Distance

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Le soleil était haut dans le ciel. La rondeur des nuages s'éparpillait dans ce vaste bleu. En dessous de cette océan remplit de coton nous étions ensemble sur le bord de cette route allant trouver nos maisons respectives. La chaleur semblait posséder toute l'atmosphère. Nous respirions ainsi l'air réchauffé par les rayons de lumières.

Près de la rivière qui coulait vers le large nous arpentions la pente puisant la force dans nos jambes. La sueur glissait sur nos peaux comme la pluie qui se déverse sur les vitres.

Il se trouvait à mes côtés, une glace à la main et le vélo de l'autre. Il aimait beaucoup ce véhicule. Il me disait souvent que c'était l'équivalent d'une voiture. Il ne pouvait pas aller à l'école sans. Un monstre à deux roues et une couleur vive tournant vers le rouge. Il a toujours aimé cette dernière. Il avait tendance à associer le rouge à lui. Il a toujours été ainsi. Je ne comprenais pas pourquoi il prenait autant d'importance pour ces choses triviales alors qu'il y avait beaucoup plus important. L'avenir, le présent... Ce genre de thème pour moi avait besoin d'être réfléchit et pensé. C'est pourquoi donner du temps pour ce genre de questions me paraissaient impensable ! 

Il s'est toujours focalisé sur des détails que tout le monde ignore... Il a toujours su voir le bon côté de chacun et c'est pour cela que j'aimais être en sa présence.

Il était simple, sans superflue... Il comblait quelque chose en moi. Cette chose me semblait trop vague pour que je ne la comprenne moi-même. Pourtant, au fond, je le savais. Il avait ce petit quelque chose que tout le monde désirait. Il ne portait pas un jugement grossier. Il n'a jamais voulu être populaire. Il était bon et terriblement honnête. C'était quelqu'un qui semblait plaire malgré lui. Il était généreux auprès des personnes qui l'entouraient, gentil avec tout ceux qu'il croisait, charmant, doué en tout, il n'hésitait jamais à exprimer son point de vue et surtout il prenait la personne telle qu'elle fut.

Il ne m'a pas jugé non plus lorsque j'ai fait du mal à son ami. Au lieu de me chercher des comptes il est venu à ma rencontre afin de comprendre mes intentions. Il arrangeait toujours les choses dans la manière la plus pacifique qui soit. Et il voulait devenir mon ami. Il s'est intéressé à moi non pas pour mes bonnes notes ou pour mon masque que je porte tous les jours mais pour cette personne qui se cache derrière cette farce. Ces jours heureux sous le soleil brûlant me sont les plus chers.

Ces jours où nous étions amis puis amant.

Je portais un masque... Il portait son sourire. Je l'aimais mais je ne pouvais pas... Car je portais ce masque.

Je n'étais pas honnête.
Alors ses souvenirs où nous rentrions ensemble sous la chaleur étouffante me sont précieux, chers à mes yeux car se fut bien la première fois qu'une personne s'intéressait à moi d'une telle façon. J'ai toujours dit qu'il était étrange et je le pense encore. Mais au fond je l'aimais ainsi. J'aimais cette partie là de lui, le plus. Il m'était précieux... Tellement précieux que j'étais effrayé. La première fois que nous nous sommes rencontrés fut sous l'abri d'un arbre grand et large. Ses feuilles pendantes valsaient au gré du vent. La chaleur était tout aussi présente. Mais pour briser une habitude un homme est venu ce jour-là. Le jour où j'ai brisé une vie il est venu à ma rencontre et m'a demandé de devenir son ami.

Yuk Sung Jae...
Mon premier et véritable amour.

Notre histoire a commencé d'une manière la plus ordinaire qui soit. Il m'a demandé de devenir son ami d'une manière bien à lui et fidèle à moi-même j'étais méfiant mais il m'intriguait déjà. C'était lui qui initiait toujours tout entre nous deux. Il se forçait un chemin dans mon coeur qui me déplaisait au début. Je n'avais pas l'habitude d'une personne tel que lui. Il arrivait toujours à me faire rougir, sourire mais surtout j'ai commencé par aimer sa présence à mes côtés. Je découvrais des sentiments que je n'avais jamais eu pour la première fois.

J'arrivais même à ne plus penser à ce poids sur mes épaules. Il arrivait à me faire oublier tous mes soucis et surtout il allégeait toutes mes peines. Sungjae m'était devenu indispensable. Sans que je ne m'en aperçoive il est devenu plus qu'un ami. Mon amitié s'est transformée en amour. Cette coupe vide fut remplit par son tout. Elle débordait de ce sentiment que j'éprouvais à son égard. Il avait réussi à entrouvrir la porte qui me maintenait à l'écart du monde. Il m'a fait découvrir cette chose que l'on appelle amour.

Il a toujours fait le premier pas dans notre relation car il savait que j'en étais incapable. Il me connaissait mieux que je ne l'espérais. Il m'effrayait mais m'excitait à la fois. Alors lorsqu'il a confessé son amour à mon égard, j'ai tout d'abord reculé. J'étais effrayé de cette chose que l'on appelle amour. Mais encore une fois il s'est une nouvelle fois avancé jusqu'à moi. Il a forcé une barrière qui me maintenait à l'écart du monde et je l'ai laissé entrer. Je voulais être égoïste pour une fois. Je voulais penser à moi pour une fois. Je voulais Sungjae.

C'était la première fois que je désirais autant quelque chose.

Alors je l'ai laissé entrer dans ma maison. Je ne pouvais pas lui montrer l'integralité mais je l'ai laissé voir l'entrée. J'étais prêt à tout lui montrer. Cependant je ne pouvais pas enlevé ce masque que je portais.

Je l'ai blessé.
Il n'est pas revenu.

Je ne l'ai plus jamais reparlé car je n'en ai pas eu la possibilité. Il avait déménagé loin de notre ville. Il a quitté la campagne pour aller à Séoul. Et je l'ai regretté.

Le regret... 
Amer, doux, sucré...
Nous étions tous les deux blessés.

Alors...
J'ai prit de nouveau ce masque pour le porter encore une fois. J'ai dressé plus de barrières que je l'ai fait précédemment car l'amour rendait fou.

Il avait laissé en moi une blessure qui n'a jamais cicatrisé.
Des mots qui n'ont jamais pu être délivré.

“Je te veux encore... ”
Ou encore...
“Pardonnes moi...”

Mais il n'était plus là...
Je l'avais perdu.