Chapitre 26 - L'enlèvement

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Eva, Enéris et le personnel ménager s'activait à la préparation du repas tandis que Nina et Carina s'amusait innocemment dans la cour comme deux petites filles. Elles avaient tellement de joie de vivre en elles et Enéris enviait cela. Elle n'était pas du genre à sourire ou à rire fréquemment... ou encore sauter et courir partout. Elle était trop introvertie.

¾ Où as-tu appris à cuisiner aussi bien, ma chérie ? demanda Eva à Enéris.

¾ Je vous ai vu le faire la veille.

¾ Et tu as mémorisé cela en si peu de temps ? Sans même t'entrainer ?

¾ Oui.

En plus d'être douce et adorable, pensa Eva, elle était très intelligente. Stan avait vraiment fait le bon choix. Enfin... même-ci elle venait d'une autre planète...

¾ Parfait ! Bon les filles, il est temps de dresser la table. Viens Enéris, dit-elle en lui prenant la main et en l'entrainant avec elle, on va vérifier l'état des biscuits que tu as mis au four.

Enéris fit oui de la tête et se laissa guider.

Lors de son premier jour dans cette magnifique demeure, le personnel ménager n'arrêtait pas d'observer ses moindres faits et gestes, par curiosité. Elle se retrouvait très souvent adulée de questions visant à savoir d'où elle venait, ce qu'elle mangeait, le changement de couleur de ses cheveux...

A chaque fois, elle prenait le soin de ne pas évoquer les évènements tragiques liés à la mort de ses parents. C'étaient des souvenirs qui, pour elle, ne devaient pas refaire surface car ils l'emplissaient de chagrin.

Quelque temps après, tout le personnel ménager ainsi qu'Eva, Nina, Enéris et Carina dinaient dans la salle à manger, autour de la grande table. La chaise vide tout au bout de la table et en face de celle où était assise Eva était normalement celle où Stan s'asseyait.

Enéris assise aux côtés d'Eva et en face de Nina avait les yeux rivés sur cette chaise vide et affichait un air inquiet...

¾ Enéris, sois pas triste, lui dit Carina qui l'observait depuis un petit moment, je suis là moi. Je serais toujours là pour toi.

¾ Oui ma puce, lui répondit-elle en la serrant dans ses bras, je le sais, ne t'inquiète pas. A présent, mangeons.

¾ D'accord.

L'heure suivante, chacun alla dormir. Enéris mit Carina au lit puis alla dans ses appartements.

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Après être sortie de la douche, elle enfila sa robe de nuit et s'apprêtait à aller dans son lit lorsqu'un homme apparut dans son dos et lui mit un couteau à la gorge. Deux autres hommes vinrent se placer devant elle et parmi ces derniers, elle reconnut le général Becker.

¾ Tu vas nous suivre sans discuter, sinon cet homme te tranchera la gorge sans hésiter. N'essaie pas de crier ou même de t'enfuir, compris ?

¾ Oui, murmura-t-elle, terrifiée.

Ils sortirent de la maison en douce, puis empruntèrent le labyrinthe que formaient les haies.

¾ Qu'ai-je fait de mal ? osa-t-elle demander.

¾ Toi, les soldats S et les infectés allez bientôt anéantir ce qui reste de l'humanité et ça, je ne laisserai pas faire.

¾ Je vous en prie, laissez-moi m'en aller, je n'ai rien fait... Que comptez-vous faire de moi ?

¾ Ferme-là, lui intima Becker en la giflant violemment.

Un nouveau monde - Les guerriers de Rudyr IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant