Chapitre 10 - Routine de solitude maintenant révolue

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¾ Ça sent bon par ici ! (Elle sursauta).

La seconde d'après, il se trouvait juste derrière elle et l'enlaçait tendrement.

¾ Il faudra que je m'habitue à te voir te déplacer aussi vite, dit-elle souriante tandis qu'elle continuait de presser l'orange.

Il avait remis son pantalon de la veille ainsi qu'un T-shirt gris.

¾ J'en connais un qui va se régaler, dit-il gaiement.

¾ Voilà c'est prêt ! s'exclama-t-elle gaiement. Installe-toi.

Red ne se fit pas prier et obtempéra.

Il pensa au fait que personne depuis sa mère et sa tante n'avait jamais cuisiné pour lui. Tout en la regardant faire la vaisselle, il mangea avec appétit.

¾ C'est vraiment délicieux. Viens t'asseoir et mange avec moi, s'il-te-plaît.

¾ OK.

Elle fit le tour et vint s'asseoir à côté de lui puis ils mangèrent.

Parfois, elle lui mettait quelques bouchées d'omelette dans la bouche.

« Aaaah... » dit-elle pour lui indiquer d'ouvrir la bouche.

Red se fit alors nourrir comme un petit enfant. Ça lui plaisait et ça ne le dérangeait pas, bien évidemment tant que c'était elle qui le faisait.

¾ J'ai mis la tarte au frais... lui dit-elle. J'espère qu'elle te plaira.

¾ Elle me plaira, je le sais.

Il lui sourit et elle déposa un doux baiser sur ses lèvres.

Une fois qu'ils eurent fini, Red alla se préparer et lui proposa de la déposer à l'hôpital.

Avant d'entrer dans la voiture et de se mettre en route, il la plaqua doucement contre la portière et la contempla un moment, ensuite il l'embrassa tendrement.

¾ Red... (Elle gémit) je... les gens peuvent nous apercevoir...

¾ On s'en fiche d'eux.

Il la fixa droit dans les yeux puis lui sourit.

¾ Je...

Il était tellement beau ainsi ! pensa-t-elle.

Et tout compte fait, cela ne la dérangeait pas. Elle ne voulait absolument pas que d'autres femmes lui tournent autour.

Elle mit ses mains autour de son cou et l'embrassa.

¾ Oui on s'en fiche, répéta-t-elle tout sourire.

Il caressa sa joue du bout des doigts...

¾ Parfait, dit-il en lui ouvrant la portière, allons-y.

Ils se mirent en route.

¾ J'ai enregistré mon numéro de téléphone dans tes contacts. Euh... enfin, je me suis permis. J'espère que ça ne te dérange pas ?

¾ Ah zut ! Avec tout ce qui s'est passé depuis hier, j'avais complètement oublié de te le demander... ça ne me dérange pas et heureusement que tu y as pensé... merci.

¾ Pas de quoi.

¾ Tu habites dans cette maison depuis longtemps ? demanda-t-elle.

¾ J'y habitais déjà avant que tout cela n'arrive. Cela va faire pratiquement sept années.

¾ Tu as de la famille dans cette réside ?

Il y eut un petit moment de silence.

¾ Désolée, je ne...

¾ Non, tu n'as pas à t'excuser, t'inquiète. Ma famille adoptive est morte dans un accident de voiture dont j'ai été le seul survivant. J'avais huit ans.

Kowitta s'attrista.

Après une courte pause, il reprit...

¾ J'ai été pris en charge par la sœur de ma défunte mère adoptive mais elle est décédée d'un cancer du sein l'année de mes dix-sept ans. Je me suis engagé dans l'armée deux ans après. Le général Owen m'y a accueilli et a été mon mentor. Tu le verras probablement bientôt.

¾ D'accord.

Elle coucha sa tête sur son épaule tandis qu'il conduisait.

Il avait dû se sentir bien seul durant tout ce temps, pensa-t-elle.

¾ Je prendrai soin de toi, je te le promets.

Il était du genre très solitaire et avait barricadé son cœur, étant donné que les personnes à qui il tenait, disparaissaient toujours. Il ne connaissait même pas ses parents biologiques et n'avait jamais cherché à les rencontrer. Même après le décès de sa famille adoptive. C'était par le plus grand des hasards qu'il avait appris que sa mère était une duchesse à Londres. Elle avait accouché de lui en secret puis l'avait abandonné dans un orphelinat. Apparemment elle ne comprenait pas comment est-ce qu'elle avait pu tomber enceinte alors qu'elle n'avait jamais eu de rapport sexuel de sa vie. Elle prétendait qu'elle était encore vierge.

Pour lui, c'était bien évidemment un tissu de conneries mais il y avait bien longtemps qu'il était passé à autre chose et puis, Kowitta était à présent à ses côtés. Elle avait brisé toute ses barrières sans difficulté.

Il espérait qu'il n'aurait pas à la perdre elle aussi parce que si cela venait à arriver, il ne savait pas ce qu'il adviendrait de lui.

¾ Merci ma douce, lui répondit-il.

Il déposa un baiser sur son front.

Ils arrivèrent à destination.

¾ Voilà, on y est.

¾ Oui...

Elle l'embrassa tendrement et caressa sa joue d'un geste très sensuel.

¾ Viens me chercher cet après-midi, lui dit-elle, son visage contre le sien. On ira faire des courses et ensuite je te préparerai quelques petits plats pour le repas de ce soir.

¾ Avec plaisir.

¾ Parfait ! J'y vais, sinon je vais être en retard.

Bon sang ! Etait-elle consciente de l'effet qu'elle lui faisait ?

Il repensa à leurs ébats amoureux de la veille...

Son corps tout nu débordant de sensualité... ses magnifiques seins...

Dans pas longtemps, il allait voir ses coéquipiers, ainsi que les nouveaux soldats arrivés en renfort pour leur prochaine mission et il faudrait qu'il reste concentré au maximum... enfin... il allait essayer, se dit-il, tout en la regardant lui faire des signes d'au revoir de la main pendant qu'elle se dirigeait vers l'hôpital.

Un nouveau monde - Les guerriers de Rudyr IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant