[Stray Kids Harry Potter AU]
Jeongin est amoureux de Chan depuis si longtemps. Il ne se doute pas que s'il s'éloigne, c'est qu'il a une bonne raison ; c'est un sorcier, et cela doit rester secret.
Mais que se passerait-il s'il s'avérait que Jeongin...
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Chan l'avait vu. Il n'était pas fou.
Il avait vu les yeux de Jeongin prendre la même teinte violette que ceux du dragon quand leurs regards s'étaient croisés. Pourtant quand il en avait parlé avec la directrice elle avait nié l'avoir vu aussi et ça faisait maintenant plusieurs jours que cette image le perturbait. Et le même laps de temps que Jeongin était extrêmement froid avec lui. Ils n'étaient pas au point de ne plus se parler, mais la tension entre eux était indéniable.
Chan souffla en passant une main dans sa nuque, puis dans ses cheveux qu'il cherchait à recoiffer un peu près après qu'il soit allé courir dans la forêt interdite pour se défouler. De toute façon Jeongin n'était pas venu le voir cette après-midi pour leur cours habituel, alors rien ne l'en avait empêché. Quand il arriva à la lisière, il attrapa sa robe noire qu'il avait laissée sur une branche et la renfila, regagnant ensuite le château. Il retourna dans sa chambre et commença ses devoirs alors que le soleil commençait à peine à taquiner les hautes chaînes de montagne qui entouraient l'école.
Tandis qu'il travaillait depuis un moment déjà, trois coups retentirent contre sa porte.
- Entrez.
- Chan... ?
La main du gris se figea. Il reposa son stylo sur son bureau et tourna la tête vers Jeongin qui refermait la porte derrière lui. Il regardait le sol. Chan était content qu'il vienne finalement le voir après plusieurs jours de mutisme.
- Tu as séché ton cours du mercredi aprem. fit-il sobrement
- Hm, ouais...
- Pourquoi tu es là Jeongin ?
Jeongin se mordit les lèvres. Sa fierté en prenait un coup.
- Je suis...
Mais il n'y arrivait pas. Pourtant, Jeongin n'était pas quelqu'un de si orgueilleux en temps normal, surtout quand il s'agissait de Chan. Il n'aimait pas qu'ils soient en froid et préférait s'excuser avant que les choses n'empirent mais là, rien à faire. Il ne voulait pas s'excuser. De son point de vue c'était Chan le fautif. Lui-même se rendait compte que son raisonnement était illogique mais c'était plus fort que lui.
- Je suis venu pour qu'on rattrape maintenant. Enfin, si t'as le temps.
Jeongin jouait avec son pied en traçant des petits cercles au sol. Chan l'observa un moment sans rien dire. Etait-ce là sa façon de renouer les liens ? C'était maladroit mais mignon. Il se leva et attrapa le poignet de Jeongin pour le tirer à sa suite sans lui laisser le temps de se défiler.
- Très bien, allons-y.
Chan n'avait même pas réfléchi au fait que le couvre-feu allait sonner dans une demi-heure. Le fait que Jeongin était venu le voir lui faisait bien trop plaisir pour qu'il pense à ce genre de détail. De toute façon en tant que préfet il avait une très bonne connaissance de Poudlard et savait exactement où se cacher pour échapper à la vigilance des professeurs et du concierge. Il sortit des dortoirs sans lâcher le poignet de Jeongin et l'emmena jusque dans une tour du château que Jeongin reconnaissait comme étant celle qui le menait à ses cours d'astronomie. Les escaliers décidèrent d'être capricieux, et les dévièrent de leur chemin initial mais cela n'inquiéta pas Chan plus que ça. Jeongin, lui, suivait son aîné sans savoir où il l'emmenait. Il pouvait entendre de temps en temps les voix des adultes qui envoyaient les quelques élèves qui traînaient encore dans les couloirs dans leurs dortoirs, exception faite d'une classe entière qui avait cours d'astronomie le mercredi soir. Jeongin savait qu'il s'agissait de celle de son colocataire mais Chan ne lui laissa pas le temps de regarder en arrière. Il ouvrit une lourde porte et Jeongin sentit une bourrasque de vent le repousser en arrière. Surpris, il s'agrippa au t-shirt de Chan pour ne pas tomber et ce dernier esquissa un sourire en coin qui affola le cœur du plus jeune. Ils sortirent à l'extérieur en refermant la porte derrière eux. Jeongin ne connaissait pas cet endroit du château. C'était une sorte de balcon aménagé sur la tour adjacente à celle d'astronomie. Quand il leva la tête en sa direction, il ne vit pas le balcon où les élèves étudiaient le ciel et supposa qu'ils étaient à l'opposé.
