60- La Peur de la Perdre

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Du côté de Hanabi, elle est en train d'attendre sa grande sœur rentrer. En temps normal, sa grande sœur serait déjà là avec elle. Mebuki est en train de ranger la table après avoir donné à manger qu'à la plus jeune de la famille Hyuga. La mère de la Rose ne peut s'empêcher d'être inquiète que Hinata n'est toujours pas rentré. Hanabi sursaute soudainement quand elle entend le téléphone sonner. Elle se lève de son siège et prend le téléphone, décroche et le met à son oreille. Mebuki se tourne vers elle, curieuse. Elle observe attentivement la réaction de Hanabi. Elle hoche d'abord la tête en ajoutant un 'oui' et puis ses yeux deviennent rond aux prochaines paroles. Elle raccroche après et a les larmes aux yeux. Mebuki se rapproche d'elle, inquiète que l'adolescente se met brusquement à pleurer. Cette dernière lève sa tête vers elle.

-Hinata... Hinata est à l'hôpital.

-Comment ?!

Mebuki prend la cadette dans ses bras un peu hésitante. Cette dernière se laisse faire en sanglotant dans sa robe. Mebuki se baisse à sa hauteur et lui sourit.

-Il ferait mieux qu'on appelle ton père et ton cousin.

-O-Oui...

Sentant très bien que Hanabi n'a pas la force de parler sans pleurer, l'aideuse à domicile le fait à sa place. Elle prend le téléphone, compose le numéro d'Hiashi et le met ensuite à son oreille pour lui expliquer la situation.

Après avoir partagé une conversation urgente avec Mebuki, Hiashi explique tout à Neji et décident de partir chez eux pour aller voir Hinata, qui a été amené à l'hôpital.

                            ******

Du côté de la famille Uzumaki, Sakura n'arrêtait pas de jeter des coup d'œil à son portable. Elle espère que Saï ne l'appelle pas maintenant... Kushina, ayant remarqué que Sakura n'allait pas bien, se rapproche d'elle.

-Sakura, tu vas bien ? Tu es toute pâle.

L'Haruno sursaute légèrement et se tourne vers sa belle-maman avec un sourire maladroit.

-Heu... Oui, ça va ! Je m'inquiète juste pour...pour... Pour Hinata ! Oui, je m'inquiète pour elle !

Kushina haussa un sourcil. Elle avait comme un pressentiment qu'elle mentait vu qu'elle n'arrêtait pas de se pincer les lèvres et regardait ailleurs, ayant l'air nerveuse. Un peu méfiante, elle lui répondit :

-Je vois...

Sakura voulait juste disparaître. L'atmosphère était affreusement gênant pour elle. Pour s'échapper, elle dit à Kushina, toujours nerveuse :

-Heu... Je vais voir comment va Naruto !

-Je ne pense pas que ce soit une bonne idée, il a besoin d'être un peu seul.

-Je suis sûre qu'il a besoin un peu de compagnie !

Kushina allait riposter, mais Sakura était déjà partie, ce qui la fait soupirer. L'Haruno s'arrête soudainement quand elle vit Naruto, assit à fixer la porte où derrière se trouvait Hinata avec des médecins. Sakura prend une grande inspiration et se rapproche de lui. Elle s'assoit à côté de lui et le regarde. Quelques secondes plus tard, Naruto ne quitte pas des yeux les portes. Sakura essaye donc autre chose. Elle met sa main sur Naruto, hésitante et tremblante. Malgré ce contact physique, il ne réagit pas. Même pour la repousser. Sakura fronce les sourcils d'énervement et enlève sa main de la sienne. La Rose regarde ensuite la personne qui est restée à l'écart et c'était sa belle-mère. L'Haruno secoue la tête. Kushina hausse les épaules et lui jette un regard pour lui faire rappeler qu'elle lui a averti puis s'en va. Sakura décide quand même de ne pas bouger au cas où si son mari remarque sa présence.

                             ******

Mebuki et Hanabi étaient déjà en route vers l'hôpital avec la voiture. Hanabi pose son front sur la vitre froide, les larmes aux yeux. Pourquoi ? Pourquoi sa grande sœur qu'elle aime de tout son cœur était à l'hôpital ? Pour quelle raison ? On l'a agressé ? On a essayé de la tuer ? Rien qu'à cette pensée, Hanabi laisse ses larmes couler. Des souvenirs de sa grande sœur lui fait surface. Comme quand Hinata lui a acheté une poupée rien que pour elle et qu'elle n'avait jamais jeté jusqu'à maintenant malgré son âge de 15 ans. Ou quand elle a préparé des gâteaux rien que pour elle pour se faire pardonner et ça marchait. Elles ne se sont jamais disputées. Elles étaient inséparables comme sœurs. Hanabi était contente d'avoir une grande sœur aussi géniale qu'elle. Et si elle parvenait à mourir, elle ne sera pas juste triste mais anéanti. Mebuki regarde Hanabi tristement. Elle prie pour que rien de mauvais arrive à Hinata dans l'avenir et qu'elle va s'en sortir.

-Mebuki... J'ai remarqué quelque chose.

-Quoi donc ?

-Pourquoi tout ça n'arrive qu'à Hinata ? Qu'est-ce qu'elle a fait pour mériter ça ? Dieu a en décider ainsi ? Il est vraiment cruel ! Il lui a pris...tout ce qui pouvait faire son bonheur...

-...

-Elle est condamnée, c'est ça ? À souffrir et à souffrir sans jamais s'arrêter ? Peut-être que si Maman était encore au monde... Elle l'aurais aidé et ce sera la seule qui la comprendra.

-Sans doute... Kaori était vraiment une mère douce, prête à aider n'importe qui. On se dit souvent que la vie est belle, mais on ne peut pas avoir tout ce qu'on veut.

-Je ne sais pas toi, Mebuki... Mais... Le fait de souffrir chaque jour...est inhumain pour moi...

Hanabi retire son front de la vitre froide et baisse sa tête en pleurant silencieusement. Mebuki ajoute :

-Pour le moment, nous ferons mieux de prier qu'elle va s'en sortir... Et je peux te dire qu'elle s'en sortira vivante.

-Je l'espère...

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Saï parvient enfin de sortir de cet forêt sombre et retrouve sa voiture. Il vit une voiture de loin, mais ne préoccupe pas. Il s'assoit dans sa voiture et la démarre. Il retire son masque, met les mains sur son visage en lâchant un long soupire. Il touche ensuite son cœur qui battait très fort par angoisse. Il a bien faillit se faire cramer par ce type. Ce n'était pas dans le programme que cet homme vient sauver la jeune femme. D'ailleurs, qui était-il ? Le petit-ami de cette fille ? Il s'en foutait de toute façon. Son objectif était juste de tirer sur cette fille et il a bien réussi. Quand Sakura va entendre ça, elle sera fière de lui et peut-être qu'elle lui reviendra. Saï sourit et remarque soudainement quelque chose. Son pistolet n'était plus là. Il a dû le faire tomber quelque part. Ce n'était pas si grave que ça... Au moins, il en serait débarrassé. Saï part enfin de cet forêt pour rentrer chez lui.

CONDAMNÉE : ADULTE (TOME 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant