A Broken Love

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Point de vue de Tony :

Après avoir relu cette lettre pour la dixième fois, je laisse mon dos glisser contre le mur froid puis vient m'écrouler contre le sol en mabre, dur et glacé.

Tout comme mon cœur l'est.

Je serre le papier entre mes mains, le froissant de toutes mes forces comme pour me persuader que tout cela n'est qu'une illusion.

Mais au fond de moi, je savais très bien que cela allait arriver. Tôt ou tard.

Mon regard est vide, dénué de toutes émotions. Je fixe un point invisible en sentant une douleur compresser mon organe dans ma cage thoracique. Organe que je m'étonne encore de posséder.

Je reste dans cette position pendant un long moment, sans vouloir faire face à la réalité, sans vouloir me rendre compte de ce que je viens de perdre.

Par ma faute.

Tony Stark, le playboy, génie, milliardaire et philanthrope est désormais réduis au stade de déchet. De néant.

Des personnes vous dirons que je suis tout le temps entouré, que chaque soirs je fais la fête avec des centaines d'inconnus, que je couche avec la première jolie fille que je croise, que je suis toujours sûr de moi, que je suis heureux et souriant à la vie.

Balivernes. Mensonges.

Ils ne savent pas qui je suis. Ces ordures ne se doutent pas un instant de ce que referme mon âme.

Cette description me caractérisait il y a des années, moment où la jeunesse et la folie étaient les maîtres mots de mon corps.

Mais depuis toujours, je me cache. Envers tous.

Je simulais ma joie, pour mieux étouffer ma rancoeur et ma tristesse. Je riais à gorge déployée pour retenir une crise de panique de pointer le bout de son nez.

Seule une personne a réellement su qui j'étais. Une femme.

Une jeune femme merveilleusement exceptionnelle.

Pepper.

Je lui ai ouverts mon coeur, mis mes sentiments à nu et pour la première fois de ma vie...

J'ai aimé. Sincèrement et passionnément.

Mais très vite, mon ego et mon égoïsme sont revenus. Ma fierté m'a éloignée de plus en plus de ma chère Pepper.

Je partais chaque semaines en missions avec les Avengers. Je ne revenais qu'une ou deux fois par mois.

Et lorsque je passais enfin du temps avec mon âme soeur, toutes mes journées se déroulaient dans mon sous-sol où je travaillais, encore et encore sans m'arrêter.

Pepper s'inquiétait tout le temps, elle essayait de me résonner mais têtu comme je suis je ne l'écoutais même plus.

Au fils des mois, je ne répondais plus à ses appels tandis qu'elle, broyait du noir dans notre maison en pensant que quelque chose de grave m'étais arrivé.

Elle n'en pouvait plus.

Ce matin, je reviens chez nous et découvre notre habitat vide, sans vie, toutes ses affaires disparues avec seulement une lettre sur la table.

Lettre qui vous conte tout ce que je viens de vous narrer.

Je secoue la tête et me lève, sans qu'acune larmes ne coulent.

Je suis un monstre sans une trace d'humanité.

Le bout de papier est désormais en boule, toujours entre mes doigts.

Je le regarde un moment.

Puis le balance avec force à l'autre bout de la pièce.

Maintenant je n'ai plus qu'une chose à faire pour combattre mes démons.

* * *

Plus tard dans la nuit :

Point de vue extérieur :

Tony est encore dans la pièce principale de sa villa.

Mais son état est horripilant.

Depuis plusieurs heures, il a vidé une à une toutes les bouteilles d'alcool présentes dans sa cave.

Le scientifique est adossé contre son bar, les yeux vitreux et injectés de sang, le teint blafarde.

Il termine une énième bouteille de vin puis la jette avec violence contre le mur le plus proche.

Jarvis regarde son maître dépérir sous ses capteurs, sans pouvoir faire quoi que ce soit. Il ne peut supporter de le voir se tuer à petit feu comme ça.

Jarvis : Monsieur, votre taux d'alcool dans le sang est supérieur à...

Tony : M'en fous Jarvis... À quoi bon être sobre dans ce genre de moment ? Elle m'a quitté et c'est bien fait pour moi.

Les paroles confusent, l'homme qui était un génie se met debout avec difficulté.

Tony : Tu veux que je te dise un truc Jarvis ? J'en ai marre. J'en ai ma claque de cette vie pourrie. Déjà mon enfance bordélique, le relation compliqué avec mon paternel, la mort de mes parents, mon accident causé par ma connerie et ma cupidité ce qui m'a valu *tapote son réacteur ARK* ce petit bijoux, mon destin d'iron-man avec les Avengers où y a de nombreuses tensions entre les héros et j'en passe et des meilleurs... Puis aujourd'hui, ma rutpure avec la femme de ma vie. Cherches une existence plus nulle... Tu n'en trouveras pas...

L'I.A écoute sans rien dire le long monologue de son créateur. Que pouvait-il faire pour lui ? Il ne pouvais prendre de décision sans son son consentement.

Tony : Je sais très bien ce qui m'attends ce soir... Des cauchemars... Pepper était la seule qui pouvait me réconforter dans mon sommeil. Avec elle, j'arrivais à dormir quelques heures tranquillement. Mais là, il n'y a que l'alcool qui est capable de m'assomer pendant un certain temps et donc de m'empêcher de repenser à toutes... Les catastrophes qui me sont arrivées...

Tony soupire avant d'aller prendre une autre bouteille remplis du liquide si précieux à ses yeux.

Tony : Bon sang... Je ne suis pas encore assez saoul... Écoutes-moi sérieusement... Je raconte ma vie dans ses moindres détails... Non... Faut que j'oublie tout. Il faut que je ne pense à rien. Absolument rien. Je ne dois plus rien sentir. Plus de désespoir, plus de mélancolie... Plus de souffrance.

Le milliardaire casse le goulot en le frappant contre le rebord de la table puis se sert plusieurs verres à la suite.

À ce stade là, il ne ressens plus les effets de chaleurs provoqués par la prise de cet alcool. Seules ses pensées deviennent de plus en plus confusent, tout comme ses dires qui commencent à être irrationnels.

Enfin presque tous.

Tony : Être heureux quelques semaines... Est-ce trop demander... Pourquoi restez en vie, si c'est pour dépérir à chaque instant, se morfondre et être attristé chaque jours un peu plus... *pause* Dis Jarvis ?

Jarvis : Oui monsieur ?

Tony : La question que je vais te poser va sûrement te paraître débile mais j'aimerais connaître un avis autre que le mien... Tu penses que... l'on souffre après la mort ?

Vu l'état émeché de son propriétaire, l'I.A ne sait pas vraiement quoi dire, ne sachant pas la signification de la notion de "mort" étant une machine.

Jarvis : Je ne sais quoi répondre Monsieur. La mort est un terme inconnu dans mes banques de donnés.

Tony : T'as de la chance en fait... T'es un peu comme immortel. Puis au moins t'as pas besoin de souffrir à causes des putain de sentiments humain... À des moments je t'envie Jarvis... Je...

Tony ferme soudain ses yeux, emprit d'une grande fatigue et s'endort à même le sol, la bouche ouverte, bavant légèrement.

Il plonge dans un sommeil profond, sans rêve.

𝕆𝕟𝕖 𝕊𝕙𝕠𝕥𝕤 || MarvelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant