Summer Love [Tome 1] Nouvelle version

24

Hero

Lorsque je me réveille, je suis en position cuillère, complètement collé à Aurélie. Je profite qu'elle soit encore endormie pour la serrer dans mes bras.
Hier soir, j'ai vraiment merdé. Je n'ai pas pu m'en empêcher alors que je savais très bien que ce n'était pas le moment pour lui parler de ça.
J'aurais dû l'écouter, la laisser s'expliquer parce que maintenant je me retrouve comme un con. Je pense malgré tout que je n'ai pas tort dans ce que je lui ai dit. Je ne veux pas qu'elle dépense son argent pour moi. Je n'en ai rien à foutre des cadeaux, tout ce qui compte pour moi, c'est d'être avec elle.
Je sais que maintenant je vais devoir m'excuser, encore une fois ... Mais je veux qu'elle comprenne ce que je pense de tout ça.
Je la sens bouger légèrement, elle commence à se réveiller. J'embrasse son épaule, caressant son ventre. Elle bascule en arrière pour se tourner sur le dos et j'en profite pour me mettre légèrement sur elle. Je pose mes lèvres sur sa clavicule puis mordille son cou.

- Hmmm Hero ~

Mes mains glissent le long de son corps, remontant sous sa nuisette. Elle ne me repousse pas alors je continue. Elle passe ses bras autour de ma nuque.

~
Aurélie

Je venais à peine de me réveiller et Hero avait déjà envie de faire l'amour. J'en ai envie également mais je suis encore énervée contre lui.
Il baisse ma culotte et j'entends un petit déchirement. Encore une culotte de fichue ... A ce rythme j'en aurais bientôt plus. Il se met mieux sur moi et me regarde droit dans les yeux. Il a les cheveux tout ébouriffés et malgré ses yeux fatigués et cernés, je vois cette lueur d'excitation au fond de son regard. Je me redresse légèrement pour coller mes lèvres contre les siennes puis j'écarte mes cuisses pour qu'il puisse s'installer entre.
Il ne perd pas de temps pour me pénétrer. Je mords sa lèvre inférieure, le faisant gémir légèrement. Je veux le garder contre moi, qu'on soit au plus près l'un l'autre.
Il me serre dans ses bras, accélérant le rythme. Je me tiens à lui du mieux que je peux, griffant parfois ses épaules.
Hero ne me lâche pas du regard, je sais qu'il aime voir mon visage lorsqu'on fait l'amour.
Je sens l'orgasme arriver très rapidement, mon corps se crispe, mes chaires se resserrent autour de lui. Lorsque j'atteins le plaisir absolu, je le sens se vider en moi.

Hero embrasse ma joue puis ma mâchoire, je caresse son dos doucement mais lorsqu'il relève sa tête, je pose ma main autour de sa mâchoire pour qu'il ne puisse pas bouger et qu'il me regarde droit dans les yeux.

- Ne me parle plus jamais de cette façon en public.
- Hm ... Je sais.
- Si tu veux qu'on se hurle dessus très bien mais pas dans un restaurant bondé.
- Je ne veux pas qu'on se hurle dessus.
- Sauf que ça va sûrement se reproduire ... On a deux gros caractères.
- Je n'aurais pas dû te parler comme ça mais je veux que tu comprennes que ... Tu ne dois pas dépenser autant d'argent pour moi.
- Oui ...
- Tout ce qui compte c'est que ... Enfin ... Qu'on ... Toi et moi.
- Tout ce qui compte c'est qu'on soit ensemble, c'est ça que tu veux dire ?
- Ouais, voilà.

Il n'a pas besoin de terminer ses phrases car je le sais, je commence à le comprendre malgré ses silences. J'aimerais qu'un jour il arrive à me dire clairement ce qu'il ressent mais ça prendra le temps qu'il faut, je dois être patiente.

- Tu ne vas pas me faire la gueule, du coup ? me demande-t-il.
- Non, c'est bon. On passera un meilleur Noël l'année prochaine.
- Ouais.

Il se tourne pour s'allonger sur le dos, il me tire dans ses bras. Nous restons une bonne partie de la matinée à nous câliner.

~
Hero

Je me sens complètement con ... Pourquoi je n'arrive pas à sortir la moindre phrase en entière à chaque fois qu'il faut que je parle de ce que je ressens ? C'est stupide putain ...

En fin d'après-midi, nous sommes sortis nous promener, très franchement ça me fait chier de faire ça, ce n'est pas quelque chose que je fais mais je veux lui faire plaisir.
Nous nous retrouvons assez rapidement devant un énorme phare.

- Tu veux monter ? lui demande ai-je.
- Tu crois qu'on peut ?
- Bah apparemment ouais.
- Je ... Je ne sais pas trop.
- Allez, ça pourrait être cool, en plus il va bientôt y avoir le couché de soleil.
- Hm ... Euh ... c'est haut quand même.
- Ah putain t'as le vertige, c'est vrai. J'avais zappé. Bah oublie. On va rester là.
- Tu veux vraiment monter ?
- Bah ça aurait été sympa mais je ne vais pas te forcer si c'est pour que tu me fasses une crise en haut, laisse-tomber.
- Non je ... Allons-y.
- T'es sûre ?
- Oui, oui.

Je la sens mal, elle a déjà peur alors que nous n'avons même pas passé la première marche. Je me mets derrière elle alors qu'elle agrippe la rampe.

- Les escaliers sont en fer, tu ne risques pas de tomber et puis je reste derrière toi.
- Tu me rattrape si je tombe ?
- Toujours.

Elle hoche la tête, prend une grande inspiration et commence finalement à monter les marches. Je vois ses jambes trembler, je sens qu'on va mettre deux heures avant d'arriver tout en haut.

- Tu es sûr que c'est solide ? Parce qu'un phare comme celui-là est vieux et ...
- Je pense qu'ils font des maintenances assez régulièrement sinon on ne pourrait pas monter.
- Oui ... C'est logique.
- Ça va aller, tu seras bien contente quand on sera au sommet.
- Et tu crois qu'il y a déjà eu des accidents ?
- Aurélie ! Arrête de penser à ça et marche.

Au bout de vingt bonnes minutes, nous arrivons enfin tout en haut. Aurélie reste près des escaliers, se tenant à la rampe. Elle ne veut pas s'approcher du bord malgré le fait qu'on ne soit pas en plein air.

- Aurélie ?
- C'est génial ! Youpi ! Trop beau.
- Tu ne veux pas t'approcher ? Tu ne risques pas de tomber.
- Non ! C'est très bien d'où je suis !

Je me mets à rigoler, elle est complètement paniquée mais elle essaie de rester drôle malgré la situation. Je lui attrape les poignets pour qu'elle me suive.

- Non ... Hero, je ne pense pas que ça soit une bonne idée.
- Tu me fais confiance ?
- Non.
- Sympa ...
- Hero j'ai vraiment trop peur ...
- Je ne vais pas te lâcher.

Elle me regarde droit dans les yeux comme pour savoir si je suis honnête. Elle finit par lâcher la rampe, elle s'accroche à mes avant-bras avec force. Je recule jusqu'à ce qu'on soit près de la vitre. Je me place derrière elle et pose mes mains sur ses hanches.

- Voilà, regarde la vue.
- Hm ...
- Aurélie, ouvre les yeux au moins.

Ses jambes tremblent tellement qu'elles finissent par lâcher, je sens son corps tomber et je la suis pour qu'elle ne se fasse pas mal. Je reste assis derrière elle et la serre fort contre mon torse.

- Désolée ...
- Ce n'est pas grave, si tu te sens mieux comme ça.
- Oui ...

Nous sommes arrivés juste à temps, le soleil commence à se coucher. Je dois avouer que la vue est magnifique.

- Alors, ça te plaît ? lui demande ai-je.
- Oui, c'est très beau et très romantique.
- Tu vois que je peux être romantique.
- Oui ! Je devrais le noter dans le calendrier. Le jour où Monsieur Hero Fiennes-Tiffin a été romantique.
- Il n'y en aura sûrement pas beaucoup.

Elle pose l'arrière de sa tête contre mon épaule. Je remarque qu'elle sourit et je ne peux m'empêcher de faire pareil. Je crois que je me suis bien rattrapé de la veille mais ça ne doit pas se reproduire.
Je ne veux pas risquer de la perdre.