Stab The Lightning

27.

Samedi 10 Mars 1979.

Aujourd'hui étant l'anniversaire de Remus, nous avons décidé de tous nous réunir dans l'appartement de Mary et Marlène. Pas d'énorme fête, juste une soirée entre nous pour célébrer comme il se doit ses dix-neuf ans. Et c'est pour cette raison que je me retrouve dans un supermarché avec James Potter pour acheter tout ce qu'il nous faut tandis que les autres sont déjà arrivés à destination.

« - Prend moi ces bouteilles, babille James en secouant son doigt devant le rayon.

- Ok mais tu payes aussi, je suis pas riche moi, je le préviens en rigolant.
- Mais oui », rouspète le brun.

Avec mon cadi, que je m'efforce de pousser malgré son poids, je vais juste devant les alcools forts. Je me hisse sur la pointe des pieds pour attraper plusieurs bouteilles en même temps que j'ajoute à notre stock. James se marre dans son coin tout en me prenant en photo en me voyant galérer. Je m'avance vers lui avec un sourire sadique sur les lèvres. Il n'a pas le temps de partir en courant que je lui lèche la joue de bas en haut puis repars fièrement vers notre cadi que je recommence à pousser. Il pousse un cri de dégoût qui me fait me bidonner. Mais je m'arrête vite quand je comprends que je n'arriverais pas à pousser ce tas de ferraille trop remplit par les soins de James. Je grogne quand il passe à côté de moi avec un grand sourire sur le visage.

« - Bh alors ma petite Cassie, on arrive pas à pousser le méchant cadi ? Dommage qu'aucun jeune homme fort, beau, vaillant, courageux, ne soit là pour t'aider, il me nargue.

- C'est vrai que je n'en vois aucun devant moi », je fais semblant de constater.

Je repars en poussant difficilement le cadi vers une des caisses alors qu'il reste sur place, une main sur le cœur.

« - Mais, je suis là moi ! Il hurle offusquer.

- Donc tu peux m'aider, je rétorque en partant sans le cadi.

- C'est Serpentard ça. »

Je ricane en le laissant seul comme un con. Il me rejoint en grognant, mais en poussant tout de même nos provisions pour ce soir. On se dirige vers une caisse. On met tout sur le tapis et le regard de la caissière nous dévisage. Je me retiens de lui faire voir mon majeur ne voulant pas tout remballer pour changer de caisse. On paye avec les livres que l'on a et que nos amis nous ont donné avant de tout mettre dans des sacs. Les bouteilles en prennent deux entier et la nourriture ainsi que les jus, deux aussi. D'un même mouvement, James et moi levons nos majeurs qui font s'étouffer d'indignation la caissière. On se barre en courant avec nos affaires en rigolant.

« - Elle a jamais eu de jeunesse celle-là ? Me demande mon ami.

- Elle a un balai dans le cul la pauvre », je réponds en faussant la tristesse.

On part vers la bouche de métro avec nos sacs, le sorcier appréciant de plus en plus ce mode de transport. Mais James se fait bloquer au portique à cause des siens, il n'a pas compris qu'il fallait vite passer avec des sacs aussi gros. Monsieur a pris son temps et maintenant il tire désespérément sur son sac de jus de fruit. Je me marre en le regardant faire alors qu'il me hurle de venir l'aider. Un pauvre homme au guichet se résout à lui venir en aide.

« - T'aurais pu me prévenir, il me reproche en boudant.

- Je pensais que tu savais ça bébé Potter.

- Ouais c'est ça rigole, mais rira bien qui rira le dernier. »

Je lui tape l'épaule d'une manière compréhensive avant de m'engouffrer dans la rame qui venait d'arriver. Il ne se fait pas prier pour me suivre et doubler une mamie pour s'asseoir à ma droite. Celle-ci s'indigne en lui donnant des coups de canne avant de partir plus loin. Je le regarde les yeux ronds, il fait pareil et nous explosons de rire.