Give me hope

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Isaac

Son histoire, ses mots... Ça me rend malade. Après sa confession le désir de lui donner une vie meilleure n'est que plus fort. Je vais tout faire pour le sortir de là mais pour le moment je vais lui donner ce dont on a besoin tous les deux.

Je le tire jusqu'au lit que nous partagions il y a encore une petite heure et le pousse dessus. Il se laisse tomber en gloussant mais s'arrête vite quand il sent mon excitation faire pression sur la sienne. Il déglutit, se lèche la lèvre et m'attire à lui pour m'embrasser encore et encore.

Ses mains passent dans mon dos et se glissent sous l'élastique du pantalon pour venir caresser mes fesses. Je donne un coup de rein et apprécie le petit cri de plaisir qu'il pousse en rompant le contact de nos bouches. Il tire sur le jogging me faisant comprendre qu'il me veut dans le plus simple appareil. Je n'y vois aucune objection. Il me repousse du plat de la main et inverse nos positions. D'un geste sec il fait tomber son bas et le mien.

C'est à son tour de venir me torturer et d'enflammer mon corps en posant ses lèvres sur chaque parcelle de peau qui se trouve à sa portée. Je ferme les yeux appréciant tout ce qu'il me fait. Il lèche, mord, suçote mon ventre avant de partir plus bas, juste là où je veux qu'il soit. Quand il me prend entre ses doigts fins je soupire déjà avide de plus de contact. J'exerce une légère pression sur l'arrière de son crâne pour lui faire comprendre que je ne veux plus attendre. Il ricane mais s'exécute de bonne grâce.

Sa langue s'enroule autour de mon membre, vient caresser toute sa longueur tandis que sa main monte et descend lentement pour accompagner sa petite gâterie. Au fond de moi j'espère qu'il ne fait pas ça juste parce qu'il croit que c'est ce que je veux de lui. Enfin, évidemment que je le veux de cette manière mais pas juste pour ça. Je ne veux pas que le sexe soit une façon pour lui de me "remercier" même si je vois bien qu'il aime tout autant que moi ce que nous faisons. Je veux qu'il s'offre à moi pour les bonnes raisons.

Quand il me prend entièrement dans sa bouche je pousse un grognement de satisfaction. Il sait ce qu'il fait c'est indéniable. Il met du coeur à l'ouvrage, les bruits de succion me rendent fou, sa main libre qui caresse mon torse me brûle alors je décide qu'il est temps qu'il s'arrête. Doucement je le fais revenir à ma hauteur et l'embrasse avec moins de tendresse que précédemment mais tout aussi passionnément.

Une main vient chercher son entrée puis la titiller doucement cherchant à avoir confirmation que nous nous voulons de la même manière. Il cambre le dos pour me montrer que c'est également ce qu'il souhaite. Parfait... En soupirant je quitte ses lèvres et lui tends deux doigts qu'il suce aussi avidement que mon membre il y a une poignée de seconde. Je le regarde faire en gémissant et ondule un peu sous son corps.

Quand mes doigts sont suffisamment enduis de salive je viens les coller contre sa chair et en glisse un avec prudence à l'intérieur. Ça résiste quelques instants mais je parviens à l'enfoncer de plus en plus loin sous un gémissement de Connor qui me donne la chair de poule. Ma main libre part explorer à l'aveugle le tiroir de ma table de chevet. Il rit mais se tait quand j'entre le second doigt en lui. Je parviens enfin à saisir ce que je cherchais. Je joue un peu pour le détendre au maximum puis me retire et le fait basculer sur le dos. Cette fois c'est une plainte qui sort de sa bouche. Je viens lécher ses lèvres et me redresse.

-Ne me fait plus attendre... Susurre-t-il en se dandinant sous mon corps.

Il ne m'en faut pas plus. Je sors le préservatif de son emballage et l'enfile prestement. Je le recouvre de lubrifiant, remonte ses jambes et vient appuyer contre le petit bouton de chair. J'y vais progressivement ne voulant pas lui faire le moindre mal mais il ne semble pas souffrir. Il a les yeux fermés et le visage concentré. Il est putain de parfait. Parfait pour moi. Je ressors puis reviens avec un grand coup de bassin m'enfonçant ainsi au plus profond de lui.

Mes mouvements sont amples mais fermes, une de ses mains serre ma hanche et l'autre caresse mon torse. Je regarde sa tige dressée dans toute sa splendeur et décide de m'occuper d'elle au même rythme que mes coups de butoir. C'est bon, tellement bon... Il est serré et s'amuse à se contracter autour de ma queue ce qui me donne envie de jouir quasi immédiatement. J'accélére mes mouvements des deux côtés pour l'amener au point de non retour et ainsi nous faire basculer dans le plaisir en même temps.

Plus il crie de plaisir plus je vais vite. Plus je vais vite, plus je sens la jouissance venir. Une vague de chaleur traverse ma colonne vertébrale, mon ventre se tord et dans un ultime va-et-vient qui le fait hurler, de bonheur j'espère, je me laisse enfin emporter par l'orgasme. Je bouge encore doucement jusqu'à ce qu'il vienne en expulsant sa semence sur son ventre et se contractant une dernière fois.

J'ai le souffle court, des gouttes de sueur font se coller les cheveux sur mon front. Connor n'est pas en meilleur état d'ailleurs. Je me retire doucement et il m'attire à lui pour me serrer dans ses bras. Sa respiration est aussi chaotique que la mienne. Je roule sur le côté et nous restons enlacés comme ça jusqu'à nous remettre de nos émotions. Je ne suis pas un coureur, je n'ai pas eu des dizaines de partenaires mais je peux dire objectivement que ce ne fut jamais aussi intense avec l'un d'entre eux.

-Wow... Souffle-t-il après plusieurs minutes.

-Wow, fais-je en l'imitant.

Il relève la tête avec un sourire éblouissant. Si seulement je pouvais le voir avec cette expression à chaque instant je serais le plus heureux des hommes. Je repousse une mèche de cheveux qui m'empêche de voir ses yeux et pose mes lèvres sur son front.

-Et maintenant ? Demande-t-il la voix tremblante.

-Et maintenant quoi ?

-Me demande pas de partir s'il te plaît, répond Connor en baissant les yeux.

Je pose un doigt sous son menton pour le forcer à me regarder mais il résiste.

-Regarde moi ! Jamais je ne te ferai un truc pareil d'accord ? Je veux pas que tu t'en ailles. T'as oublié ce que je t'ai dit tout à l'heure ?

-Non, j'ai pas oublié. Je veux juste être certain que ce qui vient de se passer ne change rien, avoue-t-il en se calant plus confortablement dans mes bras.

-Ça n'arrivera pas.

-D'accord.

Je scelle cette promesse d'un baiser remplit de douceur avant de me détacher de lui parce que je n'ai pas oublié ce que nous devons faire aujourd'hui.

-Au fait, quand tu disais que tu avais besoin de moi c'était pourquoi ?

Nous y voilà... Cependant comment lui dire ? Ça gâchera forcément ce moment et je préfère retarder l'échéance alors je l'entraîne dans la salle de bain pour une bonne douche puis le laisse fouiner dans mes vêtements pour s'habiller.

-On va à l'hôpital. Pour ta cheville et... Parce que j'ai besoin de toi pour identifier quelqu'un.

-Qui ça ? M'interroge-t-il en fronçant les sourcils.

-Un gosse qu'on a ramassé mal en point à l'entrepôt. On n'a aucune idée de son identité.

-Pourquoi il ne vous a rien dit ?

J'espère que cette nouvelle lui fera l'effet d'un électrochoc et qu'il se rendra compte des risques qu'il court s'il n'arrête pas la drogue sous toutes ses formes.

-Parce qu'il est mort avant d'avoir pu parler.