Après une longue et douloureuse fièvre, Enéris émergea enfin, ouvrant doucement les yeux...
¾ Eva ! Nina ! s'écria Carina au chevet d'Enéris.
La fillette partit chercher Eva et Nina en courant.
¾ Venez ! Enéris se réveille enfin !
¾ Doucement Carina, lui dit Eva, ne parle pas si fort...
Carina se précipita vers le lit où était allongée Enéris, elle monta dessus puis vint doucement effleurer de sa petite main, le visage d'Enéris, sous les regards attendris d'Eva et de Nina.
¾ Enéris, dit-elle les larmes aux yeux, prochainement lorsque tu voyages, emmène-moi avec toi, s'il-te-plaît.
¾ Ma puce... murmura Enéris tout aussi émue, je suis vraiment désolée. Viens-là, (Elle lui tendit les bras) allonge-toi avec moi.
La petite s'exécuta.
¾ Je te le promets, je ne te laisserai plus jamais seule.
Elle déposa un bisou sur son front tout en caressant sa chevelure épaisse. Elle était rassurée qu'Eva ne lui ait parlé de son enlèvement.
¾ Comment tu te sens ma chérie ? demanda Eva à Enéris dont les cernes du visage s'étaient creusés à cause du manque de sommeil.
¾ On s'est fait un sang d'encre tu sais... lui dit Nina inquiète.
¾ Je suis désolée, vraiment, je ne voulais pas vous inquiéter...
¾ Non ne sois pas désolée, lui dit Eva. L'important pour nous c'est que tu ailles mieux.
¾ Oui et les autres attendent tous avec impatience que tu sois sur pied, rajouta Nina.
¾ Merci pour tout... pour avoir pris soin de moi et de Carina, je...
¾ Ce n'est rien, lui dit Eva qui vint déposer un baiser sur son front. On va vous laisser un peu toutes les deux, ok ?
¾ Ok.
La porte se referma derrière les deux femmes.
¾ Alors ma chérie, dit Enéris tout en s'efforçant de sourire, raconte-moi... qu'as-tu fait de beau lorsque j'étais en voyage ?
¾ J'ai appris à faire des madeleines et j'ai aussi dessiné. Tu veux que je te montre mes dessins ?
¾ Bien sûr ma puce, montre-les-moi.
Elle sauta du lit et vint fouiller dans un des tiroirs au chevet pour y prendre des feuilles sur lesquelles étaient faits des dessins.
¾ Regarde...
Enéris s'assit sur le lit et aida Carina à monter dessus puis elles regardèrent les dessins ensemble.
Parmi ces dessins, il y eut un qui l'émut particulièrement : celui où il y avait une petite maison devant laquelle se tenaient Carina et sa mère, main dans la main...
¾ Tu vois ? dit-elle d'une voie triste, là c'est ma petite maman et moi, et derrière c'est la maison où on habitait.
Du revers de sa main, Carina essuya une larme coulant sur sa joue.
Enéris vit alors qu'elle pleurait et voulut lui dire de lui montrer les autres dessins plus tard mais elle préféra ne pas l'interrompre.
Carina lui montra le dessin suivant.
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Un nouveau monde - Les guerriers de Rudyr I
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