Jane
Je n'ai jamais déménagé, enfin si ce n'est que question de quartier ou de maison, fréquemment je l'ai effectué ; mais ici est question de pays et de continent. Je ne suis pas directement allé à destination mais avec ma meilleure amie, on a fait un arrêt à Paris, là où se tiendra son Université à elle et où son petit-copain réside. Nous venions d'obtenir nos baccalauréat à nous deux. Malgré que je l'ai remporté haut la main, j'ai décidé de consacré une année pour le repos, ce qu'on appelle « année sabbatique ». Contre cette idée, mes parents ont eu du mal à digérer mon choix, mais leur compréhension n'a jamais été aussi bonne que cette fois-ci.
Me voici, dans un TGV, direction Londres.
Lorsque je pose un pied hors de la gare, une averse m'a coupé le souffle. Certainement, j'adore la pluie, le froid mais avec deux grosses valises et un sac, je risque de galérer en plus sans parapluie. C'est ainsi, mes deux valises à la main, mon sac sur les épaules, je slalome entre les piétons, eux aussi se hâtant mais au moins avec un parapluie, afin de rejoindre l'immeuble où se situe mon appartement.
Les cheveux mouillés, me donnant l'air d'un chien venant de prendre son bain, j'atteins la porte noire de l'immeuble, pile à l'heure pour mon rendez-vous. Une dame en tailleur et manteau beige et armée d'un parapluie, m'attends, que je suppose être, l'agent immobilière.
— Dites-donc, vous êtes très ponctuelle et mouillée. Quel mauvais temps n'est-ce pas ?
— Apparemment, la météo nous joue des sacrés tours, il m'a semblée vu de loin que le soleil tapait à l'œil alors que tout d'un coup s'impose une averse.
— Bienvenue à Londres, la ville qui vous surprend.
— Merci.
— Cependant, ne devrions-nous pas entrer ?
— Je vous suis.
— Je m'appelle Olivia Locke.
— E, Jane Sanders.
Elle ouvre la porte en insérant le code avant que nous entrons.
— L'immeuble à beaucoup suivi des rénovations, afin de surprendre les nouveaux, locataires, le propriétaire à décider de peindre l'intérieur d'une couleur plus vive et gai. Le vrai atout de celle-ci c'est qu'elle se situe à quelques minutes de marche de la supérette, de la pharmacie, du marché, de la gare, etc. C'est-à-dire que tous ceux dont vous avez besoin n'est pas très loin, ce qui vous vaut une économie de temps, comme vous êtes un étudiante, annonce-t-elle fièrement.
— Je vois, très pratique en effet.
Le blanc, terne de l'extérieur est différent du beige et du rose pâle des couloirs, ornés de tableaux gais et modernes. Ca à l'air plu vivant en effet.
Dans l'ascenseur, le silence nous tue avant que le « ding » nous annonce notre arrivée à destination.
— Cet étage est de loin, la meilleure que vous ne puissiez bénéficier. Au fond, c'est la suite du propriétaire de l'immeuble. Votre appartement est celle à côté. La propriétaire est une gentille femme et ne vous inquiétez pas, malgré la présence d'un garçon d'environs votre âge c'est très calme.
La calamité, c'est tous ce que je cherchais. A l'aide d'une clef, elle déverrouille la porte et s'exclame.
— Bienvenue chez vous !
Alors, là si je pouvais baver, je le ferais sûrement. Je regarde Olivia, qui m'observe déjà pour guetter ma réaction et elle me fait signe avec son bras d'aller découvrir cette merveille.
L'appartement est meublé à l'ancienne avec une couleur vert sapin dans la salle du séjour et une cheminée sur laquelle est accrochée une étagère en bois. La cuisine quant à elle, est d'une modernité époustouflante et équipée d'appareils de très haute technologie.
Les rideaux lourds sont sombre et les voiles sont claires me ravissent et la nuance entre l'ancien et le moderne est à couper le souffle.
Les chambres, que puis-je dire de plus ? Gris, blanc, noir s'élèvent et les meubles en bois trônent dans la chambre. La chambre me donne accès à une douche à l'italienne. A part, une petite chambre d'ami se trouve à l'autre bout du couloir avec sa propre salle de bain et une buanderie.
La visite m'a ébahit, c'est parfait.
— Alors là, elle me convient à 100%.
La dame trace un sourire victorieux sur les lèvres et applaudit. Elle sort alors des papiers de son Channel et me les fait lire et signer. Elle me tend la main, que je sers poliment avant de me remettre des trousseaux de clés, tout en m'indiquant, leurs utilités.
Lorsque je suis seule, je crie en courant pour sauter sur mon lit en baldaquin. Moi, Jane Sanders, la petite protégée de ses parents, j'ai enfin un appartement à moi toute seule. C'est alors qu'on toque sur mon mur, me prévenant sûrement de me taire. Je m'excuse et tombe sur mon lit, en jouant avec les draps qui sentent bon comme sur la neige.
Apparemment certains n'ont pas grandi mentalement.
Je sors sur mon balcon et m'assois su la chaise Ikea, observant le ciel nuageux qui se dissipe à l'arrivée du soleil. Je rentre prendre un bain, évitant une grippe dès mon arrivée.
Vers le début de la soirée, mon ventre crie famine m'obligeant à commander du chinois vu la paresse qui me submerge. Je ferais les courses demain.
Ma journée s'achève par les installations et un petit FaceTime avec mes parents et ma meilleure amie. Ce premier jour a été un succès, et espérant que les jours à venir seront de tels.
Plus tard dans la nuit, le silence me berce et je tombe dans les bras de Morphée.
Vivre seule n'a jamais été une option que j'avais imaginé arriver, toute ma vie, je l'ai passé auprès de mes parents, me privant quelquefois des sorties. J'ai toujours essayé d'être une fille modèle et studieuse car l'échec me terrorise.
Jamais j'ai su qui j'étais réellement, la société m'a détourner de la personnalité. C'est pourquoi, je n'ai jamais su m'apprécier ma juste valeur. Pourtant dans ce monde de requin, c'est important. C'est pourquoi j'ai décidé de me retrouver avec moi-même.
Ma plus grande passion c'est la lecture et l'écriture. Bien qu'elles perdent de l'importance sous l'influence des technologies modernes, rien ne rivalise avec l'odeur du papier et l'encre. Les livres nous apprennent plus que l'école. Parfois, je pense que Charlemagne a eu une mauvaise définition de l'éducation. Cette dernière ne se résume pas qu'aux études biens qu'elles soient importante, la vie l'est plus, la société l'est plus. C'est vrai que j'aurais voulu que l'école se penche un peu plus dans l'éducation dans laquelle on approfondit nos talents, on cultive le génie en nous. Que l'on développe le nous pour que nous puissions à l'avenir croire en nous et nos capacités.
Mais malgré moi, rien ne s'est passé comme je l'ai voulu. C'est sûrement pour ça que j'ai pris cette année sabbatique.
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My everything
Romance« Chaque seconde compte lorsqu'on passe du temps avec ceux qu'on aime. Malheureusement on ne le réalise pas que lorsque cet être part, il laisse un froid dans nos mains et le chagrin dans nos cœurs. La valeur d'une personne n'est connu que si on le...