparer très vite, car ils étaient déjà en retard sur le planning que son petit-ami avait prévu. Sirius m'a dit que j'avais le temps. Je me suis donc lavée et habillée à mon rythme. Quand j'ai rejoint le brun dans mon salon, les deux autres étaient déjà partis. Il m'a fait transplaner et j'ai écarquillée les yeux en ouvrant la bouche de stupeur.

Un zoo magique. Je ne peux m'empêcher de regarder de tous les côtés. C'est extraordinaire. Je ne pensais pas que cela existait. Bien sûr, il y a aussi des animaux comme les lions, mais il y a aussi des panthère des flammes. Elles crachent vraiment des flammes de ce que m'a dit Sirius. Je me précipite sur le plan pour voir par où commencer. Je décide de commencer par les animaux aquatiques. Le brun rigole, mais je l'empoigne par le bras et le tire. Il me suit docilement. Nous rentrons dans un bâtiment, un tunnel s'enfonce dans le sol. Nous y allons et ma bouche s'ouvre sous la surprise. Les animaux marins nagent tranquillement autour de nous.

« - C'est génial ! Je m'exclame.

- Je pensais bien que ça allait te faire plaisir. »

Je les regarde se mouvoir dans l'eau pendant un bon moment avant de me rendre compte qu'il n'y a aucune paroi et que l'eau « flotte » dans l'air. Quand le tunnel se finit, il y a un peu plus loin un petit wagon avec écrit « Pingouin » en gros. Une femme nous fait monter et il se met en marche. Nous rentrons dans un sas puis enfin un autre. Nous nous retrouvons en plein milieu des pingouins qui mangent tranquillement, dorment ou plongent. Je me retiens de pousser une exclamation de joie.

« - C'est la meilleure Saint-Valentin du monde Sirius ! Merci ! »

Il ne fait que rigoler en me prenant la main. Nous retournons dans un sas après un petit temps puis nous sortons du wagon et du bâtiment. Sirius décide qu'il est temps d'aller voir les enclos des fauves. Je le fais commencer par les jaguars des ombres. Ils peuvent se déplacer à travers elles, mais leurs enclos est fait pour qu'ils ne puissent pas en sortir. Ils sont d'ailleurs immenses ces enclos. Ils ont la place de courir un bon moment et leur climat naturel est reproduis, ce qui fait qu'ils ne sentent pas le froid d'Angleterre, mais la chaleur. Sirius m'entraîne vers celui des lions. Il les fixe comme un gamin le jour de Noël ce qui me fait rire.

« - Ils sont géniaux, c'est pour ça que c'est l'emblème de notre maison », il me dit fièrement.

Nous décidons de prendre une glace avant de continuer notre visite. Je ne peux m'empêcher de prendre quelques photos. Nous allons voir les guépards, les singes, hiboux, hippogriffes, ours. Le midi, nous mangeons dans un petit restaurant italien. Les pizzas sont fabuleuses. L'après-midi, je décide d'initier Sirius au cinéma. Nous partons voir un film de science-fiction. J'ai dû lui expliquer plusieurs fois le fonctionnement avant que le film ne commence. Mais ça ne l'a pas empêché de pousser un cri quand le son a résonné. Le film était assez sympa et il a bien aimé tout compte fait.

Il nous refait transplaner chez moi.

« - Change toi, mets quelque chose de léger, il me conseil.

- Pourquoi ?

- Surprise ! »

Je lui tire la langue, mais suis quand même ses conseils. J'enfile un jean et un haut à bretelle puis mes converses rouges. Il jette un sort de réchauffement sur mon manteau et nous repartons. Nous arrivons dans un quartier en plein effervescence malgré le froid. La neige a fini par partir. Des affiches de Pink Floyd, pour un concert exceptionnel, ornent les murs. Nous arrivons devant le stade de Londres et c'est à ce moment que je fais le lien.

« - On va voir le concert de Pink Floyd ? Je hurle surexcitée.

- Mes oreilles viennent de mourir, il dit en se les bouchant.

- Désolée... »

Je l'embrasse et nous nous mettons à faire la queue pour rentrer. Je saute sur place ce qui amuse Sirius. C'est un de mes groupes préférés et j'ai toujours rêvé de les voir.

« - Tu connais leurs musiques d'ailleurs ? Je lui demande.

- J'ai écouté quand j'ai su que tu étais fan d'eux.

- Donc à l'école ?

- Oui, quand on t'a acheté les cassettes avec les gars pour Noël, on a écouté. Et en sortant j'ai continué. »

Je lui souris, cet homme est juste extraordinaire. C'est notre tour de présenter nos billets, nous rentrons enfin et je me précipite pour être le plus près possible de la scène.

« - Oublies pas que tu es en convalescence, me sermonne le brun.

- Je dormirai demain », je réponds négligemment.

Son rire semblable à un aboiement résonne. Il passe un bras sur mes épaules en attendant que la première partie arrive. Nous parlons un peu, j'apprends que le nombre d'Auror diminue un peu et qu'ils vont sûrement les intégrer avant la fin de l'année. Normalement, ils auraient dû attendre l'année prochaine, mais ça devient de plus en plus grave. J'espère qu'ils ne les prendront pas trop tôt pour travailler. Je lui confie que j'hésite moi aussi à réellement commence à travailler et repousser mes études à l'après-guerre.

« - J'aimerais bien découvrir d'autres pays, rêve Sirius.

- On pourrait le faire une fois tout cela fini.

- On partira d'abord en France pour que tu me fasses visiter alors.

- Ça va être spectaculaire, mais en revanche, je ne connais pas les endroits Sorcier, je lui explique.

- On se débrouillera. »

Je n'ai pas le temps de répondre que les lumières s'éteignent. Je me mets à crier avec les autres quand le groupe de la première partie rentre. Je ne les connais pas, mais leur musique est cool. La vraie folie c'est quand Pink Floyd rentre sur scène. Nous hurlons tous. Les premières notes résonnent et nous commençons à chanter les paroles en sautant. J'oublie absolument tout le reste du monde et me concentre uniquement sur le moment présent. Sirius est comme moi. Nous nous défoulons, toutes nos émotions retenues ressortent dans les cris que l'on pousse en chantant. Nos pieds sont en feux, mais cela n'a pas d'importance. Tous nos problèmes nous ont quittés. La seule chose qui existe encore c'est la musique.

David Gilmour saute partout en jouant de la guitare. Nick Mason se défoule à la batterie tandis que Rick Wright chante à plein poumons et que Roger Waters joue de la basse en chauffant le public. 

Stab The LightningOù les histoires vivent. Découvrez maintenant