[Stray Kids Harry Potter AU]
Jeongin est amoureux de Chan depuis si longtemps. Il ne se doute pas que s'il s'éloigne, c'est qu'il a une bonne raison ; c'est un sorcier, et cela doit rester secret.
Mais que se passerait-il s'il s'avérait que Jeongin...
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Jeongin s'était endormi dans le train avant même que ce dernier ne démarre. Quand il était rentré de chez les grands-parents de son amie, ça avait été une véritable course contre la montre pour qu'il reprenne toutes ses affaires et que ses parents l'emmènent jusqu'à la gare. On lui avait bien dit de rentrer un jour plus tôt, pour qu'il ait le temps de se poser, mais il n'en avait fait qu'à sa tête. Et pour ne rien arranger, Ryujin et lui n'avaient pas dormi de la nuit, trop occupés à parler, faire les imbéciles, rigoler sans réveiller les doyens dans la chambre à côté et chercher de quoi manger dans la cuisine. Les deux jeunes s'étaient retrouvés dans le train après quelques heures de séparation et s'étaient dépêchés de rejoindre une cabine pour pouvoir se reposer tranquillement.
Ryujin bailla et essuya son œil qui pleurait de fatigue. Elle n'aimait pas être fatiguée : elle avait froid et se sentait malade. Mais ça valait le coup. Remontant son pull sur son nez, elle enfila sa cape de sorcière pour se tenir un peu plus chaud. Ses yeux cernés accrochaient, en face d'elle, le visage endormi de Jeongin, posé contre la fenêtre du train encore immobile. Elle était sur le point de rejoindre son ami au pays des songes quand la porte de la cabine s'ouvrit.
- Jeong...-
La personne se coupa en voyant qu'il avait les yeux fermés. Ryujin tourna la tête vers le nouvel arrivant. Chan. Quand il se rendit compte de la présence de la gryffondor elle jura voir les os de sa mâchoire se contracter. Le visage passible, il referma la porte derrière lui et disparut, laissant la place à deux filles qui demandèrent poliment à Ryujin si elles pouvaient s'assoir. La fille accepta, un peu perdue par l'intervention de Chan.
Chan serrait les dents pour empêcher son visage de trahir son énervement. Il avait croisé les parents de Jeongin en arrivant à la gare, et quand il l'avait vu dans la cabine, son cœur avait presque fait un bond. Il pensait avoir l'occasion de tout arranger avant d'arriver à l'école, mais le noiraud était endormi. Et en compagnie de Ryujin, qui plus est. Il aimait bien cette fille. Elle n'avait rien fait de mal. Mais chaque fois qu'il pensait voir Jeongin elle était là, et il commençait à être énervé de ne jamais avoir d'occasion de parler au noiraud. Puis il était jaloux. Pourtant, il n'était pas de nature possessive ou égoïste, au contraire : Chan était un donneur. Mais quand Jeongin était impliqué avec quelqu'un d'autre que lui, il ne pouvait pas s'empêcher de ressentir cette pointe de jalousie laisser un goût amer dans sa gorge. Il alla s'assoir dans une cabine vide, plus tard rejoint par Woojin puis les frères et sœurs Lee. Quand l'engin fit rouler sa carcasse, le préfet de serpentard regardait déjà aux fenêtres. Il pouvait voir sa mère parler avec un homme, qui était de dos. Mais vu son accoutrement et ses cheveux bruns bien coiffés, Chan se doutait qu'il s'agissait de Seo Giseung.
Le paysage industriel révéla plus tard des tableaux naturels dont le garçon ne se lassait pas. Les collines devenaient des montagnes de verdures et de vieux grès rouges, séparées les unes des autres par de longs lacs noirs. Celles qui chatouillaient le ciel disparaissaient sous la brume, et quand ils furent arrivés au moment où les rails passaient sur un pont arqué, la lourde fumée que crachait l'engin apparut dans son champ de vision. Sans s'en rendre compte, il s'endormit.
