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36. Communication

Jeongin n'arrêtait pas de regarder sa montre toutes les dix minutes et cela n'échappa pas à Ryujin

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Jeongin n'arrêtait pas de regarder sa montre toutes les dix minutes et cela n'échappa pas à Ryujin. Ni à son professeur de potions, d'ailleurs.

- Monsieur Yang, si vous avez tellement hâte que ça de sortir de mon cours je peux vous aider si vous voulez. fit le professeur alors que toutes les têtes se tournaient vers le fond de la salle

Jeongin baissa la tête et s'excusa, un peu honteux. Il remplaça son tic de regarder l'heure par celui de bouger sa jambe rapidement dans un mouvement nerveux et Ryujin soupira de frustration. Elle claqua violemment sa main sur la cuisse de Jeongin pour l'empêcher de bouger et le serpentard étouffa un cri de douleur en faisant les gros yeux à son amie. Cette dernière avait le visage renfrogné et semblait profondément irritée. A voix basse elle gronda :

- T'es insupportable ! Je sais pas ce que t'as depuis ce matin mais calmes-toi un peu !

- Désolé....

La fin de l'heure arriva enfin et Jeongin s'empressa de ranger ses affaires. Il rangea le manuel de potions dans son bureau et contourna Ryujin qui resta abasourdie face au comportement de son ami. A peine eut-elle fermé son cahier qu'on entendait déjà sa course résonner dans le couloir.



Jeongin arriva finalement à la lisière de la forêt. Il se posa sur une roche pour reprendre son souffle et cacha son sac qui ne faisait que l'encombrer au pied d'un arbre. Le noiraud s'assura d'avoir sa baguette magique sur lui avant de continuer son chemin dès qu'il eut repris son souffle.

Il marcha dans la forêt pendant presque une demi-heure avant de se dire finalement que si le dragon ne voulait pas le voir il ne le verrait pas. C'était le dragon qui le trouverait, pas l'inverse.

Il explora la forêt, tournant sans trop savoir où. Il commençait à prendre ses marques et à réussir à se repérer. Il savait par exemple que la chaîne de montagnes était à l'opposé de l'école, donc s'il voulait rentrer il devait marcher à l'opposé de celle-ci.

Devant un étang, il se sentit prit d'un malaise en repensant à sa noyade pendant le week-end passé. Si le dragon ne l'avait pas sauvé, le garçon aurait purement et simplement disparu, sans que personne ne sache comment le retrouver. Il se dépêcha de s'en éloigner et continua à marcher.

Désormais, il faisait plus attention au monde qui l'entourait. Un an auparavant, s'il se baladait dans une forêt il ne pensait pas à grand-chose, juste au fait que les arbres étaient jolis et que marcher en plein air était une bonne chose pour son cardio. Mais maintenant, il se rendait compte qu'il n'y avait pas qu'une simple végétation. Quand il tendait l'oreille, il entendait bien plus que le bruit du vent. Quand il jetait ses yeux dans les hauteurs ou derrière les gros rochers mousseux, il n'y avait pas que des branches et de l'herbe. Et étonnement, la Forêt semblait lui rendre son respect ; elle ne cherchait pas à le nuire –à quelques exceptions près...- et le laissait gambader librement. Les animaux n'étaient plus pudiques et l'ambiance générale n'était plus aussi sombre et effrayante que la première fois qu'il était venu ici.

Asphodèle & Mandragore | JeongchanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant