𝕆𝕟𝕖 𝕊𝕙𝕠𝕥𝕤 || Marvel

Fantastic

Point de vue extérieur :

Il n’y avait âme qui vive dans cette forêt ce soir, les branches tanguaient au rythme impétueux du vent qui soufflait sans relâche.

Les feuilles tourbillonnaient pendant de longues secondes avant de se déposer sur le sol humide et boueux. Il avait plut toute la matinée et l’averse n’avait cessée qu’il y a quelques heures pour laisser place à une nuit aussi obscure que le néant.

Seul un homme brisait le silence des lieux, courant depuis de longues minutes en respirant profondément, son sac à dos tapant contre ses omoplates à chaque saut lorsque le brun franchit les racines les plus imposantes. Il connaissait cet endroit par coeur, comme si il s'agissait de sa deuxième maison, pas besoin de carte ni de boussole, son instinct était le meilleur des guides.

En sentant sa présence, tous les animaux ou volatiles nocturnes se dépêchèrent de fuir pour se terrer à l'abri sous terre ou dans les air.

Le jeune homme ne semblait pas fatiguer au cours de sa course, il serra ses poings pour se donner du courage et arriva enfin à destination.

Bucky pris le temps de faire une courte pause, levant ses orbes brillantes vers les ruines d’une ancienne villa qui s’étendait devant lui. Il déposa une de ses mains sur sa tempe en grimaçant de douleur, sa tête le lançant de plus en plus.

Il devait faire vite, le temps était contre lui.

Sans lampe torche, l’ancien soldat avait tout de même une vue incroyablement précise et aiguisée de son environnementaliste en dépit de la faible luminosité. La lune fût la seule source de visibilité, elle se montra après un long moment cachée derrière des cumulus sombres puis contra sa timidité en nous dévoilant sa forme.

Le satellite était rond, plein, parfait, légèrement doré par son reflet, envoûtant par ses nuances grisées voluptueuses.

Quand Barnes le vit, ses pupilles s'agrandir et ses yeux devinrent plus clairs encore tandis qu’il tomba par terre en s'agrippant à un débri de roche épais. Il lâcha un râle de souffrance et ferma fortement ses yeux en serrant ses doigts autour de la roche qui se brisa aussitôt sous son emprise.

À taton, il chercha l'emplacement de la cave qu’il, heureusement, ne mit pas longtemps à trouver à force d’habitude. Le brun souleva la trappe puis pénétra dans ce soubassement avant de déposer un cadena autour du battant, s’enfermant ainsi en un instant.

Avec une respiration irrégulière, Bucky été parvenu difficilement jusqu’au fond de la cave où il déposa de nouvelles protéctions autour de chaque porte et verrou.

Ensuite, il retira son sac et l'ouvrit précipitamment pour y sortir une gourde ainsi que différentes chaînes de toutes tailles.

L’ex soldat de l’hiver toussa en ouvrant le couvercle de sa ressource d’eau qui était remplis à ras-bord d'une plante appelée aconit. Il ne voulait pas boire de ce breuvage, sachant très bien l’effet que cela avait sur lui et pourtant, le malheureux était forcé par sa raison.

Bucky devait affaiblir son corps par tous les moyens nécessaires, sinon, il était conscient des drames qu’il était capable de faire en une nuit.

Il ne se posa pas plus de question et apporta le liquide à ses lèvres en une seconde avant de boire une gorgée qu’il recracha partiellement en se tordant sous la brûlure infligée à son oesophage.

Le loup-garou avait l’impression que chacune de ses cellules étaient dissoutent avec de l’acide, son coeur battait à une fréquence très intense, témoignant de son mal-être.